Tipaza - HISTOIRE

Ahmed Ben Bella : Hagrouna



Ahmed Ben Bella : Hagrouna
Hagrouna !

Octobre 1963. L’Algérie venait de sortir d’une nuit coloniale de 132 et de huit années d’une guerre sanglante et dévastatrice. Tandis que le Maroc envahissait une partie du territoire algérien.

Ben Bella, le premier président de la république algérienne depuis moins d’un mois, spontanément il s’était exclamé : « Hagrouna » (on nous méprise.

Inconsciemment les algériens, les « Zaoualis » ont hissé cette expression au rang de dicton.



Certaines personnalités et médias algériens, parmi eux des avocats et des hommes politiques, supplétifs d’un cabinet noirs, ne répugnent ni devant le travestissement de l’histoire ni devant la calomnie… pour accabler l’un des plus illustres : fondateurs du FLN historique, de ses dirigeants et du premier Président de l’Algérie post coloniale.

Il est reproché à Ben Bella d’être : un imposteur de la révolution, ses origines marocaines. Son père aurait trahi : « Son peuple », « sa nation » et « son roi ».

Tandis que Ben Bella n’a jamais nié ses origines : paysannes, berbères et marocaines. Il a également précisé que le bourg de Maghnia a été fondé par Lalla el Hadja Maghnia, par une honorable Dame marocaine. Sans doute était-elle venue avec sa tribu pour fonder le hameau et pour s’y installer.

Cheikh sidi Bel-Abbas, le patron de la ville du même nom, était aussi d’origine marocaine. Lui aussi il a dû venir en Algérie avec sa tribu. Les humbles habitants de Maghnia et de ses alentours, de Sidi Bel-Abbas et ses environs, tout comme Ben Bella, n’auraient-ils pas du sang marocain qui coule dans leur veine ?

Le drapeau algérien a été confectionné, pour la première fois, à Paris, dans un hôtel meublé du 20ème arrondissement, par une « Roumia », une chrétienne, une française, une lorraine, par Emilie Busquant, par Madame Messali el Hadj. Kassamen, notre hymne national a été composé par Mohamed Fawzi, par un musicien égyptien.

Au motif que les habitants de l’ouest algériens sont d’origine marocaine, l’Algérie doit-elle recenser les vivants en vue de les renvoyer avec les os de leurs ascendants pour seul et unique bagage ? Devrions-nous renoncer, voire même profaner nos symboles nationaux : drapeau et hymne national, au motif qu’ils sont les œuvres d’une Roumia et d’un égyptien ?

En 1976, le despote Boumediene avait brisé des milliers de couples mixtes, algéro-marocains, légitimement mariés depuis des décennies. La loi algérienne ne reconnaît que la paternité des enfants. Des femmes algériennes mariées à des marocains et vice versa ont été déchirés , séparés de leurs enfants, expulsés vers le Marocain sans jamais pouvoir revoir leurs enfants vu que les frontières entre les deux pays sont fermés depuis quasiment 1975.







Ben Bella, aime : le grand air, les grands espaces, le franc-parler, naviguer dans les eaux claires. Il a toujours dit ce qu’il pense et, autant faire se peut, faire ce qu’il dit. Dès 1962, il a proclamé que : « … l’Algérie ne peut pas et ne doit vire isolée à l’instar d’un ilot au milieu d’un océan pollué ». C’est la raison pour laquelle, très tôt, il a mis en exergue : son Islam, son arabité, son africanité, son tiers-mondisme. Il avait enté de faire de l’Algérie le fer de lance du tiers-mondisme. Il avait de l’Algérie la Mecque des opprimés du monde entier. L’Algérie a ouvert ses bras, offert le gîte et le couvert à Che Guevara, à Nelson Mandela, pour ne citer que les plus illustres combattants de la justice et de la liberté.

Sid Ahmed Ghozali, un haut dignitaire politique du système depuis ses origines, plusieurs fois ministre et ancien premier ministre, sans doute connaît-il les coulisse du pouvoir Algérien, vient de révélé qu’il existe en Algérie, un demi siècle après une « Indépendance de façade » Deux pouvoirs : Un « apparent » et un autre « caché » (El Watan 22.05.2011.) Un pouvoir qui répugne à décliner son identité et qui semble agoraphobe (craint les grands espaces), coupé de son peuple. Une telle mafia haggara est-elle digne de diriger un pays de 35 millions d’habitants, politiquement en crise aiguë et socialement au bord de la guerre civile ?

« La révolution c’est moi » (Ahmed Ben Bella). En 1953, en Egypte, un régime progressiste chasse une monarchie qui n’en finissait pas de mourir. Les relations entre les représentations du PPA-MTLD et le nouveau régime égyptien incarné par Djamel Abd al Nasser s’étaient tendues au point d’attendre leur point de rupture.

