Tipaza - MUSIQUE

Biographie Nawal Illoul



Biographie Nawal Illoul

Naouel Illoul, kabyle née à Koléa, comme elle aime bien le préciser, est venue à la musique andalouse grâce à l’insistance et aux conseils du maître Mohamed Mokhtari « Il m’a appris beaucoup de choses, du temps où j’étais à l’université à Bab Ezzouar. Nous chantions et jouions en organisant des soirées et après-midi lors des fêtes comme le 8 mars ou le 1er Mai. Je chantais seulement et pratiquement tous les genres : staïfi, chaoui, moghrabi, le tarab et le haouzi algérois. » Ses débuts dans la musique andalouse remontent à l’an 2001 avec l’association Gharnatia de Koléa puis les études l’obligeront à arrêter le travail musical même si deux sœurs y étaient déjà dans l’orchestre. Il faut dire que la famille est dévolue à cet art puisque trois nièces sont aujourd’hui avec elles à l’association Bachtrazia : Malak, Lamia et Amira. Le retour à cette association s’est déroulé au mois de novembre de l’année 2009 et M. Yazid Hammoudi, chef d’orchestre, la prendra en charge pour le chant, le travail de la voix ainsi que pour l’instrument très rare qu’est le r’bab. « J’ai une prédilection pour cet instrument et je compte bien en acheter un afin de travailler également à la maison, en dehors des heures de répétition. » Billel Lagrâa, soliste et luthiste, l’aide également dans son adhésion à tout le groupe et elle reconnait que l’association forme une seconde famille avec une entente parfaite entre les membres.
Au mois de juin dernier, l’association était au Maroc, à Casablanca puis à Rabat « comme chaque année et nous avons représenté l’école sanâa d’Alger» précisa la chanteuse qui se trouve heureuse de retrouver son ancien professeur de musique au collège membre de l’orchestre, Daïa Eddine Mazouni, travaillant à l’alto. Interrogée sur l’obligation d’avoir un pupitre devant soi, elle fera remarquer que « le haouzi est quelque peu plus difficile et il faut une assurance sinon, à la moindre faute, c’est tout le groupe qui « saute » au contraire de la nouba que nous jouons sans feuillets ». La situation de la musique andalouse en Algérie tend à s’améliorer, selon Illoul, depuis trois années, « puisque nous avons de plus en plus d’occasions d’être sur scène un peu partout en Algérie ; on nous fait appel et nous répondons présents surtout que j’aime le contact avec le public et c’est ce dernier qui nous permet de nous améliorer. » La place de la chanteuse dans le groupe n’est pas privilégiée tient-elle à le préciser : « Je suis l’aînée pour les plus petits que moi et je suis la petite pour les autres qui sont plus âgés. »
Elle tient à remercier son chef d’orchestre qui l’encourage à produire un CD : « Je me considère toujours comme une élève et je tiens à me faire en compagnie de cet instrument que j’adore. » Pour conclure, Naouel Illoul précisera que la ville de Koléa a donné beaucoup d’artistes musiciens et l’institution du festival maghrébin à Koléa n’en est qu’une preuve de l’estime dans laquelle la région est tenue. Elle apprend beaucoup des hommes, « les hommes sont faits pour la nouba, au contraire des femmes qui pourraient exceller dans le haouzi et l’aroubi » précise-t-elle, ne craignant guère de s’attirer les foudres des chanteuses. Elle tient à remercier M. Yazid Hammoudi qui « n’accepte guère qu’on chante faux parce que la voix doit venir des tripes et ce travail ne se fait pas régulièrement dans les associations. » Une conclusion qui sonne comme une auto-critique démontrant des qualités certaines chez cette jeune fille tant aimée de son public partout où elle se produit.


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