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COLLOQUE INTERNATIONAL SOUS LE THEME : LA RECHERCHE ARCHEOLOGIQUE EN ALGERIE. ETAT DES LIEUX- ENJEUX ET PERSPECTIVES ( TIPASA, 14- 16 DECEMBRE 2021).



COLLOQUE INTERNATIONAL SOUS LE THEME : LA RECHERCHE ARCHEOLOGIQUE EN ALGERIE. ETAT DES LIEUX- ENJEUX ET PERSPECTIVES ( TIPASA, 14- 16 DECEMBRE 2021).

Du 14-12-2021 au 16-12-2021

Lieu :

Tipasa, Algérie

Description :

L'archéologie algérienne post- indépendance est une science récente qui ne conquit pas à ses débuts, très laborieux, toute la ferveur de son environnement sociétal. Elle était considérée par une grande majorité de la société, comme une science pratiquement inutile. L'étude des «pierres» n'avait pas de place dans les préoccupations immédiates de son environnement sociétal (pouvoirs publics locaux et société civile) ou si peu. Il est vrai aussi, qu'à cette époque-là, vaincre la multitude de problèmes (chômage, taux élevé de démographie, exode rurale, disparités régionales et sectorielles (santé, enseignement, logement, .. .) que la société affrontait, entre autres défis, était autrement plus angoissant que l'intérêt qu'elle pourrait porter à la préservation des ruines du passé.

L'archéologie, discipline vue comme l'apanage d'un personnel français surtout, n'attirait pas spécialement les masses, qui la considéraient comme une science de I' "élite" coloniale par excellence. Aussi, fut-elle regardée comme une séquelle de la colonisation plutôt que comme Lm héritage culturel.

Aussi, quand les services archéologiques de proximité, disséminés à travers le territoire national, osaient refuser l'implantation d'un projet urbanistique ou économique, pour cause de préservation du patrimoine archéologique, cet décision était perçu comme un acte irresponsable ou presque. Les responsables de l'archéologie de proximité, ont tous eu à faire, à un moment ou un autre, durant l'exercice de leurs fonctions, soit à l'indifférence, soit au rejet total de la profession qu'ils représentaient.

Par ailleurs, l'école algérienne ne dispensait pas encore de cours d'Archéologie ou de l'histoire de l'art. L'archéologie, en tant que discipline, ne fut enseignée à l'université d'Alger

qu'en septembre 1981. Il y avait bien une poignée d'étudiants envoyés en formation à l'étranger. Mais ces derniers n'ont commencé à retourner au pays qu'à partir des années 1982/1983. Ces nouvelles «compétences» ne sont pas allées, toutes, enrichir les services du patrimoine (circonscriptions et sites archéologiques). Elles optèrent, pour la quasi-totalité d'entre elles, pour l'enseignement dans l'unique établissement national dispensant des cours d'archéologie à cette époque: l'université d'Alger.

C'est dire que la sensibilité du large public à l'art et au patrimoine culturel était presque nulle, exception faite du « public érudit», dont le nombre n'était pas assez conséquent pour faire la différence.

Une législation du patrimoine archéologique et historique fut rapidement instaurée. Cependant, l'Algérie traversa la période post- indépendance, en s'appuyant sur l'assise juridique en vigueur avant 1962, qu'elle prit soin de reconduire. Dans la foulée, elle reconduit l'ensemble des textes relatifs aux fouilles et à la protection des monuments et sites historiques et naturels (Règlementation concernant les fouilles, la protection des Sites et Monuments historiques, les enseignes el la publicité par affiches et panneaux - réclames, 1959, p. 7-126).

Le tome II du Bulletin de I' Archéologie Algérienne (BAA), paraissant en 1968, informa la communauté scientifique de la sortie du premier dispositif législatif algérien qui, de fait, abrogea la règlementation précédente. Il s'agit de l'Ordonnance n° 67- 281 du 20 décembre 1967, relative aux fouilles et à la Protection des Sites et Monuments Historiques et Naturels, fut un grand acquis pour la protection du patrimoine culturel algérien. Le contenu de ce texte, peut paraître aujourd'hui lacunaire et même désuet par certains aspects, vu les mutations et l'essor fulgurant que connut le domaine du patrimoine culturel dans le monde. Néanmoins, à l'époque de son adoption, fin 1967, il était considéré comme un texte d'avant- garde. Trois décennies plus tard, un second texte législatif sortit. Il s'agit de la loi n° 98- 04 du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel qui, actuellement, est en révision pour la mettre au diapason des nouvelles approches tendant à une préservation globale du patrimoine historique et archéologique national.



Pour en savoir plus : cnra.dz

Contact : magha.m@cnra.dz

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