Ben Bella, bien qu’handicapé par son ignorance ou son manque de maitrise de la langue littéraire arabe, il a réussit à convaincre Djamel Abd el Nasser que pour devenir leader du monde arabe, il doit aider le peuple algérien à se libérer du joug colonial français. Nasser accepte. Sans le soutien des personnalités telles que : Djamel Abd al Nasser, le premier ministre indien, Nahru, le yougoslave Tito, le cubain Castro et d’autre leader du tiers/monde, la station de radio «Saout el arabes min Qahira » sans doute les combattants algériens se seraient découragés et la révolution aurait sans doute échouée. Ce soutien miraculeux a été obtenu par Ben Bella.

Ben Bella est bel et bien un révolutionnaire de tout premier plan. Quand il dit que : « …L’attaque de la grande poste d’Oran et la révolution… c’est moi ». Ce que ses détracteurs lui nient sans arguments sérieux est à la fois vrai au fond et discutable sur la forme.

L’attaque de la poste d’Oran. Historiquement et incontestablement, en 1948, le responsable de l’OS de la région d’Oran était un certain Ahmed Ben Bella. Pourquoi cette attaque n’a-telle pas eu lieu à : Alger, Constantine, Annaba ou à Tizi-Ouzou, par exemple ? N’en déplaise à ses détracteurs et à ses calomniateurs, c’est bien lui qui avait convaincu ses compagnons d’aller prendre l’argent où il se trouvait pour financer leur mouvement révolutionnaire. C’est encore lui qui avait minutieusement planifié l’attaque de la poste d’Oran et recruté des complices. Ait Ahmed, en tant responsable national, a dû vérifier le plan qui lui a été fourni par Ben Bella, auditionner les complices qui lui ont été présentés par le responsable régional… avant d’opérer, conformément aux directives de Ben Bella. Comment en serait-il autrement ?







La dernière sortie de Ben Bella atteste, qu’à 30 ans comme à 94 ans révolus, il est resté fidèle à sa nature originelle. Il a une sainte horreur des courtisans et des flagorneurs en histoire. En novembre 1954, il existait plusieurs mouvements politiques en Algérie. L’UDMA de Feraht Abbas, les centralistes, les oulémas, les communistes, qui avaient refusé de participer au déclenchement de la révolution. Une fois déclenchées sans eux, ils l’ont très mal jugée et sévèrement critiquée.

Dans les jours qui ont suivi le 1er novembre 1954, Bachir el Ibrahimi, aux noms des oulémas, avait qualifié les novembristes « De vaux rien à manier avec des pincettes ».

N’étant ni d’origine marocaine, ni de l’ouest algérien, ni benbeslliste, je trouve le lynchage dont le premier président algérien fait actuellement (à la fin de ses jours) l’objet de certains courtisans du pouvoir, notamment par Me Bentoumi comme étant indigne. En effet, à main nues, le fondateur de la justice algérienne est allé fouiller à mains nues dans les poubelles des temps très révolus de l’histoire dans l’espoir des y trouver quelques indices pouvant accabler son adversaire et peut-être, en retour, attirer l’attention du cabiner noir pour lui jeter un os à ronger pour se vieux jours.

Les calomnies de Me. Bentoumi : « L’inspection qui eut lieu, pour établir le bilan avant la réunion du Comité central élargi de Zeddine, fin décembre 1948, a révélé que les résultats obtenus par Boudiaf étaient nettement supérieurs à ceux, plutôt décevants, de Ben Bella »

« Le père de Ben Bella a donc été récompensé parce qu’il a trahi son peuple marocain, sa patrie et son roi ».

« Par ailleurs, j’ai une question à poser à Monsieur Ben Bella même si j’ai, en partie, la réponse. Que sont devenus les bijoux collectés dans le cadre du Fonds de solidarité (Soundoq ettadhamoun), au début de l’indépendance et qui s’estimaient à des quintaux, si ce n’est à des tonnes d’or et d’argent dont les femmes algérienne se sont dépouillées pour se parer de la liberté retrouver et aider l’économie algérienne à prendre son essor ? Une partie de ce fonds a été retrouvée à la Villa Jolie, où des sacs de bijoux étaient entassés dans des pièces jusqu’au plafond. Et c’est Ben Bella qui les y avait déposés. L’inventaire de ce qui a été retrouvé a été établi officiellement après le coup d’Etat du 19 juin 1965, par le président de la Cour suprême de l’époque et par son procureur général respectivement Benbahmed et Maître Mostafaï El Hadi. Des sacs pleins de devises ont été également retrouvés à la Villa Jolie, car Monsieur Ben Bella puisait comme bon lui semblait dans le fonds de devises de la Banque centrale pour distribuer l’argent selon ses humeurs. La question reste posée : où est passé le reste de Soundouq ettadhamoun et qu’en a-t-il fait … »











Interrogations. 1° - Si les activités du responsable de l’OS du constantinois, de Mohamed Boudiaf, étaient bien meilleurs que celles du responsable de l’Oranie, de Ben Bella, pourquoi a-t-on confié la direction nationale de l’OS à Ben Bella et non pas à Boudiaf. Depuis ses origines, la révolution algérienne était-elle fondée sur le principe de la primauté de la médiocrité sur l’excellence ou sur des considérations régionalistes ?

