Tizi-Ouzou - Parutions de livres d'histoire

Chants kabyles de la guerre d'indépendance : Algérie 1954-1962 de Mehenna Mahfoufi,(Étude) - Éditions Séguier, Paris 2002



Chants kabyles de la guerre d'indépendance : Algérie 1954-1962 de Mehenna Mahfoufi,(Étude) - Éditions Séguier, Paris 2002
Présentation

Ce livre met au jour les chants de résistance diffusés dans les milieux populaires pendant la guerre d'Algérie : chansons d'auteurs connus, chants anonymes de femmes des villages, chants de prisonniers et de moudjahidin (" combattants "). Les chants, donnés avec paroles kabyles, traduction française et partitions, font partie d'une mémoire qui véhicule la justification des sacrifices consentis et rend compte des doutes et des espoirs vécus. Ce recueil de documents de tradition orale inédits s'adresse tout d'abord au grand public que ce passé révolu interpelle. Egalement les spécialistes de plusieurs domaines (musicologie, ethnologie, histoire, linguistique, littérature orale, anthropologie culturelle), pour le discours idéologique exprimé sur la guerre par les différents camps qui se combattent : militaires, harkis, MNA, FLN.
Chez les Kabyles, les chants de résistance sont utilisés face à toute oppression, qu'elle soit française pendant la colonisation ou algérienne relativement au déni identitaire berbère à partir des années 1970. Ils font le récit des souffrances et des malheurs de la guerre : combats, tortures, " corvées de bois ", actions psychologiques de la SAS et du 5e bureau... Dans les villes, les artistes composent des chansons de riposte à la propagande (Paix des braves). Ils se produisent à travers la France dans les cafés-hôtels des émigrés et les cabarets orientaux ouverts à Paris : El-Djazâir, Les nuits du Liban, Le Tam-Tam...
Bien que la musique de réjouissance soit peu tolérée par le FLN, les musiciens d'Afrique du Nord (Musulmans et juifs) installés en France investissent les studios de Radio-Paris et ceux de firmes commerciales - Decca, Pathé Marconi, Barclay, Philips, Teppaz, Vogue... Malgré la censure du Centre Kléber, tenu secret par les services (1958-1962) et qui diffuse des émissions de propagande sur Radio-Paris, les musiciens nord-africains contribuent à la diffusion de la musique algérienne de veine patriotique. Enfin ce livre apporte des éclairages nouveaux sur l'œuvre chantée de Slimane Azem, figure emblématique de la chanson engagée kabyle.


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