Tipaza - Damous

Le village de Damous



Damous est un petit village algérien de la côte sud de la méditerranée. Il a longtemps été appelé Dupleix par les Français. En 1962 Il préféra reprendre son nom d'origine berbère.

Damous se trouve à environ 150Kms d'Alger la capitale. Avant 1990, la commune était rattachée à la Daïra 'sous préfecture' de Cherchell. Aujourd'hui Damous est une Daïra qui fait partie de la wilaya (préfecture) de Tipasa_de_Djamila


L'origine du nom "Damous"

D'après ce que nous ont rapporté les anciens: Dâ ( Grand père en kabyle ) et Mous (du prénom Moussa), donna son nom à cette localité et au fameux Oued qui la traverse.


Cartili port phénicien

L'origine du village de Damous remonte à une période très éloignée déjà. Il est malheureusement rare de trouver des écrits qui parlent de notre village. D'après une information que j'ai pu avoir auprès du musée romain de Cherchell, Damous fût jadis un comptoir ou un petit port de cabotage phénicien qui s'appelait alors Cartili.

"Les Phéniciens, parmi les premiers, ont établi des comptoirs tous les 30 km environ, correspondant à une journée de navigation à la voile ou à la rame. Il leur fallait trouver un abri tous les soirs, tirer leurs barques sur le sable ou le gravier, sous la protection du promontoire ou de l'îlot qu'ils occupaient par souci de sécurité.

Un îlot face à un promontoire accessible par mer, de l'est ou de l'ouest, représentait l'escale idéale.

Ces points d'appui ont permis, au cours des âges, le développement du commerce maritime le long de la côte, tout en servant de relais à une navigation plus ambitieuse vers l'Atlantique, avec notamment des échanges de bimbeloteries et d'artisanat orientaux, contre des produits précieux et principalement les métaux que l"on trouvait en Espagne ou au-delà des colonnes d'Hercule.

Telles étaient les escales phéniciennes, puis carthaginoises de Chullu (Collo), Rusicade (Philippeville), Igilgili (Djidjelli), Saldae (Bougie), Ruzasus (Azelfoun), Rusippsir (Takseb), Tomnium (Tigzirt), Rusuccuru (Dellys) Rusurbicari (Cap Djinet), Rusgunium (Cap Matifou), Icosium (Alger) Obori (Sidi-Ferruch), Tipasa, lol (Cherchell), Gunugu (Gouraya), Cartili (Dupleix). Le préfixe Rus désignait un cap ou une tête dans le parler sémitique des phéniciens.

Les Romains, puis les Turcs, ont amélioré certains de ces abris précaires en y créant des ports, par exemple Cherchell et Arzew. Les autres abris ne possédant pas les qualités requises à l'établissement d'un port purent continuer pourtant à servir d'escale."

in L'Algérianiste n°75 de septembre 1996

Je me rappelle, de ces ruines que l'on pouvait distinguer à l'endroit qu'on appelait 'La Falaise' près de l'ancien cimetière français du village. Ces ruines existent-elles encore?

Damous et l'arrivée des français

Le début de la construction du village de Damous date du XIXème siècle. C'est probablement vers 1896 qu'arrivèrent les premières familles de colons pour s'établir dans la région. Les premiers arrivants français ont trouvé dans la région beaucoup de familles et tribus berbères. Celles-ci vivaient principalement de l'agriculture et de l'élevage. Quelques unes étaient déjà aisées et propriétaires de larges parcelles de terre. Il y avait beaucoup de cultures céréalières et d'arbres fruitiers. Les grandes étendues de l'oued Damous, baptisées jadis 'La Plaine' ont été très sûrement des grands domaines à blé et source de richesse pour les habitants de la région.

La famille des Ghobrinis:

Deux familles à l'époque se partagaient et se disputaient le contrôle de la région: Les Brakna, descendants de Sidi Mohamed El Berkani à l'Est. Ils dominaient la tribu des Beni-Menacer. Les Ghobrinis à l'ouest seraient eux originaires de Seguiet El Hamra et seraient venus s'installer dans la région à la fin du XVème siècle.

Ils étendaient leur influence sur la partie occidentale du massif du Dahra et ont toujours essayé d'avoir sous leur coupe les tribus de Beni-Haoua, des Nath ou Zatim et des Beni-Bou-Milek.

