Aït Yahia (Tizi Ouzou) - En présence d’une foule nombreuse: Loucif Hamani inhumé à Igoufaf

Des officiels, des élus locaux et des parlementaires, entre autres, ont accompagné le défunt à sa dernière demeure.

Une foule nombreuse a accompagné, hier, la légende de la boxe algérienne, Loucif Hamani, à sa dernière demeure, au village Igoufaf, dans la commune d’Aït Yahia, daïra de Aïn El Hammam, à 45 kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou.

Des officiels, des élus locaux et des parlementaires ainsi que des milliers d’anonymes ont rendu un ultime hommage au défunt qui repose, désormais, en paix dans sa Kabylie natale.

Parmi les présents aux funérailles, on note, entre autres, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrazak Sebgag, le wali de Tizi Ouzou, Djillali Doumi, des responsables de la JSK ainsi que plusieurs responsables des directions de wilaya.

«Le nom de Loucif restera éternellement gravé dans la mémoire collective, car il a laissé un palmarès éloquent grâce auquel la nouvelle génération se souviendra de cet homme qui a honoré l’Algérie dans les compétitions internationales. Il a beaucoup travaillé pour tamazight. C’est un grand champion qui nous quitte», a déclaré le député Ouahab Aït Menguellet.

La sœur aînée du défunt a également rappelé que son frère a remporté des titres et a régalé ses fans durant une période qui a marqué l’histoire du sport algérien.

- Une parfaite organisation

Les jeunes du village ont assuré une parfaite organisation afin de contenir toute cette masse humaine qui a déferlé sur Igoufaf pour assister aux obsèques du boxeur emblématique, dont la dépouille est arrivée jeudi à l’aéroport international d’Alger, en provenance de Paris où il est décédé, à l’âge de 71 ans, le 9 novembre, des suites d’une longue maladie.

La dépouille du défunt a été accueillie par le conseiller du président de la République, Abdelhafid Allahoum, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, le président du Comité olympique et sportif algérien Abderrahmane Hammad, ainsi que des membres de la famille du regretté.

Loucif Hamani est né le 15 mai 1950. En 1976, il bat aux points, à Paris, le boxeur des îles Vierges américaines, Emile Griffith, qui était champion du monde des poids welters.

Loucif devient ensuite champion d’Afrique des super-welters ABU aux dépens de Sea Robinson, titre qu’il conserve contre Simon Bereck Rifoey, le 20 octobre 1977.

Sa carrière est également marquée par son combat contre Marvin Hagler, champion du monde des poids moyens, entre 1980 et 1987, le 16 février 1980 (défaite par KO au second round).

En 2005, il reçoit le Gant d’or d’Afrique «pour l’ensemble de sa carrière», en signe de reconnaissance à son parcours sportif.

Loucif Hamani a fait sa dernière apparition en public en juillet dernier, lors d’un hommage qui lui a été rendu par de jeunes boxeurs algériens à Saint-Denis, en présence de son fils Rachid, qui est également pugiliste dans un club en France.

Aujourd’hui, il s’éteint pour rejoindre d’autres champions qui ont marqué de leur empreinte l’histoire du sport algérien.



Photo: Loucif Hamani, un grand champion de la boxe algérienne

Hafid Azzouzi