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homage a Mohia
Mohia ressuscité à Mostaganem
26 Juin 2008 -
La seule compensation que les organisateurs attendent de ces prétendants est la continuité et la création en écriture, vecteur de pérennisation, de sauvegarde et de préservation de toutes les cultures.
C’est sous le slogan «Continuité dans la progression», que les organisateurs ont voulu rendre hommage à leurs aînés ayant largement contribué à la naissance et à la survie de ce Festival national du théâtre amateur de Mostaganem, qui a su garder sa notoriété vu son parcours qui n’est pas des moindres, car il est le deuxième ancien festival au monde après celui d’Avignon.
Ce rendez-vous annuel consiste à sauvegarder un legs hérité, une tâche assez dure pour assumer, en prenant en charge des jeunes comédiens qui assureront la relève. Ce sera l’occasion de se rappeler, pour toujours, la contribution exceptionnelle de Kaki durant son riche parcours.
Ainsi, le commissariat a fait de l’orientation et de la formation des domaines d’action essentiels. Les normes de qualité reposent sur des indicateurs de résultats ou de qualifications-compétences et sont, en général, très exhaustives. L’intérêt ne portait pas tant sur les qualifications formelles ou sur la formation qu’ils avaient reçue pour les préparer à s’acquitter de leur tâche que sur leur manière d’agir. Ce programme consiste à renforcer les capacités de tout un chacun et à encourager les jeunes talents.
Combien il est important de réussir cette discipline, si nous voulons assurer la prospérité dans l’avenir. C’est grâce aux capacités de produire de nouvelles idées et de les amener sur le terrain qu’on peut garantir la relève.
Cette 41e édition a ouvert le bal, dimanche dernier, en début de soirée, en présence des autorités locales, des cadres du secteur de la culture et d’hommes du 4e art. Comme à l’accoutumée, un défilé de l’ensemble des troupes participantes s’est déroulé sur l’esplanade de la ville, située au site de l’APC de Mostaganem. Des représentations traduisant la diversité du patrimoine national et de la culture algérienne ont été présentées au public, qui a également découvert, à cette occasion, les portraits géants des précurseurs de ce festival et des personnalités qui ont fondé le mouvement théâtral en Algérie.
Le programme comprend une quarantaine de spectacles qui seront présentés, dont 12 en «in» et les autres en «off». Ainsi, cette occasion n’est pas passée inaperçue, avec l’hommage rendu à la troupe du Front de libération nationale, une troupe qui a su donner un sens à la cause du peuple algérien durant le colonialisme.
Le premier spectacle prévu pour la soirée d’ouverture est assuré par la troupe amateur Assarkha (le cri), de l’Association des arts dramatiques Mahfoud Touahri de Miliana, qui a présenté, à cette occasion, la pièce Antigone.
Le deuxième jour a vu deux troupes du Centre, en l’occurrence la troupe Thacamlit de l’Association culturelle Youcef Oukaci d’Ath Djennad de Tizi Ouzou, dans la pièce intitulée Mazal al khir urazdat (le meilleur est à venir), écrite par Noureddine Aït Slimane et mise en scène par Hamid Aït Slimane.
Ce travail est tiré de l’oeuvre poétique du grand dramaturge Mohia. Ces derniers sont venus gratifier cet homme au grand parcours militant et pour ses sacrifices pour le combat identitaire. L’Association culturelle Youcef Oukaci est une association estudiantine à caractère culturel. Elle s’est fixé des objectifs qu’elle entend réaliser dans le cadre de son programme, dont la promotion de la culture et du savoir au sein de sa localité, en particulier, et au niveau de la wilaya, en général.
La création d’un lieu de réflexion et de débat, la stimulation par de nouvelles expériences individuelles et collectives qui contribuent à définir ce que nous sommes et qui génèrent l’autodéveloppement.
La pièce abonde, dans le même sens, autrement dit la réalité de la culture dans notre pays. Les cinq comédiens qui réincarnent divers artistes, relatent le marasme culturel, depuis longtemps, plongé dans une profonde léthargie, en raison de plusieurs facteurs découlant du manque de volonté politique.
Il est temps que les pouvoirs publics réagissent pour perpétuer le patrimoine culturel dans toutes ses dimensions...
Plus tard dans la soirée, la troupe de Boumerdès a donné la réplique avec une représentation intitulée Jeunes Stop de Omar Fatmouche, adaptée et mise en scène par Baït Fouzi. La chorégraphie est assurée par Faïza Kaïd, Samah Benchettou et Fateh Boudoukha.
La pièce relate les fléaux sociaux, tels que la drogue, la prostitution, la corruption..., pour lesquels les comédiens tendent à émettre des conseils à une jeunesse désemparée et sans tuteur. Le sujet a longtemps été tabou, il n’était pas politiquement correct de dire ou d’écrire que la dissociation du couple parental est un facteur important de délinquance juvénile, de tentatives de suicide, de marginalité, de consommation excessive d’alcool, et de dépendance vis-à-vis de la drogue.
De ce fait, les études qui auraient dû être menées sur ce sujet ne l’ont pas suffisamment été, et le théâtre est là pour le faire et le crier sur les toits. D’ailleurs, la seule compensation que les organisateurs attendent de ces participants est la continuité de l’oeuvre des aînés et la création en écriture, vecteur de pérennisation, de sauvegarde et de préservation de toutes les cultures.
Ce qui permettra à tous les créateurs de textes dramatiques de jauger leurs capacités dans une épreuve qui sera placée sous la haute autorité de cette commission installée à cet effet. Bonne chance!




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