Tiaret: Le projet du parc de loisirs lancé

Une enveloppe financière de près de 70 milliards de centimes a été dégagée pour la réalisation d'un parc de loisirs au niveau de la cité «Ettefah» sur un terrain longtemps menacé par l'invasion du béton. Lors d'une visite qui l'a menée à ce site la semaine dernière, le wali Ali Bouguerra a donné le coup d'envoi de ce projet, appelé à doter la ville de Tiaret d'un grand espace de loisirs et de détente. En effet, étendu sur une superficie de plus de 17 hectares, et longeant la route menant vers l'aéroport de Aïn Bouchekif, le jardin citadin dont l'étude a été assurée par le bureau d'études «URBATIA», fonctionnera à l'énergie solaire pour faire fonctionner les différentes installations dont un plan d'eau alimenté avec la récupération des eaux pluviales. Le parc de loisirs est également composé de quatre terrains de sport dont un boulodrome, un parcours pour la pratique sportive et autres attenances dédiées aux loisirs pour enfants. Cet important projet est appelé à doter la ville de Tiaret d'un équipement à la fois environnemental et ludique pour permettre aux citoyens de se divertir, et surtout d'échapper aux bruits et à la pollution de la ville.

Un autre jardin pédagogique sera réalisé au sein de l'ex-jardin Bouscarin, au centre-ville de Tiaret, un projet né d'une collaboration entre l'université Abderrahmane Ibn Khaldoun et la Fondation pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM). Quant au parc aquatique, longtemps évoqué par les autorités locales, le projet n'a toujours pas vu le jour sur le terrain de la réalité.

Seule ombre à ce beau tableau, la plantation d'espèces d'arbres non adaptées au milieu urbain est dénoncée par des spécialistes du domaine, à l'image du paysagiste et botaniste Lakhdar Chouikhi. Pour ce dernier, avant de lancer les travaux de plantation d'arbres dans les jardins publics et autres espaces verts situés en milieu urbain, on doit prendre en considération plusieurs paramètres comme le climat et la nature du sol (pédologie). « Cela n'a pas été le cas pour le jardin public « Mohamed Djahlane», choisir des espèces rustiques de hautes tiges adaptées au climat semi-aride de Tiaret afin de bénéficier de l'ombrage en période de grandes chaleurs », suggère Lakhdar Chouikhi. Le platane, le frêne, le saule pleureur, le saule tortueux, le marronnier commun ou encore l'olivier de bohème sont des espèces adaptées aux jardins publics et espaces verts, selon Lakhdar Chouikhi. Pour les plantes de bordures, des espèces comme le fusain, le romarin, ou des arbres vivaces comme le gazania, les marguerites, le géranium (plusieurs coloris), les lilas ou encore les Å“illets de poète sont les variétés les plus adaptées au climat de Tiaret et sa région, selon le même spécialiste.