Tiaret - A la une

Risques majeurs: Des bombardiers pour lutter contre les incendies et les acridiens



  «La récente acquisition de bombardiers d'eau convertibles est une excellente initiative du gouvernement qui permettra, à la fois, de renforcer la lutte contre les incendies et la lutte antiacridienne », a déclaré, hier mardi, le président du Club algérien des risques majeurs, Abdelkrim Chelghoum. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le Pr Chelghoum a salué les investissements consentis par l'État pour contrer les incendies et les catastrophes naturelles, tout en insistant sur la nécessité de renforcer les campagnes de sensibilisation et les mesures préventives « afin de réduire l'impact des catastrophes sur l'homme et les biens », a-t-il souligné. Expliquant que la gestion des risques majeurs commence par la pré-catastrophe, c'est-à-dire la prévention, sur le terrain, puisque les mesures préventives prises en amont permettent de réduire l'impact de ces catastrophes », a-t-il indiqué.

« Notre club, en association avec l'Lnstitut national d'étude de stratégie globale, travaille justement à la plantation de certaines espèces d'arbres appelées « coupe-feu » comme le paulownia qui peuvent résister à des températures jusqu'à 400 degrés et qui permettent de réduire considérablement la propagation des feux de forêt », dira-t-il. Et à propos de feux de forêt, le président du Club algérien des risques majeurs, a soulevé les risques avérés liés aux riverains des forêts suburbaines qui peuvent être un facteur de risque qu'il va falloir gérer intelligemment.

Au sujet de la gestion des risques majeurs, l'hôte de la Radio a évoqué le Plan général de prévention (PGP), sous-tendu par deux systèmes, à savoir : le système d'alerte et le système de veille, applicables aux dix risques majeurs. « Le système de veille pour les feux de forêt est très important, cela commence par la sensibilisation surtout et une prévention de tous les instants puisque une fois la catastrophe survenue, les dégâts sont énormes », a-t-il souligné.

Citant le stress hydrique dont souffre la wilaya de Tiaret et les inondations survenues dans certaines wilayas du pays, « le plus difficile à gérer sont justement les facteurs exogènes, à commencer par le changement climatique qui impacte directement la vie des citoyens », a-t-il argumenté.

Réactiver les aéroclubs

En plus de toutes ces mesures préventives, l'invité de la Radio a appelé à la multiplication des campagnes de reboisement pour développer le couvert végétal : « nous avons pratiquement 4 millions d'ha entre forêts et couvert végétal alors que le pays compte plus de 238 millions d'ha, c'est trop peu », a-t-il révélé, appelant à la préservation et au développement du couvert végétal existant et le protéger contre les différentes menaces ».

Saluant la décision du président de la République de relancer le barrage vert abandonné depuis 1980, Abdelkrim Chelghoum a qualifié ce grand espace vert de 1.400 km de long et 20km de large, de « stratégique » puisqu'il sert de rempart naturel contre l'avancée du désert, suggérant de multiplier la largeur du barrage vert par deux ou trois, vu la vastitude de l'Algérie avec quatre étages bioclimatiques », a-t-il expliqué.

Suggérant de créer un autre espace vert entre Tamanrasset et In Salah pour stopper l'avancée du désert, l'ensablement des villes et créer des espaces de vie dans le Sahara, l'invité de la Radio a plaidé pour la réactivation des aéroclubs qui peuvent jouer un « rôle très important » dans la prévention des feux de forêt et la lutte antiacridienne », a-t-il conclu.


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