Des thermes, on peut descendre vers le port. On rencontre en chemin, à gauche, un bassin rectangulaire, long de trente-cinq mètres, large de dix, profond d'un peu moins de deux mètres, dont les parois sont entièrement recouvertes de ciment (n° 2 sur la carte). On y descend par des escaliers en pierre, placés aux angles ; au centre, émerge un massif de maçonnerie triangulaire. Il semble qu'il y ait eu là une réserve de poissons, un vivier.
Le port actuel, très exigu, n'ayant que trois ,u quatre mètres de fond, n'est pas toujours sûr, par les mauvais temps, son entrée devient très difficileà franchir, à cause des écueils qui la tanguent. Quelques barques s'y abritent et il est visité de temps en temps par de petits vapeurs venant prendre des chargements de vin ou de poisson salé. A l'époque romaine, Césarée avait deux bassins. L'un, le port militaire servant à la division navale de Maurétanie, correspondait au port actuel, mais était encore plus petit (no 3 de la carte). Il était protégé au nord par l'îlot Joinville, et à l'ouest par une jetée unissant l'îlot à la terre. Actuellement, il ne reste à l'entour aucun vestige de constructions antiques. Mais au dix-huitième siècle, d'après le célèbre voyageur anglais Shaw, ce bassin se montrait encore avec une enceinte de grands magasins et de beaux portiques. Ajoutons que l'on a trouvé dans la vase, il y a une quarantaine d'années, deux carcasses de galères romaines. Le port marchand (no 4) était beaucoup plus vaste. Il s'ouvrait entre deux môles dont les assises ont été retrouvées : l'un partait de la pointe nord-est de l'îlot Joinville et se dirigeait vers le large, tandis que l'autre se détachait du rivage et courait à l'encontre du premier.
Posté Le : 25/10/2014
Posté par : patrimoinealgerie
Source : Guides Bleus 1955