Les habitants du quartier "Abdelhadi Boudjella", situé sur la route d'Alger, sont en proie à une vive colère après l'octroi d'un terrain limitrophe à un promoteur immobilier pour y ériger 40 logements LPL et des locaux commerciaux. En effet, les habitants du quartier " Abdelhadi Boudjella", des logements individuels en baraques préfabriquées, se sentent littéralement enterrés vivants par des carcasses de bâtiments de six (06) étages en violation des " règles élémentaires d'urbanisme", ce que dénoncent les habitants dans une lettre adressée sous le sceau de l'urgence aux autorités locales et centrales.
M. Guendouz, l'un des habitants du quartier dénonce, les yeux rouges de colère, l'impossibilité pour sa famille de sortir dans la cour sans s'exposer au regard des ouvriers présents sur le chantier 16 heures sur 24. Les habitants affirment que le permis de lotir n'aurait pas été respecté puisque le document précise bien des logements individuels et non collectifs, écrivent-ils dans une pétition dont nous détenons une copie.
Effarés par la perspective cauchemardesque de se voir littéralement encerclés par des blocs en béton, sans parler de l'atteinte à leur vie privée, les habitants menacent de radicaliser leur protesta et exigent une annulation pure et simple de ce projet immobilier qui, selon eux, va à l'encontre de toutes les règles urbanistiques en vigueur.
Le terrain dévoré par le béton était pourtant destiné à accueillir un équipement public ou un espace vert dont la ville a tant besoin. De nombreux citoyens continuent à protester contre l'invasion du béton à l'exemple de la cité des 282 logements ou encore la cité " Mesri Djilali" où deux terrains ont été détournés de leur vocation initiale, à savoir l'érection d'espaces verts et aires de jeux pour enfants.
El-Houari Dilmi
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Posté Le : 09/09/2019
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : El-Houari Dilmi
Source : Le Quotidien d'Oran du lundi 9 septembre 2019