Tizi-Ouzou - HISTOIRE

Histoire de Tadmait (Tizi Ouzou)



Histoire de Tadmait (Tizi Ouzou)
Le Camp-du-Maréchal était un village colonial créé en basse Kabylie, devenu Tadmaït en 19633, juste après l’indépendance de l’Algérie.

L'occupation française
Le 14 juin 1830 les troupes françaises débarquent à Sidi-Ferruch , et entrent dans Alger le 5 juillet. Une dizaine d’années plus tard, le maréchal Bugeaud décide de conquérir la Kabylie. Il occupe Bordj Menaiel, à 66 km à l’est d’Alger. Puis il se dirige vers le nord et occupe Dellys, ville côtière fondée durant la présence turque. Au retour de Dellys, en remontant le Sebaou il débouche sur la plaine de Tadmaït qu’il occupe. La population indigène se réfugie au mont Sidi Ali Bounab et se répartit en Thouder (hameaux).

Le maréchal établit un grand camp en vue de préparer l’occupation du reste de la Kabylie. À l’ouest du camp (6 km environ) un centre est fondé par la Société de protection des Alsaciens-Lorrains demeurés français (fondée en 18714) présidée par le comte Joseph d’Haussonville. Dès 1873, 33 familles sont installées[réf. nécessaire]. À l’emplacement du camp est fondé en 1879 un village qui portera le nom du maréchal.[réf. nécessaire]

Profitant de l’expérience, c’est, de tous les villages alsaciens, le mieux réussi[évasif]. Il est tout de suite doté de toutes les infrastructures de base : mairie, poste, école, église bâties par des ouvriers indigènes. Le village n’est conçu que pour les besoins des colons et de l’administration coloniale[évasif]. Les terres fertiles, arrosés par le Sebaou sont exploitées au même titre que les ouvriers qui y travaillent du lever au coucher du soleil[réf. nécessaire]. C’est pourquoi les colons demandent à ce qu’ils soient regroupés près du village pour qu’ils soient plus performants[évasif]. C’est ainsi que Tadmaït est né, un ensemble d’habitations de fortune à 100 m sur les hauteurs du village. D’autres infrastructures sont mises en place telles que le collège et le dispensaire que gèrent les Sœurs Blanches, des voies ferrées reliant le village à Alger et Dellys pour l’expédition de la production vers Alger et la France. Le camp du maréchal est connu surtout pour ses vignobles et les deux caves pour la production de vin, ses orangeraies et surtout pour son tabac. Les "olives vertes de Kabylie" produites par la maison Gayraud, régulièrement primées au cours des années 1930, étaient réputées jusque sur le continent européen.

La guerre d'indépendance
Plusieurs attentats sont perpétrés dès 1955, des gens commencent à rejoindre le maquis pour prendre les armes. L’un des événements majeurs de cette guerre est l’attentat perpétré une nuit de 1956 contre deux dépôts, l’un de munitions l’autre de tabac.

Pour faire face à la nouvelle situation, des renforts militaires sont acheminés vers le village et une caserne est bâtie 500 m à l’ouest du village. Pour faciliter l’accès aux maquis et traquer les moudjahidines, des routes sont ouvertes vers le mont Sidi Ali Bouneb. À partir de 18 heures le village est interdit aux indigènes. Un bidonville, tout près de la gare est improvisé pour accueillir des familles fuyant la montagne. Une cité composée de maisons en dur, de deux à trois pièces est construite pour accueillir les harkis. Le mont Sidi Ali Bouneb ne connaîtra de répit qu’en 1962, Le Camp du Maréchal perd durant cette guerre près de 1000 habitants.

Après l'indépendance
En 1963, Le Camp du Maréchal prend le nom de Tadmaït. Une année après, la caserne est transformée en centre de formation professionnelle. La voie ferrée reliant Tadmaït à Dellys a été supprimée.

C’est à partir du début des années 1970 que le village connaît des changements notables. Tout un quartier de maisons coloniales est rasé pour laisser place à un ensemble d’immeubles. Le collège est gardé tel quel et le dispensaire transformé en maternité. À la même période, commence la destruction de l’église qui durera plusieurs années pour bâtir à la place une mosquée.

Des nouvelles cités ont vu le jour, à l'ouest de la commune à partir du début des années 1990 (Cité Ferki), puis les années 2000 (Cité EPLF), ainsi qu'un nouveau lycée et des écoles. Une deuxième bâtisse similaire à l'ancienne mairie coloniale est bâtie au début des années 1990 et sert actuellement de siège de l'APC. Des nouveaux lotissements se développent au sud et au sud-est de la commune (sur les hauteurs de la commune).

L’immeuble qui abritait la gendarmerie nationale datant de l’époque coloniale a été soufflé par un attentat à la voiture piégée au milieu des années 1990. La mairie coloniale et l’ex-école Lambert ne résistent pas au séisme de 2003.

Un ensemble de bâtiments-tours a été réalisé à l'entrée nord de la commune dans le cadre du projet AADL 2001-2002. Un nouvel établissement clinique a été inauguré en 2014.


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