Tizi-Ouzou - TOURISME

Carnet de Voyage en Kabylie : Nous y sommes…



Il est 15h et des poussières du vendredi 24 juillet 2015...     Nous venons de lire la fameuse pancarte « Le village d’Iguersafene vous souhaite la bienvenue ». Nous comprenons alors que nous sommes arrivés à bon port.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A l’entrée du village, un barrage nous arrête. Non, il n’y a ni policier ni gendarme ici, ce sont les villageois eux-mêmes qui assurent la sécurité. Le chef d’équipe de vigilance se présente. Les salutations faites, nous nous présentons. On nous demande si nous sommes invités, visiteurs ou participants. Dans quelle catégorie doit-on nous situer ? Nous sommes des visiteurs qui voulons participer au festival Raconte-Arts. Surprise ! Il fallait s’inscrire sur une liste… dont on n’a pas eu vent. Et on nous explique que le village est complet, on ne peut pas nous héberger ni nous louer un hébergement. Pas de panique ! Nous avons tout prévu. Notre matériel de bivouac est dans la voiture. Nous demandons s’il y avait un lieu où nous pouvions camper. Pratique interdite. Doit-on comprendre que nous ne sommes pas les bienvenus ici ? Quel est donc ce festival qui communique mais qui ne souhaite pas recevoir du monde ? Sur le coup, incompréhension et frustration.

 

 

 

 

Moi, n’ayant pas la langue dans la poche et me connaissant « cru » dans ce genre de situation, je décide de me faire petit, de me taire et de laisser mon ami gérer la situation. Il explique le but de notre présence ici (reportages photos… que vous allez découvrir prochainement). On attend un moment puis un 4*4 arrive du village, à son bord le directeur du festival en personne. Il vient nous parler, nous expliquer la situation et nous comprenons qu’en fait, tout ce dispositif, contrairement à ce que l’on croit à première vue, n’est autre qu’une parfaite maitrise de la situation au niveau sécuritaire et logistique. Il fini par nous dire qu’on sera l’exception. Nous avons eu notre visa pour Iguersafene et donc nous sommes sur la liste des invités.

 

Nous entrons au village pile poil au moment de l’ouverture officielle. Au rez-de-chaussée de la mosquée, le QG du festival est installé. On s’inscrit, on nous remet officiellement notre visa et nous devenons, l’espace d’une semaine, libre de circuler où on veut dans ce petit patelin élu village le plus propre de la wilaya de Tizi-Ouzou. Un titre amplement mérité.

 

 

Le festival, dans son premier jour, est un concentré de retrouvailles. On a l’impression que tout le monde connait tout le monde et une famille s’est crée autour de ce projet qui en est à sa 12e édition. Nous, petits nouveaux, on tâtonne, on essaie de trouver notre place dans ce brouhaha. On fait un petit tour du propriétaire puis on se pose sur une des placettes du village. Un petit moment de répit mérité après une journée sur la route. Raconte-Arts démarre timidement. On sent un peu la pression qui est sur le team organisateur. Ils sont un peu débordés. Ils n’attendaient pas autant de monde cette année. Sont-ils victimes de leur succès ?

 

Il commence à faire nuit à Iguersafene. Nous ne savons toujours pas où nous allons dormir. Pas grave, on n’est pas venu pour dodoter ! On profite des premières heures du festival. Au programme, vernissage de l’expo photo de SAS, projection de film et soirée Diwan avec Mohamed Behaz. On veille un peu puis l’appel de Morphée devient irrésistible. On se prépare à passer une nuit dans la voiture. Elle est assez grande, ça va… on est à l’aise. Toutefois, pouvoir s’allonger correctement… ne serait pas de refus. Et quelle fut notre étonnement quand, à 1h du matin, notre téléphone sonne. Au bout du fil, l’équipe logistique du festival. Ils nous ont trouvé une maison. Ils sont bons, ces gars. Ils sont même très bons.

 

 

 

 

Plus tôt dans la soirée, on a remarqué au loin, en face d’Iguersafene, une zaouia. Elle paraissait imposante au milieu de cette colline. On songeait à y aller si, au bout de la première nuit, on n’arrivait pas à trouver un hébergement sur place. Ils allaient certainement nous accueillir. Finalement, on a réglé notre problème mais on a tout de même décidé de nous y rendre le lendemain afin de la visiter. Et c’était un des souvenirs marquants de ce séjour… vous en saurez davantage au prochain épisode.




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