Au lieu dit 'Sidi El Kassadi', nous pouvons encore voir les vestiges de l'ancien 'Bordj' de la grande famille des 'Ghobrini' gardienne à l'époque des intérêts de la régence d'Alger.

Une légende raconte que le patriarche a été chassé de la région par ces tribus belliqueuses et fières. Il embarqua dans une petite chaloupe à l'embouchure de l'Oued Damous pour rejoindre un navire turc et regagner Cherchell que dominait alors sa famille.

Le mausolée de Sidi Braham El Ghobrini situé à la sortie est de la ville de Cherchell a-t-il été érigé à la mémoire de l'un de ses ancêtres ? C'est le dernier vestige de l'ancienne ville arabe pré-coloniale de Cherchell.


La conquête française:

L'histoire de la conquête de la région nous donne des repères importants quant à l'histoire et aux débuts de centre de colonisation devenus par la suite le village de Dupleix.

"La conquête Française entraîna une réorganisation complète de la région. Les terres et les maisons des Cherchellois qui avaient fui devant les troupes françaises en mai 1840 furent mises sous séquestre et servirent aux premières attributions coloniales. En 1843, celle-ci furent grossies par les terres enlevées aux Beni-Menacer au lendemain de la soumission de la tribu en 1843, puis en rachat du séquestre de leurs biens après leur seconde défaite en 1871. Ainsi furent fondés en 1848 les centres de colonisation de Zurich au pied de Sidi-Amar, et de Novi à Sidi Ghilès, puis ceux de Fontaine-du-Génie à Hadjret-ennous en 1879 et de Marceau actuel Menacer en 1884. Une partie des terres attribuées au centre de Zurich avaient été prises sur la tribu du Chenoua qui se trouva rejetée dans la montagne ..... L'application du Sénatus-Consulte en 1863 avait entraîné la réorganisation complète de la tribu qui avait été démembrée. Les factions du versant chélifiens avait été rattachées à Miliana tandis que celle du nord réparties en deux douars El-Gourine à l'est et Sidi-Sémiane à l'ouest étaient rattachés à la commune mixte de Gouraya ...." Tiens, Gouraya (Gunugu à l'époque phénicienne) pas loin de chez nous "... qui plus tard devint commune mixte de Cherchell."

Source: N.Benseddik, S.Ferhi et Ph.Leveau: Cherchell, p 15 ............................................................................ Edité par la Direction des musées, de l'Archéologie et des sites historiques du Ministère de la Culture. Alger 1983

Le centre de Damous a été construit par les français. Les premiers édifices ont été: L'ancienne mairie, une école avec deux classes et deux maisons attenantes pour les instituteurs, (Mme Denis fut la première institutrice du village.), un lavoir, une garnison, et l'église, "remplacée depuis par une salle des fêtes", ..

La cloche de l'église de Dupleix (un sol) fut d'ailleurs récupérée. Elle est aujourd'hui utilisée dans le clocher de la nouvelle église NOTRE-DAME D'ESPÉRANCE de Savigny Sur Orge dans le département de l'essone en France.
Un peu plus tard, la commune s'offre la place du village bordée de plantes grasses. Rénovée depuis elle fait encore la fierté du village.
Nous avons tous apprécié un matin d'été le tapis de fleurs mauves tombées des splendides arbres, les Jacarandas (thank's to J.L.T & Marfoure), bordant la place de chaque côté.

Donnant sur la route nationale qui traverse le village, la place fait face à un square au dessus duquel fut construit un boulodrome théâtre d'inoubliables parties de 'foot' pendant notre enfance.

Pour les plus jeunes, je précise qu'aujourd'hui à la place du square et du boulodrome nous avons la nouvelle mairie de Damous.

La commune de Damous aujourd'hui:

Aujourd'hui Damous s'est spécialisé dans la culture de légumes sous serre (tomates, poivrons ...) et répond par une production abondante et de qualité à la majeure partie de la demande du nord de l'Algérie. Cette activité a été développée et encouragée ces dix dernière années. Des crédits sont accordées aux agriculteurs qui reçoivent aussi des subventions et du matériel . L'arboriculure, est également encouragée notamment par un programme soutenu par le PNUD

en attendant de trouver plus d'informations sur Damous-Dupleix je vous propose un texte de présentation des grands changements de la commune rédigé par l'actuelle Assemblée Populaire Communale.

Le paragraphes qui suit a été repris d'un document tel qu'il m'a été transmis ce mois d'août 2001.