2°-Lors de la guerre des sables (1963), les médias marocaines ont consacrés tous leurs moyens : médiatiques, matériels et militaires, allant jusqu’à l’injure, contre : «El djoudan Ben Bella» (l’adjudant), si son père avait trahi : « Et son peuple, et sa patrie, et son roi, pourquoi les services et médias marocains n’ont-ils pas rappelé la haute trahison du père du premier Président algérien ?

3°-Ben Bella a occupé des fonctions, de souveraineté, voire même de « Pouvoir personnel », pendant 17 mois, de septembre 1963 jusqu’au 19 mars 1965, a-t-il cédé ou exprimé seulement une quelconque volonté de céder un seul pouce du territoire algérien au Maroc ou a-t-il négligé l’intérêt national au profit de celui de son pays d’origine ? Lesquels ?

4° Suite au coup d’Etat militaire de 1965, en tant que Président du « Conseil de la Révolution », Houari Boumediene avait solennellement promis aux algériens et au monde :

« Un livre blanc sur les méfaits de Ben Bella sera écrit et publier et le Président-malfaiteur jugé », avait-il martelé. Quelqu’un peut-il donner ici les références du livre blanc promis par Boumediene ? Ben Bella a-t-il était jugé ?

5°- Ben Bella a été arrêté et séquestré pendant 14 ans dont une année sous terre, dans le noir complet, sans possibilité de se raser ou de changer ses vêtements. S’il y avait un atome de méfait à lui reprocher, le vol du sandoq attadhamoun (fond de solidarité), par exemple, le despotes Boumediene et sa cour de félons ne se seraient-ils pas précipité pour tenir leurs promesses, écrire le fameux livre blanc et juger et sévèrement condamner Ben Bella ?

6° Si en plus de la médiocrité et de la malhonnêteté de Ben Bella évoquée par Me. Bentoumi, pourquoi n’a-t-il déposé pleine contre le premier président algérien ? Et pourquoi a-t-il accepté le portefeuille de ministre de la justice, de travailler sous les ordres d’un escroc ???

7°- Le tribunal militaire qui avait jugé le colonel Mohamed Chaabani était présidé par le colonel Chadli Ben Djédid, par un authentique révolutionnaire, l’un des seul officier de l’ALN qui a tenu tête à Boumediene et à sa cohorte de ralliés de la 25ème heure. Chaabani a été : « Jugé » condamné à mort et exécuté par ses pairs alors que Ben Bella se trouvait en visite officielle en Egypte.

Récemment, accusant Ben Bella de la responsabilité de la mort de Chaabani, Chadli a précisé : «… Boumediene m’a dit que Ben Bella exige que Chabani soit condamné à mort. Si tu ne me crois pas, demande à l’homme qui a dit à l’homme, qui a dit l’homme, qui a dit que Ben Bella a dit que Chaabani doit être condamné mort », se défend-il.



8°-Un tel homme (Chadli Bendjédid) était-il digne de présider un tribunal pour juger l’un plus jeunes et des plus illustres colonels que l’Algérie a enfanté dans la douleur, l’opposant le plus acharné de l’invasion des rangs de l’armée algérienne post coloniale par des félons et ds opportunistes sans vergogne ? Ben Bella seul pouvait-il tenir tête aux cohortes du hizb França, sauver la tête de Chaabani dont la tome avait déjà été creusé dans le maquis de Canastel, dont jugement a été rendu à 02 heures 15 minutes (du matin( et exécuté à 05 heures ?

10°- N’est-ce pas que c’était Me Bentoumi qui a posé la pierre angulaire de la justice algérienne ? Cette justice n’est-elle pas l’une des plus honteuses du quart et du Tiers/Monde ?

11°- Le cas de la justice colonial évoqué par Me Bentoumi, qui avait opposé l’administration coloniale à une famille indigène, la famille Ben Bella, qui a d’abord été condamnée en première instance avant d’être rétablie dans ses droits en appel, n’est-il pas de nature à rendre les algériens nostalgiques de la justice coloniale ?

12°- En 1990, dès son retour en Algérie, Ben Bella avait porté plainte afin d’enquêter sur le « Sandoq attadhamoun ». Celle-ci avait révélé que l’or et l’agent qui était placé dans les coffres-forts de la banque centrale d’Algérie avait été transféré, en 1986, de la banque centrale d’Algérie vers la caserne Ali el Khodja où il a disparu. Un juriste de la trempe de Me Bentoumi peut-il ignoré l’existence d’une telle enquête judiciaire et son résultat ?


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