La place mythique du 17 octobre, ou « Place rouge », cœur battant de la ville de Tiaret, à part son «statut » éternel de "bourse à ragots", part en décrépitude. Pourtant, une enveloppe de 111 millions de dinars a été dégagée pour une grande opération d'amélioration et de requalification du chef-lieu de wilaya.
Les travaux, qui s'étendent sur une surface de 4 hectares dans l'ancien tissu urbain, situé aux environs de la mosquée Salah Eddine El Ayoubi, un projet en cours depuis près de 50 ans, s'étirent dans le temps sans résultat probant sur l'aspect extérieur du centre-ville. Les projets engagés devaient permettre la rénovation des réseaux d'eau potable, de l'assainissement, la voirie et l'éclairage public.
Pour trouver une solution définitive au problème des glissements enregistrés au niveau de certains chemins et trottoirs, conséquence directe de la vétusté des canalisations d'assainissement et de drainage des eaux pluviales, ou encore la reprise des réseaux souterrains vétustes, un bureau d'études a été engagé. Onze anciens escaliers sur les 33 que compte la ville devaient également faire l'objet d'une opération de rénovation et de réhabilitation, sans résultat visible sur le terrain à ce jour. Ces travaux qui devaient durer quatre mois traînent en longueur, au plus grand dam de la population locale.
Peu avant son départ, l'ancien wali, Ali Bouguerra, avait publiquement exprimé son mécontentement au sujet du retard dans l'opération d'amélioration et de requalification urbaine de la ville de Tiaret. «La situation est noire, on fait juste de la figuration, il n'y a aucun suivi des travaux sur le terrain alors que plus de 1.500 travailleurs émargent au budget de la commune de Tiaret», avait tonné le wali. «Comment une grande ville comme Tiaret, au passé multiséculaire et première vitrine de la wilaya, se trouve dans cet état, cela n'est plus acceptable», avait déploré l'ancien premier responsable de la wilaya.
«Le samedi environnemental» instauré
Lors d'une sortie dans la ville de Tiaret samedi, le nouveau wali, Saïd Khelil, à peine installé dans ses fonctions de nouveau wali de Tiaret, a décidé d'instaurer ce qu'il a appelé « le samedi environnemental » dédié à redonner à la capitale de la wilaya un visage plus amène. Tous les Tiarétiens sont unanimes pour se plaindre d'une cité qui perd ses repères et qui voit son cadre de vie se détériorer considérablement ces dernières années. Ce qui devait être un pôle cultuel autour de la mosquée «Salah Eddine El Ayoubi» n'a toujours pas vu le jour. A côté, la place du 17 octobre a été rénovée à la va-vite, montrant de nombreuses lacunes dans l'opération de réhabilitation.
Les onze escaliers de la ville, qui structurent la ville en étages à partir des hauteurs de la ville, soit 250 marches en pierres taillées, la voirie, l'assainissement, les trottoirs et l'éclairage attendent toujours d'être réhabilités. Le décor planté autour du marché couvert de la « place rouge » est carrément cauchemardesque : l'installation de baraques en aluminium en lieu et place des anciens kiosques, ont fini par donner aux lieux une image très laide. Les vendeurs ambulants, ameutés tout autour du marché couvert, finissent par transformer toute la place en un bazar à ciel ouvert.
Le commun des Tiarétiens est comme lassé par ces opérations d'aménagements cycliques qui ne donnent toujours pas des résultats probants sur le terrain. Le chef de l'exécutif, Saïd Khelil, semble avoir pris la température assez rapidement, et les premières « grandes décisions » sont annoncées pour bientôt pour redonner à la capitale des Hauts- Plateaux de l'Ouest la place de véritable pôle économique et industriel régional.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : un Président qui joue aux apprentis-sorciers
Source : www.lequotidien-oran.com