Azazga (Tizi Ouzou) - A quand la réhabilitation de la forêt-école ?

La forêt-école d’Azazga, d’une superficie de 25 ha, un ambitieux projet lancé en 2008, à hauteur de la RN 12, grâce aux financements de l’Union européenne dans le cadre du programme Euromed, a été touchée par un important glissement de terrain consécutif aux travaux d’aménagement d’un axe autoroutier, un chantier de déviation de la ville d’Azazga entamé en 2009, qui a fortement déstabilisé le terrain sur environ 5 hectares.

Le président de l’Association de wilaya pour la protection de l’environnement (APE), Rachid Belmellat, n’a cessé depuis 2010 de solliciter les autorités de wilaya afin de les inviter à mettre les moyens nécessaires pour la réhabilitation de cet important projet. En effet, trois ans seulement après le début des travaux, le projet de forêt-école a été interrompu des suites du glissement de terrain provoqué par le chantier de l’autoroute qui a entraîné le percement d’un important ravin qui empêche l’accès au site.

Consécutivement aux nombreux rapports adressés par l’Association pour la protection de l’environnement aux responsables concernés, une réunion s’est déroulée au niveau de la forêt-école, le 14 octobre 2015, sous la présidence du chargé de la cellule environnement du cabinet du wali.

Au terme de cette réunion, un constat des dégâts avait été reconnu par le chef du projet qui s’était engagé (le procès-verbal faisant foi), de remettre en état la clôture en grillage, de remplacer les portails endommagés, d’enlever les gravats, de remettre à niveau les pistes délabrées, de reconstruire le magasin de stockage, de curer les bâches à eau, de réparer la conduite d’eau, de rééquiper la forêt-école et enfin de réaliser un ouvrage pour la déviation des eaux de pluie.

Pour sa part, le ministère de l’Environnement aurait même promis l’aménagement d’une passerelle d’accès au dessus de l’autoroute.

Malheureusement, les engagements n’ont pas été tenus et la situation de la forêt-école n’a pas évolué d’un iota depuis sa dégradation.

Pourtant, au lancement du projet, l’association s’était investie pour développer et enrichir le site forestier grâce au concours de spécialistes dans le domaine. Le projet a vu le jour dans un contexte de sauvegarde des espèces végétales existantes comme le chêne zen local qui, par ailleurs, est menacé d’extinction.

La forêt s’est enrichie grâce à la plantation de nouvelles espèces à l’image du cyprès, du saule ou de l’arganier ainsi que des plantes médicinales.

La forêt-école, qui se caractérise par de riches potentialités faunistiques et floristiques, est devenue, en quelques mois seulement, un lieu de découvertes, d’apprentissage, de culture pour les lycéens, étudiants, associations, comités de villages, entreprises….

Ce rêve reste pour l’heure éphémère si les autorités ne répondent pas au cri de détresse de l’association pour la réhabilitation urgente de la forêt-école.

Kamel K.