Le chef de daïra de Hamadia a procédé, mardi passé, à l’installation officielle de la maire de la commune de Hamadia.
A 59 ans, Khalfi Hayet, enseignante en congé spécial, mère de quatre enfants, rempile donc pour un nouveau mandat de cinq ans sous les couleurs de la formation TAJ, à l’issue d’une empoignade d’une extrême rudesse, où ses concurrents ont usé de tous les artifices pour l’en dissuader à défaut de l’atteindre, qui par les sarcasmes, qui par la misogynie.
La fronde menée contre elle, alors que la campagne battait son plein, a valu à ses détracteurs qui voyaient d’un mauvais œil l’intrusion d’une dame dans la gestion des affaires de la commune, un échec. Et pour cause, la justice fut bel et bien saisie pour «propos insultants».
A l’issue du scrutin, les scores étaient tellement serrés qu’il a fallu recompter les voix pour se convaincre que cette dame s’en sort victorieuse par sept voix d’écart sur son poursuivant immédiat, le candidat du RND et non moins ex- maire durant plusieurs mandats.
Un ex-maire, soutenu par presque tout le gratin local et par les milieux financiers rompus à la manufacture politique, qui n’ont pas lésiné sur les moyens. Cette candidate l’a finalement emporté, recevant alors, le soir du dépouillement, de nombreuses félicitations de ses soutiens. Pour autant, elle ne démord pas de voir ceux qui ont voulu attenter à sa dignité condamnés par la justice, qui a été auparavant saisie.
Désormais, elle lorgne l’avenir et le mandat qui s’annoncent «palpitants» depuis qu’elle a pactisé avec les élus des formations El Moustakbal, Enahdha-El Binaa et le FLN. Dans le staff de cette nouvelle APC, on retrouve d’ailleurs une autre dame, avocate de métier. Cela donne du piment au travail harassant qu’attendent les citoyens de «Tarigou».
«Je dois m’en remettre à l’assemblée pour continuer l’œuvre de développement dans une localité de 20.000 âmes, où les défis restent nombreux», affirme-t-elle.
Pour parachever l’œuvre, elle situe néanmoins les priorités, «car, ajoute-t-elle, il y a des problèmes liés aux aménagements dans certains quartiers, l’eau, l’assainissement, le patrimoine à gérer, la gestion de dossiers liés à l’habitat rural groupé à Sidi Belkharoubi et Aïn El Beïdha, le marché hebdomadaire, le stade communal et bien d’autres».
«Le défi semble être à l’égal de la bonne foi qui m’anime pour faire de ce bout de terre un havre de paix, a déclaré Mme Khalfi à El Watan, pour peu que les uns et les autres mettent leurs rancœurs au placard et songent à tourner la page».
Fawzi Amellal
Posté Le : 12/12/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Fawzi Amellal
Source : elwatan.com du mardi 12 décembre 2017