........................................................

La superficie totale de la commune couvre 11.204 Ha. La population à la fin 1992 est estimée à 12.800 habitants.

Origine de la popultion

La population est berbérophone d'origine BRAZ.

Le berbère ou tamazight est la langue maternelle couramment parlée par tous les habitants de la région. D'ailleurs nos grands-mères gardent avec fierté pour un grand nombre d'entre elles des tatouages sur le front ou le menton qui pourraient très bien correspondre aux lettres tamazight. Est ce un hasard si ces mêmes signes sont reproduits sur la poterie artisanale qui a fait jadis la vocation de la région?

L'arabe est très peu parlée. La plupart des habitants des zones rurales éprouvent des difficultés à s'y exprimer.

Quelques familles très limitées en nombre font l'exception en s'abstenant se parler en bèrbère "kabyle" croyant que ce dialecte est d'origine paysanne et va à contre sens de la civilisation et la modernité.

Aujourd'hui la généralisation de l'enseignement a remis l'arabe au même niveau que la langue maternelle.

Les habitants de la région sont d'origine paysanne et vivent de l'agriculture comme activité principale. Ils vivent en communauté avec ses règles et ses coutumes. Le douar représente le noyau principale après la cellule familiale. Le Douar se situe généralement à proximité d'un "Ouali-Essalah" qui constitue un repère morale pour la population. L'inexistence de documents ne nous permet de cerner avec exactitude la provenance ainsi que les raisons qui ont emmené ces "Ouali" à s'implanter dans la région.

Toutefois tout laisse à penser que leur rôle était d'ordre religieux qui consiste entre autres à enseigner les valeurs de l'Islam à la population, ce qui d'ailleurs leur a valu reconnaissance et respect.

De nos jours la population commémore en hommage à ces "oualis" et selon un calendrier respecté depuis des décennies des journées de fêtes en reconnaissance aux services rendus aux habitants.

Les autorités française de l'époque coloniale ont tenu à respecter cette tradition et ont délimité avec beaucoup de précaution le territoire privé de ces "oualis" destiné aux projets d'intérêts publics (cimetière, etc.). Ce territoire est incessible.

A souligner aussi que parmi les habitants on distingue deux catégories : les descendants du "ouali" et autres. Les premiers sont appelés "El-morabitines" et les seconds "El-Khoudems".

La vie entre ces deux catégories est tellement bien organisée que jusqu'à nos jours certaines coutumes sont suivies à la lettre.

On cite à titre d'exemple le partage foncier effectué d'une manière très juste et qui n'a laissé aucune contestation. Le chef spirituel veillait à ce que les "Khoudems aient les même droits que les descendants.

Ainsi pour éviter la remise en cause de ce partage une règle fondamentale fut instaurée : Un "Khdim" ne peut épouser la fille d'origine "Mrabet".

Dans la commune de Damous on dénombre 47 Oualis répartis sur tout le territoire de la commune selon un inventaire dressé en 1890.

Les commémorations les plus importantes ont lieu à :

- Sidi Mohand Oucheikh : les journées du Samedi à Lundi du mois d'octobre de chaque année.

- Sidi Cheikh : un jeudi du mois d'Août de chaque année.

- Sidi M'hand a Antri : Un jeudi du mois d'Août de chaque année après Sidi Echeikh.

- Sidi El-Hadj : Un jeudi du mois d'Août de chaque année.

- Sidi Abid : Un jeudi du mois d'Août de chaque année.

Ces commémorations constituent un lieu idéal de rencontre entre les membres de la communauté. Les femmes aussi y participent en grand nombre.

Les différents événements qu'a connu la région, le séisme de 1980, les découpages administratifs successifs, ont généré un redéploiement de la population et c'est Damous qui a connu une évolution remarquable, ce qui a poussé les autorités à créer d'autres centres urbains.

Source: 1ère partie du document d'information intitulé " La commune de damous" produit par l'APC.


