Les recherches lancées par les garde-côtes algériens et la Protection civile pour retrouver les huit marins pêcheurs disparus, vendredi dernier, au large des côtes de la wilaya de Chlef, à bord de leur chalutier Khalil TN45, se sont finalement soldées par le repêchage, hier vers 13h, d’un premier corps sans vie sur la côte de Bouharoun, dans la wilaya de Tipasa.
Il s’agit, selon Abed Abderrahmane, directeur de la pêche et des ressources halieutiques de Chlef, du dénommé M. Benouali, dont le corps a été identifié au niveau du port de Tipasa.
Les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver le reste de l’équipage mais, à l’heure où nous mettions sous presse, aucune autre information n’était disponible.
Bien que la cause exacte du naufrage ne soit toujours pas connue, les premières explications fournies disent que l’embarcation aurait coulé après avoir été prise «probablement par des courants forts», nous dit M. Abed.
Selon lui, les conditions météorologiques «n’étaient pas mauvaises au moment où le chalutier était sorti en mer».
D’ailleurs, poursuit-t-il, «deux autres embarcations accompagnaient le Khalil TN45 et les trois ont pris le large des côtes de Ténès pour pêcher dans la zone crevette. Les deux chalutiers ont regagné le port dès que la météo commençait à se dégrader, mais le Khalil a préféré rester un peu plus longtemps».
Il n’en demeure pas moins que cette disparition reste bizarre et inexplicable, aux yeux des pêcheurs de la région «du fait de l’expérience de l’équipage et de l’absence totale de trace de l’épave du chalutier en question.»
Contacté, le président du Comité national des marins pêcheurs (CNMP), Hocine Bellout, a indiqué qu’un bulletin météorologique spécial (BMS) a été diffusé jeudi, le jour où l’équipage est sorti en mer. En conséquence, les autorités maritimes de la région auraient dû interdire aux chalutiers toute sortie au large.
«La mer était agitée de force 7, et je ne comprends pas comment l’équipage a pris ce risque sans qu’il soit dissuadé par les autorités», souligne M. Bellout.
Pour lui, ce drame remet sur le tapis la question des conditions dans lesquelles les marins pêcheurs travaillent, mais aussi «le problème du statut de la profession qui n’est pas encore résolu».
«Dans un cas comme celui-là, quand un bateau chavire, nous ne savons pas qu’est-ce qui est prévu par le statut en matière d’assurance et de dédommagement. On nous dit que le statut est prêt mais nous n’avons rien vu de concret», souligne le président du CNMP.
Soutenant le contraire, le directeur de la pêche de la wilaya de Chlef note, pour sa part, que les pêcheurs bénéficient d’une couverture sociale et sanitaire prévue par la loi et, qu’en matière de contrôle, «toutes les embarcations sont soumises à des vérifications techniques régulières».
L’application des consignes de sécurité et le respect des normes de navigation «sont, toutefois, du ressort des pêcheurs et des armateurs», ajoute M. Abed.
Il est utile de rappeler, à cet effet, que la Caisse de mutualité agricole dispose d’un produit intitulé «Assurance corps de navires de pêche et risques annexés», mais sa généralisation au profit de tous les marins pêcheurs n’a pas encore vu le jour.
Lyes Mechti
merci
nadji mimo - pecheur de tenes disparu - tenes, Algérie
08/01/2012 - 24969
1,2,3 viva ALGERIA
mounir lazizi - rien - Alger, Algérie
05/01/2012 - 24812
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Posté Le : 04/01/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Lyes Mechti
Source : El Watan.com du mercredi 4 janvier 2012