La décharge anarchique d’Azaghar, conçue il y a une vingtaine d’années pour recevoir provisoirement les ordures ménagères des 24 villages de la commune de Bouzeguène, a été fermée définitivement à partir de jeudi dernier par la coordination des comités de villages.
Une décision irrévocable entérinée au terme de plusieurs réunions marathons et qui fait suite, selon les membres de cette coordination, à des facteurs endogènes et exogènes.
A commencer par les autorités locales successives qui n’ont pas fait grand-chose pour améliorer la situation du site, présentant toutes les caractéristiques d’une décharge sauvage, véritable danger de santé publique après l’avoir été pour la faune et la flore.
Cela en plus de spectacles désolants offerts aux usagers de la route par les tas d’immondices et de déchets non triés déversés à même la chaussée «au vu et au su des responsables locaux qui passent quotidiennement par là sans s’en offusquer», lâche en colère un membre de la CCV à la télévision.
Ainsi est-il évoqué la chute de la production et du rendement de l’oléiculture, la destruction de plusieurs dizaines de ruches et la mort du cheptel alors que des maladies liées à la pollution font leur apparition, affectant les citoyens des deux sexes et de tous les âges, notamment le cancer et le goitre apparu pour ce dernier chez des sujets très jeunes, selon des statistiques locales.
Une situation alarmante aggravée par l’agression du site par les communes riveraines qui larguent leurs ordures à la hussarde et à même la chaussée à des heures indues.
L’une d’elles s’est illustrée par de spectaculaires rejets comme cette quarantaine de cadavres de chiens errants jetés là sans les préalables du chaulage et de l’enfouissement conformément
à la réglementation.
Ce qui, avec les fumées envahissantes et les nuages de cendres qui s’en dégagent, crédibilise la mort de milliers d’abeilles et même du cheptel, avancent des agriculteurs avec la pollution d’une retenue collinaire située à 100 m en aval de la décharge.
L’APC qui fait contre mauvaise fortune bon cœur et en appelle à la conscience des communes limitrophes, se félicite de cette décision espérant ainsi que l’Etat relancera le projet du CET intercommunal de Boubhir, entamé il y a deux ans avant d’être suspendu suite à l’opposition des villageois qui ont incendié les engins de l’entrepreneur.
Mais, en attendant, cette fermeture ne manquera pas de générer des dizaines d’autres décharges sauvages.
La balle est ainsi dans le camp de l’administration appelée à prendre ses responsabilités.
S. Hammoum
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Posté Le : 26/07/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : S. Hammoum
Source : LeSoirdAlgerie.com du samedi 26 juillet 2014