Biographie Hakim Redouani

Le nouvel opus de la star en herbe Hakim Redouani, intitulé Ruh Ruh Alvavur (bateau allez-y), est disponible dans les bacs, au grand bonheur de ses fans. Dans ce florilège de six chansons, le jeune artiste de la capitale du Djurdjura affiche sa détermination à atteindre le zénith de la gloire toute en restant sur les traces de ses idoles ayant révolutionné la chanson kabyle, à l’instar de Kamel Igman, Rabah Asma et Hamidouche. Dans une déclaration à Liberté, Hakim révèle avoir connu ses premiers rudiments de musique à travers les chansons d’une constellation d’artistes kabyles auxquels il tient à rendre hommage. Un zoom sur le modeste parcours du chanteur nous a permis ainsi de découvrir ses ambitions et surtout son souhait de marquer d’une touche personnelle l’histoire de la chanson et la musique amazighes. A l’âge de 12 ans, il assistait aux mariages célébrés dans son village natal à Sid Ali Bounab.
Ce qui lui a permis de dessiner la première ébauche à son projet artistique. Fan des maîtres de la musique kabyle à l’exemple de Ahmed Zerougui, Arezki Rawes et Boualem Kara, Redouani découvre le monde lui permettant d’exprimer le vécu des jeunes de sa région. “J’ai commencé à jouer à la guitare que j’avais moi-même construite à l’aide d’un bidon d’huile. En 1982, j’ai réussi à former un petit groupe au village avec Omar Babaci qui est toujours mon musicien. On faisait des répétitions ensemble et on a réussi à dégoupiller la jeunesse en leur faisant vivre des moments d’ambiance forts en intensité. A l’époque on se sentait déjà artiste”, se souvient-il. Pour gravir les échelons, le jeune artiste, décidé à se donner entièrement à cet art dans toutes ses couleurs, parvient à créer un groupe avec lequel il franchira le seuil des professionnels. Sa participation, en 1997, au grand concours de musique Alhan wa Chabab organisé par la Télévision algérienne lui a permis de gagner en maturité.
Ce n’est qu’en 2000 qu’il a sorti son premier album consacré à la reprise de chansons puisées du tiroir berbère. Après un répit de dix ans, il revient pour électriser le public avec son deuxième opus intitulé Alo Alo téléphone, lequel lui a valu un grand succès, notamment en France où il s’est produit à loisir. Cette année encore, il revient avec Ruh Ruh Alvavur, écrite par le parolier Omar Meradi, poète originaire de l’antique petite Suisse nord-africaine, Yakouren, qui est connu pour sa muse poétique et la simplicité de ses textes chantés entre autres par Aghiles Aourane et Alilou. L’été s’annonce plus rythmé à ceux désirant faire bouger le galbe de leurs hanches.
La chanson parle d’un jeune qui a laissé sa dulcinée en Algérie pour partir à l’étranger à la quête d’un ciel clément et d’une situation meilleurs. Après plusieurs années de sacrifice et de labeur, il réussit à s’y établir d’une manière licite. Pensant donc à son amour abandonné durant toutes ces années, le jeune adresse une lettre à sa mère où il transcrit une fin heureuse à cette relation qui se termine par le mariage et l’union à vie. Dans cet album, Redouani reprend également l’Adresse, une chanson du défunt chantre Hamidouche, en guise d’hommage à son guide et maître vénéré.