Tizi-Ouzou - Apiculture

Commune de Bouzguène - Journées d’étude sur la gelée royale



Commune de Bouzguène -  Journées d’étude sur la gelée royale




150 apiculteurs ont pris part à ce séminaire encadré par deux spécialistes venus de l’étranger.

Sous le parrainage de l’association pour le développement et la promotion de l’artisanat local (ADPAL) de Béni Yenni, un séminaire de formation sur la production de la gelée royale a démarré jeudi dernier au centre culturel «Ferrat Ramdane» de Bouzeguène, à 60 km à l’est de Tizi Ouzou et prend fin ce lundi.

Le séminaire a été organisé en deux journées d’étude théorique sur la gelée royale et trois autres journées d’étude pratique à Oued Aissi.

Ces journées d’étude sur la gelée royale ont été encadrées par deux spécialistes français de l’apiculture, Pelissier Remy, président de la fédération française des producteurs de la gelée royale et Cusin Yann, apiculteur, producteur de la gelée royale.

Quelque 150 apiculteurs, étudiants et férus de l’apiculture, venus essentiellement de Bejaia, Skikda, Ghardaïa, Blida, Boumerdes, Alger et Tizi Ouzou, ont pris part à ce séminaire de formation qui montre l’intérêt des apiculteurs algériens de s’engager dans cette filière qui nécessite beaucoup d’efforts et de temps.

La gelée royale est très chère de par la main d’œuvre qu’elle nécessite à sa production.

Cette formation qui a duré cinq jours s’adresse aux apiculteurs amateurs ou professionnels qui souhaitent s’initier à la production de gelée royale, et tout particulièrement aux jeunes qui produisent traditionnellement du miel et qui souhaitent diversifier leurs activités.

La formation qui allie la théorie à la pratique, présente le principe général et les étapes de production de la gelée royale et invite les participants à prendre part aux différents travaux théoriques et pratiques de production.

Certains apiculteurs qui ont déjà tenté cette expérience unique de produire de la gelée royale tentent de comprendre tous les mécanismes qui leur permettront d’améliorer leur production.

Compte tenu du caractère compliqué de la production de la gelée royale, les apiculteurs participant à ces journées d’étude ont posé des questions aux spécialistes français qui, faut-il le souligner, ont une grande expérience dans ce domaine.

On comprend aisément l’intérêt des apiculteurs algériens de se lancer dans cette filière ardue et onéreuse.

Par le biais de projections de photographies prises par Yann Cusin et Rémy Pelissier, les apiculteurs ont prêté une attention particulière aux différentes étapes de préparation du rucher pour la production de la gelée royale, partant de la transhumance des ruches qui nécessite une grande précaution jusqu’à la production.

C’est à partir de fin mars et début d’avril ou au plus tard début mai qu’il faut se mettre à l’ouvrage pour préparer la production.

Bien sûr, partout, le travail ne s’arrête pas: visiter les colonies, sorties d’hivernage, faire le point sur le cheptel, renforcer les ruches les plus faibles, stimuler l’ensemble des moyens qui participent à la production… etc.

Il faut savoir qu’un kg de gelée royale est cédé à un prix variant entre 7 millions de centimes en Kabylie et 12 millions de centimes à Ghardaïa.

En France, selon M. Pelissier Remy, un kg de gelée royale, au détail, vaut 2.000 euros, soit l’équivalent près de 30 millions de centimes.

La gelée royale est destinée, exclusivement, à l’alimentation de la reine.

Aujourd’hui, c’est un aliment rare, très recherché par l’homme.

Les séminaristes ont effectué samedi la première sortie sur le terrain.

Constitués en groupes de travail, les apiculteurs ont été mis à l’épreuve du terrain dans une coopérative apicole à Oued-Aïssi.


Kamel Kaci



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