Tout au long de la journée d'hier, lundi, Tiaret était une ville morte
après que les commerçants se sont passé le mot pour baisser rideau. Jusqu'à
quinze heures hier, il était quasi impossible de trouver une boulangerie ou
même un restaurant ouvert. Renseignement pris, l'on saura que c'était l'arrivée
dans la matinée d'une brigade de contrôle, dépêchée par la direction régionale
de la répression des fraudes et le contrôle de la qualité de la wilaya de Saïda
qui a provoqué une véritable panique au sein de la corporation des commerçants
au point qu'il était quasi impossible de trouver un commerce ouvert. Même les
commerces en alimentation générale et autres restaurants ont baissé rideau par
crainte de recevoir la visite des inspecteurs du contrôle des prix.
Grâce au «miracle» du téléphone portable, relayé par le bouche-à-oreille,
même la rue Emir Aek (ex-rue Bugeaud), principale artère commerçante de la
ville de Tiaret, ressemblait hier à un quartier fantôme tant aucun commerce
n'était ouvert tout au long de la journée. L'on se souvient aussi de l'année
dernière, quand l'arrivée inopinée d'une brigade de contrôle, venue de la
wilaya de Chlef, avait transformé tout Tiaret en ville morte, une pratique qui
suscite l'incompréhension des citoyens qui s'interrogent sur les motivations
d'un tel comportement de la corporation des commerçants «qui n'ont pas à fermer
boutique à chaque fois que des contrôleurs débarquent dans la ville, si ces
derniers exerçaient leurs activités en toute légalité», devait fulminer un
retraité qui a sillonné à pied et par une chaleur suffocante tout Tiaret à la
recherche d'un biberon pour son petit-fils sans jamais l'avoir trouvé...
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Posté Le : 19/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : El-Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com