La France, fille aînée de l’Eglise, est aussi l’héritière d’un empire esclavagiste et colonialiste. Avant de refluer de ses colonies africaines, pour assurer ses arrières, elle a porté et maintenu au pouvoir ses plus fidèles valets sur lesquels elle avait et détient encore sur eux un droit de vie et de mort. Ils doivent privilégier ses intérêts avant ceux de leurs populations. Leur avenir, si tant est qu’ils aient encore un, leur survie dépendra de leur capacité à créer et gérer des groupes terroristes.
Un poète arabe apostrophe : « Ya aiouh al mekhssiou ! Hel, min 3alamaka al adaba? Abaouanyka soudan, am al baydhan oua amma oudhounyka damiatan bin ayadiy al nekhassine” (Oh! Toi l’eunuque ! Qui t’a appris la soumission ? Est-ce tes père et mère biologiques, tes maîtres blancs ou tes oreilles ensanglantées par des tiraillements des marchands d’esclaves ? »
A cause de son passé esclavagiste, colonialiste, impérialiste, la France est trop mal placée pour jouer au gendarme et au juge dans ses anciennes colonies africaines.
La création, l’instrumentalisation et la manipulation avérées des « GIA » par les services algériens rendent ces derniers peut crédible et infréquentables. Le centre gazier d’In Aminas se trouve en plein désert. Ne faisant pas confiance dans l’armée algérienne pour leur protection, les entreprises étrangères opérant dans le Sahara algérien ont confié leur sécurité à des sociétés étrangères, notamment britanniques et allemandes, disposant d’un personnel qualifié, puissamment armés, disposant de moyens de surveillance satellitaires et des avions espions.
Une zone d’exclusion aussi surveillée, où les algériens n’ont pas le droit d’y circuler sans montrer pattes blanches, est-il concevable qu’un convoi de plusieurs véhicule surmontés ‘automitrailleuses, chargé de terroristes surarmés, de couvrir 1200 kilomètre pour investir un centre gazier et prendre en toute ou partie son personnel en otage ?
Souvenons-nous, pour légitimer la guerre à Saddam Hussein, les services occidentaux : américains, britanniques, allemands, espagnols, italiens, israéliens… ont hissé le maître de Bagdad au rang de 5ème puissance militaire mondiale disposant des armes de destruction massives. Une telle accusation des terroristes islamistes ne trouverait preneur nulle part. Comment la France peut-elle alors légitimer son intervention au Mali, dans l’une de ses anciennes colonies africaines ?
Face à une puissance financière, économique, militaire, post industrielle et électronique, comme la France, il va de soi qu’une poignée de terroristes islamiste ne tiendra pas plus d’un quart d’heure et le rapport des victimes entre les assaillants et les assaillis seront au moins de un contre mille. Et, parmi ces dernières, plus de 95% seront des femmes et des enfants.
Quel but la France cherche-t-elle atteindre par son intervention militaire qui ne peut-être que sanglante au mali ? Depuis une bonne dizaine années, l’ancienne puissance coloniale africaine voit son domaine réservé (ancienne colonie) dépecer par pan entier par des puissances émergentes : Chine, Inde, Brésil, Turquie.
L’Occident, notamment la France, se trouve aux prises à une crise multidimensionnelle insurmontable à court et moyen terme. Premier objectif de son intervention armée en Afrique est donc d’extérioriser momentanément cette crise.
Par ailleurs, l’intervention militaire française n’a aucune solution aux multiples causes procréatrices du terrorisme : gestion-pillage des ressources, incurie administrative, népotisme, corruption, alternance au pouvoir par des moyens non-violents, démocratiques, etc.
Une fois que les méchants terroristes seront quasiment exterminés, la France sera obligée de refluer. Seuls les terroristes les plus malins et les plus aguerris, qui échappent au contrôle de leur concepteurs survivront. Une fois leur ennemi reflué, je ne donne pas cher pour leur mafia politique et de leurs relais, qui ont osé s’afficher, drapeau français à la main, acclamer les soldats envahisseurs qui ne seront plus là pour les protéger.
Quand un pourvoir politique se trouve dans la posture du pouvoir malien, Ibn Khaldoun, auteur du 14ème siècle dirait de lui qu’il est : « Suspendu dans le vide. »
Quand aux prophètes de malheurs qui, une fois la caravane passée et la poussière qu’elle a soulevée reposée et refroidie, qui prédisent : « … Les terroristes preneurs d’otage sont dans un état psychologique suicidaires, l’unité gazière va exploser et les otages ont vécu, si les choses de se passent autrement, s’ils ont peu de nif, du sens de l’honneur, ils devraient se taire à jamais.
Quand à moi, ce jour, le 17 janvier 2013, 16 : 45, je crois avoir reconnu dans l’occupation de l’unité d’In Aminas les méthodes des services algériens. Pour moi, à moins d’une bavure de type moines de Thibhirine, l’unité industrielle et la majorité des otages, si otage il y a, sortiront indemnes.
Car, pour moi, il est impossible à un groupe terroriste de couvrir 1200 kilomètre dans un désert, dans un périmètre hautement sécurisé, sans être repéré par des satellites, des avions appartenant à des sociétés de surveillance occidentales spécialisées. L'affaire d'In Aminas est montée, de A à Z, par les services algériens, sans doute avec la complicité passive des services français. Elle tend à les couvrir de gloire et à leur donner une virginité qu'ils n'ont jamais eu et qu'ils n'auront jamais. A suivre !
Posté Le : 17/01/2013
Posté par : Aissahakim
Ecrit par : aissa-hakim
Source : actualité et analyses