L'Arganier (argan) est un arbre endémique de l’Algérie (région de Tindouf) et du Maroc. En Algérie, son aire de répartition géographique couvre un territoire relativement important dans le nord-ouest de la wilaya de Tindouf où cette espèce constitue la deuxième essence forestière après l’Acacia.
Il forme dans la Hamada de Tindouf des populations dispersées, regroupées selon un mode contracté, le long des berges des oueds où il trouve les compensations hydriques nécessaires.
L’Arganier, Argania spinosa (L.) Skeels (synonymes Argania sideroxylon Roem. & Schult., Sideroxylon spinosum L.), est le seul représentant en Algérie de la famille tropicale des Sapotaceae. À l’état adulte, lorsqu’il n’est pas mutilé ou soumis à l’action des troupeaux, ce qui est exceptionnel, c’est un arbre de grande taille à tronc court et tourmenté et à très grande couronne. Mais dans beaucoup d’endroits, cet arbre est réduit à l’état de buissons médiocres, broutés à outrance.
L’Arganier est parfaitement adapté aux conditions d’aridité du milieu du fait de mécanismes régulateurs des variations simultanées du potentiel hydrique foliaire et de la transpiration.
Cette espèce assure l’équilibre écologique du milieu qu’elle colonise, grâce à son système racinaire puissant et profond, permettant la protection et la conservation des sols contre les processus d’érosion hydrique et éolienne. Sur le plan de la biodiversité, le cortège floristique spécifique à la formation à base d’Arganier totalise plus de 50 espèces et sous espèces végétales vasculaires et constitue un carrefour de flores d’origines diverses.
Il y va de même pour la diversité des espèces animales, qui trouvent en l’arganeraie, un écosystème propice à la création de refuges. En effet, la typologie des habitats qu’abrite cet écosystème, leur diversité ainsi que leur agencement spatial, a permis à un grand nombre d’espèces des zones arides d'y créer leur refuge. Dans ce contexte, nous citons la présence de la Gazelle Dorcas et une forte présomption quand à l’existence de la Gazelle Dama, ceci pour ce qui est des Antilopes. Concernant les canidés, l’Hyène rayée y trouve, là aussi, un milieu favorable. Quant à l’Ecureuil de Barbarie, en situation de déclin éminent, sa présence est avérée au niveau de la région, à certains endroits, notamment dans les encaissements d’oueds et surtout les escarpements rocheux. Le Ratel du cap fréquente aussi cet écosystème à travers de sporadiques apparitions.
Dans l’économie rurale, l’arganeraie peut constituer un système sylvo-pastoral basé sur le ramassage des fruits et du bois de feu et la pratique du parcours extensif.
Les actions anthropiques qui s’exercent partout à travers l’arganeraie (défrichement, coupe de bois, surpâturage) modifient
considérablement la structure des peuplements, la consistance et les conditions de croissance et de développement de l’espèce.
L'Arganier est menacé de disparition, car les signaux d'alarme se multiplient ces derniers temps à propos de cet arbre : il subit diverses agressions. Les problèmes auxquels cet arbre est confronté sont multiples, l'arganeraie régresse en termes de superficie et surtout de densité. L'aire de l'Arganier se dégrade d'année en année sous l'effet conjugué du pâturage et de l'utilisation du bois pour la production du charbon.
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Posté Le : 25/11/2016
Posté par : tindouf
Source : http://www.naturevivante.org/