Tiaret - 02- Origines

HISTOIRE DE LA JUMENTERIE DE TIARET





La jumenterie de Tiaret

Il est communément admis par l’usage d’appeler les différentes familles de pur-sang arabe par le nom des pays qui, au cours de leur histoire, ont importé les souches de base à partir du berceau de race, on parle ainsi de souche polonaise, espagnole, anglaise, etc... Parmi celles-ci, l’une d’elles a toujours pâti d’une reconnaissance d’identité très approximative, il s’agit de la famille d’arabes issue des souches importées au siècle dernier de la Syrie par les Français et élevées à la jumenterie de Tiaret en Algérie. Tour à tour baptisées de tunisienne, marocaine voire française, ces origines ont toujours fait l’objet de confusions et d’amalgames préjudiciables tant au niveau de la vérité historique que de la reconnaissance des particularismes qui leur sont propres et qui forment leur spécificité. C’est donc dans le but de réhabiliter cette famille particulièrement importante pour notre élevage national que nous allons brièvement tracer les grandes lignes de son histoire en nous attachant à cerner les motivations des hommes qui ont fait aboutir le projet d’établissement de la jumenterie et en essayant de définir le plus fidèlement possible la conception qu’ils se faisaient alors de l’arabe.

La création de la Jumenterie

Dès leur entrée à Alger le 14 juin 1830, les Français sont déçus par la piètre qualité des chevaux trouvés sur place. Aussi, très rapidement, germe l’idée d’élever à Tiaret les montures dont notre cavalerie a grand besoin en utilisant celui que l’on qualifie à l’époque d’améliorateur universel : le pur-sang arabe. La seule solution envisageable pour s’en procurer les précieux spécimens reste l’achat dans le berceau de race, mais deux causes freinent l’enthousiasme de l’administration à organiser de nouvelles missions en Syrie : d’une part la rareté de l’améliorateur dans le berceau de race, et ensuite, évidemment l’enjeu financier...

PATRIMOINE NATIONAL

Classé patrimoine national en 1995, réputé mondialement, le haras de Tiaret est un joyau national. Trois chevaux algériens issus de la poulinière de Tiaret, “Cherifa”, “Wadha” et “Nimrin” ont été à l’origine de trois lignées de race en Pologne, en Russie et en France.


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