Bonjour monsieur Mahdid...Ne vous excusez pas puisque la toile, je crois, est faite un peu pour çà ! Merci pour les vœux et je vous souhaite à mon tour également une année pleine de bonheur et de réussites. Je suis agréablement surpris de trouver votre message. Merci de m'avoir donné des nouvelles de la personne que je cherche. Je suis heureux d'apprendre que mon ami, le grand "Assenine" vit toujours dans son patelin. J'irai donc un de ces jours à Damous pour le voir. Oui ! J'approuve votre point de vue concernant l'écriture de l'histoire mais sachez que je ne me suis jamais senti un "historien". Mais disons simplement, que je ressens cet imperceptible désir de raconter ma région et sans grande ambition d'ailleurs. Pour votre dernière expression : "Il est facile de se brosser le nombril au pinceau de l'indifférence + misère intellectuelle". J'avoue que je n'ai pas bien saisi le sens. En tout cas, j'espère vous rencontrer à Oran dans les prochains jours et alors nous aurons l'occasion d'en débattre. Dès que j'aurai décidé de faire le voyage à Oran, je vous le ferai savoir dans cet espace. D'ici là, portez vous bien et salut
Ouadah Lazreg - Retraité - Mendès (Relizane) Algérie, Algérie

19/03/2013 - 82874

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Mr Ouaddah Bonjour ! Excusez ce procédé peu courtois mais sûr, pour vous présenter à vous ainsi qu'à nos sociétaires du réseau, les meilleurs voeux pour la nouvelle année. Pas de problème pour l'éventualité d'un contact et pourquoi pas d'une rencontre. Au mépris des concepts fondamentaux de la correction et de la déontologie, on s'érige en historiens. L'histoire ne devrait-elle pas être un héritage pur de vérités. Mr Ouaddah ! l' ami que vous recherchez vit toujours à Damous. Il vient de quitter l'APC de ce beau village qui mérite mieux. Vous savez il est facile de se brosser le nombril au pinceau de l'indifférence : misère intellectuelle. Salut
MAHDID Dadder - Retraité - ORAN, Algérie

31/12/2012 - 56375

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Bonjour ô gens de Damous !... Je suis à la recherche d'un ancien ami de Damous. Il s'agit de Assenine M'hamed (un type haut de taille et possédant une vois rauque mais claire dans tous les sens du terme).... C'est un homme que j'ai connu au temps de ma prime jeunesse à Hassi-Messaoud ou nous travaillions à la SH-DP (Irara)......maintenant, Passons à autre chose..... Le petit commentaire de notre ami Mr Mahdid Dader d'Oran m'a beaucoup intéréssé. Et comment !.... puisque je suis comme lui,c'est à dire à l'étape finale de l'écriture de mon projet de livre que j'ai intitulé: "LES FLITTA DE RELIZANE". C'est un condensé d'informations sur cette région de Relizane,Rahouia, Zemmora, Sidi M'hamed Benaouda et bien sûr mon village natal Mendès". Cet après-midi même, je vais en faire le tirage de quelques exemplaires sur imprimante pour en donner deux expls à l'ONDA (Mostaganem) et garder quelques uns pour trouver un éditeur qui voudra bien éditer mon livre In-Cha Allah!.... je désire prendre langue avec Mr MAHDID Dadder d'Oran, lle voudrait-il? J'attends votre Msg sur cet espace . Merci, je vous salue tous.
Ouadah Lazreg - Retraité et passionné par la recherche dans le patrimoine local - Mendès (Relizane) Algérie, Algérie

12/12/2012 - 49837

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Bonjour ! Veuillez trouver en ce courriel, toute ma sympathie, pour l'historique de Damous, comme vous le présentez, ainsi que des remerciments . N'ignorez pas que ce beau village a une HISTOIRE qui s'étale sur plusieurs occupations dont : berbère, phénicienne, grecque de Cyrénaique, romaine (oui je persiste), vandale, arabe et turque. Mon projet de livre, fruit de de plus de 20 ans de recherches et pas des moindres, est en voie de concrétisation. A sa lecture "in challah" vous aurez surement le sentiment et pourquoi pas, la conviction, du mépris de l'histoire, ainsi qu'une grande joie d'effectuer un voyage salutaire, jamais simpliste ou ennuyeux. Je suis natif de Damous Courtoises salutations
MAHDID Dadder - Retraité - Oran, Algérie

02/12/2012 - 48052

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Ah si les autorités songeaient à réouvrir le camping de la cave ! c'est dommage pour les habitués. Pourquoi une telle décision ? des gens s'y rendaient depuis des années quand subitement c'est :INTERDIT. TOUT EST INTERDIT.Pourtant la consitution du pays assure la libre circulation des citoyens.Sur le terrain c'est d'autres qui décident; D O M M A G E !!!!!!!!
mustafa - fonctionnaire - blida
18/05/2010 - 5332

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