Tizi-Ouzou - AGRICULTURE

Ifigha (Tizi Ouzou) - Fête de l’olive à Tabourt : Valorisation du produit local



Ifigha (Tizi Ouzou) - Fête de l’olive à Tabourt : Valorisation du produit local


Lancée en 2014, la fête de l’olive de Tabourt s’est assignée comme objectif de promouvoir l’activité oléicole, l’entretien des vergers et l’amélioration quantitative et qualitative de l’huile produite dans la région.

La 7e édition de la fête de l’olive d’Ifigha, dans la daïra d’Azazga, aura lieu en février prochain au village Tabourt, a-t-on appris mardi du comité d’organisation. Organisée par l’APC d’Ifigha, en collaboration avec le comité de village, l’APW et les oléiculteurs de la région, la manifestation qui a gagné en maturité pour devenir un rendez-vous agricole incontournable sera placée cette année sous le thème «Amélioration de l’huile d’olive», a-t-on ajouté.

Les préparatifs de l’événement enclenchés depuis le lancement de la campagne de la cueillette des olives sont menés en concertation avec tous les partenaires concernés, dont l’association des oléiculteurs Achvali Nath Ghobri. Le programme, qui sera ficelé dans les jours à venir, prévoit la tenue d’un marché des produits du terroir, huile d’olive, figue sèche, plats traditionnels, vannerie et poterie, ainsi que des dégustations au profit des invités.

Il est attendu une forte participation de producteurs de l’huile et ses dérivés. Une occasion pour faire découvrir aux visiteurs qui afflueront vers Tabourt ses potentialités oléicoles, la beauté de ses paysages, ses maisons traditionnelles et l’histoire de ce hameau dont la naissance remonte au XVe siècle.

Lancée en 2014, la fête de l’olive de Tabourt s’est assignée comme objectif de promouvoir l’activité oléicole, l’entretien des vergers et l’amélioration quantitative et qualitative de l’extraction de cet «or jaune», qui suscite ces dernières années l’intérêt des paysans qui vivaient jadis de ce produit miraculeux.

Les organisateurs décuplent leurs efforts à travers la pérennisation de cette fête pour valoriser les produits du terroir de la région des Ath Ghovri et l’organisation de la filière oléicole au niveau de toute la wilaya de Tizi Ouzou. Il s’agit aussi de labellisation de l’huile de cette contrée réputée pour ses vergers verdoyants et prolifiques.

- Labellisation toujours en projet

Pour ce faire, il est recommandé de respecter tout le processus de production, à commencer par l’entretien des champs, la formation des oléiculteurs, la cueillette, le stockage et la trituration dans de bonnes conditions. Tout en se mobilisant pour mettre en valeur ce produit, les agriculteurs sollicitent le soutien institutionnel. L’amélioration de la filière est tributaire également des efforts à consentir pour produire une huile moins acide et exportable.

Le stockage des olives et l’extraction de l’huile dans la wilaya de Tizi Ouzou ne se font pas selon les normes du Conseil oléicole international (COI) relatives à la qualité du produit. La moitié du volume de l’huile d’olive produite localement est marquée par son fort taux d’acidité dû aux mauvaises conditions d’entreposage des olives avant transformation.

Les analyses de l’huile d’olive effectuées en 2015 au laboratoire de la faculté des sciences biologiques et des sciences agronomiques de l’université Mouloud Mammeri par les étudiants en master dans la spécialité oléiculture et oléotechnie ont donné des résultats catastrophiques quant au taux d’acidité de l’huile, nous a révélé Doufène Hocine, enseignant-chercheur à l’université de Tizi Ouzou.

«Les échantillons d’huile prélevés dans plusieurs daïras de la wilaya, qu’il s’agisse d’huileries modernes ou traditionnelles, présentent dans beaucoup de cas un fort taux d’acidité jusqu’à devenir impropre à la consommation (taux d’acidité supérieur dans bien des cas à 3%)», a-t-il observé.

Plusieurs facteurs expliquent cette situation, selon lui, dont la longue durée de stockage des olives au niveau de l’exploitation oléicole et des unités de transformation (les normes requises pour l’obtention d’un produit de qualité sont de 72 heures maximum de stockage), le non-tri des olives avant la trituration, leur stockage dans des sacs en plastique, alors qu’il est conseillé d’utiliser des caisses.


Ahcene Tahraoui


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