Tiaret - Une décharge sauvage en plein centre-ville

Le spectacle désolant n'attire même plus le regard des badauds, encore moins ceux des blasés qui assistent impuissants à la dégradation d'une ville qui prétend toujours au rang de pôle économique régional.

Alors que les températures caniculaires continuent d'écraser Tiaret et sa région, en plein cœur de la ville, une décharge sauvage exhale des odeurs nauséabondes qui empestent l'atmosphère plusieurs dizaines de mètres à la ronde.

Pis encore, la décharge sauvage qui est là depuis de nombreuses années, est située juste en face de la crèche pour enfants «Hamdani Meriem». Les riverains et autres citoyens qui veulent changer le visage de leur ville, ont eu beau alerter les autorités concernées, sans résultat à ce jour.

«Il est quand même inimaginable qu'une artère aussi fréquentée ne soit pas empruntée par un responsable pour remarquer cette décharge sauvage qui balafre tout un pan de la ville», tempête un habitant du quartier d'El Qods.

Même si des efforts reconnus par tous ont été consentis pour relooker le chef-lieu de wilaya et lui donner un visage un peu plus amène, les «travers» de la ville refont encore une fois surface pour «noyer» Tiaret dans des monticules de détritus en tous genres, sous le regard blasé du citoyen occupé à «plus urgent».

En effet, au déficit flagrant des services de voirie relevant de la commune de Tiaret, vient se greffer un comportement peu civilisé de certains citoyens qui se soucient peu de l'environnement immédiat où ils vivent. Ceci, sans parler des sachets en plastique noir remplis à ras bord et jetés carrément par les fenêtres dans plusieurs quartiers du sud de la ville, transformant les bas des immeubles en de véritables décharges publiques à ciel ouvert.

«Le seul moyen de contraindre les gens à respecter leur cadre de vie et d'apprendre le b.a-ba de la vie en société, ce serait peut-être d'infliger une amende salée à toute personne surprise en train de jeter des ordures n'importe où, encore faut-il trouver les personnes capables de mener à bien cette tâche ardue», commente, peu convaincu, un retraité habitant un populeux quartier dans la partie méridionale de la ville.


par El-Houari Dilmi