Cette enveloppe est destinée à la prise en charge des conséquences générées par la coulée de boue, en attendant une autre tranche pour les travaux qui seront recommandés par le groupe d’études géotechniques.
Alors que la réapparition de la coulée de boue, enregistrée depuis plus d’une semaine, dans la commune d’Illiltène, à 70 km au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, est restée stationnaire durant tout le week-end, d’importantes pluies sont encore tombées hier dans la commune.
Des averses qui ne sont pas sans risques sur la région, car elles peuvent être à l’origine d’autres coulées de limon, comme cela a été constaté par le passé.
Les routes qui relient la commune d’Illiltène au chef-lieu de Tizi Ouzou, notamment le cw253, ont été ouvertes normalement à la circulation, alors que l’accès à la wilaya de Béjaïa par le col de Chellata reste fermé à la circulation, et ce, depuis mercredi dernier.
Pour le maire d’Illiltène, M. Azzoug, “des travaux sont en cours. Nous allons entamer la démolition du pont dit Bouchiker, situé sur le chemin de wilaya 253, qui sera donc à nouveau fermé pour travaux, afin de le remplacer dans les plus brefs délais par un autre en acier qui est plus approprié, de manière à éviter toute obturation par la boue de cet important axe routier”.
Par ailleurs, et selon l’APS, “une enveloppe de 65 millions de dinars vient d’être allouée à la commune d’Illiltène, afin de remplacer les captages d’eau emportés par la coulée de boue, alors qu’une autre enveloppe évaluée à 160 millions de dinars, inscrite sur le budget de la Direction de l’urbanisme et de la construction (DUC), permettra, notamment, de renforcer les moyens d’intervention sur le site, afin de dégager le lit d’oued, des roches et des troncs d’arbre, qui bloquent la coulée de boue”.
Selon la même source, “cette enveloppe de 220 millions de dinars s’ajoutera à celle de plus de 400 millions de dinars débloquée en 2012 pour la prise en charge du problème de la coulée de boue, et sera suivie par d’autres financements pour la réalisation des travaux qui seront recommandés par les études géotechnique, hydrogéologique et urbanistique, et qui sont en cours pour analyser le phénomène de cette coulée de boue”.
De son côté, la population continue de crier son désarroi car, dit-elle: “Nous sommes abandonnés à notre sort.”
“En effet, aucun soutien psychologique et aucune aide sociale ne viennent réconforter ces villageois en détresse”, dira Hocine, un habitant d’Aït Aïssa Ouyahia et dont la maison est complètement cernée par une masse de limon.
Selon notre interlocuteur, “je me suis retranché avec ma famille dans une vieille maison qui menace ruine, avec des infiltrations pluviales et où aucune aide sociale ou psychologique n’est disponible, ne serait-ce que pour mes enfants. Nous assistons impuissants à cette catastrophe qui hante nos jours et bouleverse notre quotidien”.
En effet, c’est toute une population qui se sent délaissée, notamment après les dernières chutes de neige qui ont provoqué la coupure du réseau téléphonique fixe et Internet depuis quatre jours, s’ajoutent à cela de fréquentes coupures d’électricité qui viennent plonger sporadiquement la commune d’Illiltène dans une obscurité totale, accentuant ainsi le désarroi de la population.
Kouceila Tighilt
GLISSEMENT DE TERRAIN ET COULÉE DE BOUE D’ILLILTEN.
Des aides financières pour les sinistrés:
Tant que ne sont pas encore techniquement maîtrisés, l’impressionnant glissement de terrain et l’effrayante coulée de boue qui en a résulté, l’inquiétude n’est pas près de s’estomper chez les citoyens du village Aït- Aïssa-Ouyahia, dans la commune d’Illilten, à 70 km à l’est de Tizi-Ouzou.
Pour parer à l’urgence, dans l’attente des solutions à préconiser en conclusion des études engagées pour enrayer ce phénomène qui fait craindre le pire chez les villageois d’Aït-Aïssa-Ouyahia, les autorités de la wilaya de Tizi-Ouzou ont pris des mesures, à l’issue d’une séance de travail d’urgence tenue lundi, consistant, en premier lieu, en l’octroi d’une aide financière en direction des familles sinistrées. Celles-ci bénéficieront chacune, en effet, de 70 millions de centimes destinés à la réhabilitation de leurs habitations et ce, en attendant la concrétisation d’un projet de logement pour leur recasement définitif. Quant aux habitations menacées, parce que sises sur les berges de l’oued, une solution a été promise après l’aboutissement des procédures administratives et réglementaires d’indemnisation. Puis, après que toutes les explications techniques eurent été passées en revue à travers les exposés des directeurs des secteurs concernés ainsi que des bureaux d’études, non sans qu’il ait été rappelé que des travaux ont été engagés depuis l’année dernière, lorsque le glissement de terrain s’est déclenché, d’autres mesures ont été arrêtées. Ainsi, entre autres dispositions, des instructions ont été données, d’une part, pour que soient achevés dans les plus brefs délais, les travaux sur le pont en voie de réalisation, et d’autre part, pour qu’il soit procédé à la destruction de l’ancien pont situé sur le chemin de wilaya 253 et à son remplacement par un nouvel ouvrage de dimensions plus appropriées, pour faciliter l’évacuation des coulées de boue. Des mesures, évidemment, toutes faites pour rassurer autant que faire se peut les familles sinistrées et celles qui se trouvent encore menacées et, par la force des choses, se retrouvent à guetter la moindre alerte météo. Par M. Azedine (LeSoirdAlgerie.com du mercredi 30 janvier 2013).
Akar Qacentina - Constantine, Algérie
30/01/2013 - 68042
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Posté Le : 28/01/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: liberté ; texte: Kouceila Tighilt
Source : liberte-algerie.com du dimanche 27 janvier 2013