Tébéssa

Tébessa : Toute une histoire



Tébessa : Toute une histoire
Depuis le Paléolithique, âge de la pierre taillée, jusqu'à une époque plus contemporaine, Tébessa était toujours une escale de différentes civilisations, en témoignent les empreintes indélébiles du passage de l'Homme, à Gastel et ses grottes transformées en chambres funéraires, du temps des Romains, les vestiges de la période préhistorique à Elma Labiod, Oued Djebana, Tazbent ou au mont Doukane. plus tard, l'arrivée des Phéniciens sur les rivages et l'établissement dès le 5ème siècle avant J.C, de relations de commerce avec les cités de l'intérieur, Souk Ahras, M'daourouch et Tébessa qui constituait un centre de transit capital vers la grande métropole du Nord qui était Carthage.

Ce fut ensuite, l'avènement de la domination romano-byzantine dont les monuments et sites archéologiques sont, de nos jours, assez visibles, un ensemble de joyaux architecturaux, de renommée mondiale, qui pour quelques-uns sont exposés aux vicissitudes du temps et surtout aux actions de dégradation, en particulier ceux situés en zone urbaine.

C'est le cas de la forteresse byzantine érigée au 4ème siècle par Solomon, sa porte nord n'est autre que l'Arc de triomphe de Caracalla, autre monument archéologique, unique en son genre, sujet à toutes sortes d'agressions au quotidien. Plus loin, au pied du mont Doukane et à 3km du centre-ville actuel, là nous remarquons les restes de constructions d'une grande cité antique, malheureusement, une fois encore, ce site est, lui aussi, l'objet d'un grignotage systématique, des constructions illicites bâties aux alentours, le temple de Minerve, déesse de la Sagesse et des Arts, chez les Romains (3ème siècle de notre ère), la Basilique Ste Crispine située à l'extérieur de l'enceinte de la vieille ville, (consacrée à une sainte locale) est l'un des grands lieux religieux d'Afrique, de son temps.

De la période musulmane, citons le mausolée du saint Sidi Bensaid, ce lieu de culte remonte à 1842, ainsi que la mosquée «El Atik» construite durant la présence Ottomane, dans la région. Tout ce patrimoine historique et culturel d'une valeur inestimable demeure peu ou pas exploité, un bien culturel universel qui doit être préservé et revalorisé et ce, dans le cadre de projets promotionnels dits de tourisme culturel. Des sites naturels attendent, eux aussi, leur mise en valeur, en espaces récréatifs. Ce sont le site de Bouakous, Khenguet Bekkaria et sa «aïn» qui coule de source, mais encore, les cols verdoyants de T'noukla et El Gaâgaâ, les oasis de Negrine et Ferkane, situées dans l'extrême sud de la wilaya.

Alors et seulement ce jour-là que Tébessa se débarrassera de cette image noircie d'une contrée envenimée et gangrenée par les effets néfastes de la contrebande, d'autant plus que la région, de par sa longue façade frontalière terrestre et sa diversité naturelle pourrait, à moyen terme, constituer un pôle touristique attractif, pour de nombreux visiteurs nationaux et étrangers.



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