le vandalisme a Taza

Tissemsilt: Pillage et vandalisme
par Lazab Ahmed Lakhal

De curieux tas de pierres taillées amoncelées à proximité du marché hebdomadaire de Bordj Emir Abdelkader (Taza) près de l'angle sud-est du lycée, soit une centaine de mètres cubes environ, ont éveillé l'attention et a conduit à déterminer leur extraction à partir du lieu-dit «Aïn Achir».

Ce lieu est un site historique qui remonte à l'ère romaine ou préromane, ayant appartenu probablement aux populations autochtones, et jouxtant d'autres sites qui ont fait l'objet de visites des archéologues et autres fonctionnaires du ministère de la Culture suite aux indication fournies par des citoyens qui y avaient découvert des amphores, des jarres et autres objets conservés actuellement au musée local. Une visite sur le terrain a permis de constater le pillage et les actes de vandalisme sauvages laissant des crevasses béantes, profondes et éparses sur plusieurs hectares mais très récentes faites par des prédateurs sans culture. De tels actes ont été commis également sur d'autres sites à Rastaza qui ont l'objet de travaux de fouille par l'Institut archéologique. Depuis, ce dernier site est protégé par des moyens limités de l'APC qui n'a simplement désigné qu'un gardien... profane pour interdire l'accès. Cette commune a été classée réserve archéologique protégée et son dossier de classement a été transmis au ministère de la Culture, semble-t-il. Pourvu que cela soit fait avant que ne disparaissent complètement certains repères de l'identité algérienne. On relève dans la région, l'existence de dizaines de vestiges du même type.