Dans mon empressement, j'ai oublié de vous dire que ce livre traitait de Chéria et de sa région. D'ailleurs un des chapitre s'intitule "La paix dans les Nementchas". Il est touhours intéressant d'échanger, même des souvenirs et de les comparer. Cordialement.
Fontan - Aix-en-Provence, France
26/05/2012 - 32869
Monsieur,
Je me permets de vous adresser ce petit mot car je viens de lire un livre qui traite de la période que vous connaissez certainement (1956) durant laquelle se sont produit des faits que l'on "déterre" petit à petit au bout de 50 ans.
Il s'agit d'une plaquette écrite par Robert Bonnaud, intitulée "Itinéraire" (éditions de Minuit)
Voici un aperçu tiré de la 4e de couverture :
"Tel quel, cet ouvrage vaut comme témoignage d'un état d'esprit plus répandu sans doute qu'il n'y paraissait parmi les hommes du contingent ou les rappelés, mais que la prudence ou la méfiance empêchaient de manifester"
Fontan - Aix-en-Provence, France
26/05/2012 - 32868
je voulais simplement rectifier mon propos
< l'histoire doit être écrite >
elle l'est
Mais que ce soit des livres ou des films
il y a des arrangements
alors que des témoignages sur le vécu des choses
sont les vraies valeurs
J'espère que ces mauvais et douloureux moments passés
le site va se valoriser
en commentaires sur l'expansion
comment est-ce possible de devenir une ville de 60.000 habitants
avec de maigres ressources d'agriculture, et délevage
Merci à tous pour votre participation
amitiés
claude fricot
claude fricot - Albert
13/10/2008 - 2010
Plusieurs réflexions , Redouane pour te répondre
Oh non, pas de vision en rose
car j'avais le registre des constatations du légiste
< des plaies mortelles de copains tombées en embuscade >
douar Doukkan Mars 56
ce n'était pas du roman
et assez affreux à lire
Je suis tout à fait d'accord par contre pour dénoncer ces horreurs de qu'el que côté qu'elles fussent pratiquées
Il y a un point à faire quand même
Dans un écrit on parle de < Chrea >
on parle ensuite de la SAS
je connaissais celle de Cheria
et le capitaire Connord
C'était au service de l'administation de la population
pas de la répression
Que s'est-il passé ensuite
je ne sais pas
J'étais parti
et mon régiment aussi
Mais il y eu des meurtres de population, il ne faut pas le nier, également de la part de troupes de l'ALN
en représailles
il y a eu des règlements de compte
Car quand on présente un crane
avec un trou au milieu
provoqué par un outil < du genre pioche >
je doute que ce soit une action < de militaires >
< d'un côté comme de l'autre >
Mais il ne faut pas occulter
il faut savoir
l'histoire doit être écrite
et si nous pouvons y contribuer
j'estime que c'est un devoir
Amitiés
claude Fricot
claude fricot - Albert
12/10/2008 - 2008
Vous trouverez également un lien vidéo sur mon blog : www.vitaminedz.com/blog_cheriani
Merci à Mr Fricot d'avoir lancé le débat, il a eu par la suite des réponses à sa vision "en rose" de ce qu'était la guerre d'Algérie, Monsieur Calistri également est à remercier même si je trouve son témoignage froid et détaché de tout sentiment d'indignation, dommage qu'il ne cite pas de noms... car des criminels de ce genre doivent être montrés du doigt. J'espère que d'autres personnes apporteront des élèments plus objectifs.
Je remercie également le site de VITAMINEDZ pour cette magnifique plate-forme de communication.
Amicalement
Redouane - Juriste
Redouane - Juriste - Tébessa
12/10/2008 - 2006
Après 22 ans passées en Algérie en tant qu'ambassadeur de l'état palestinien, Mr. Abou Ell Izz répond aux question d'un journaliste d'El Watan ....
Sur quelles impressions et images vous quittez l’Algérie après 22 années passées dans votre seconde patrie ?
C’est un sentiment de tristesse et de joie que j’éprouve. Tristesse parce que je vais quitter l’Algérie, ma seconde patrie. Joie parce que l’Algérie est en train de franchir de grands pas vers la paix civile et la réconciliation nationale. Il y a également d’innombrables images qui m’accompagneront à jamais. Parmi celles-ci, celle d’une femme et de son bébé retrouvés dans un charnier du côté de Chréa dans la wilaya de Tébessa il y a quelques années. Je crois qu’ils ont été enterrés vivants, avec d’autres personnes bien sûr, dans un camp militaire français. L’image intenable pour moi quand j’avais remarqué sur les lieux du charnier que les boucles d’oreille de la mère étaient incrustées dans le crâne de son enfant.
Interview du 24.09.2005
Redouane - Juriste - Tébessa
12/10/2008 - 2005
Voilà ce que j'ai pu trouver concernant ce charnier :
D’après une information parue au journal Le Monde (24.04.2001) : « Découverte d’un charnier datant de la guerre d’Algérie. – Le ministre algérien des Moudjahidines (combattants de la guerre d’indépendance), Mohamed Chérif Abbès, a annoncé, dimanche 22 avril, la découverte d’un « grand charnier » datant de la guerre d’Algérie (1954-1962) dans la région de Tébessa (630 Km à l’Est d’Alger). Il a précisé que 290 squelettes avaient été retirés d’une fosse commune dans la localité de Chréa depuis le 20 mars et que les fouilles se poursuivaient… Les premiers squelettes avaient été déterrés par des ouvriers qui procédaient à des travaux de terrassement dans un lieu abritant le siège de la section administrative spécialisée (SAS) de l’armée française durant la guerre. – Selon un film filmé par un vidéaste amateur, il s’agirait de squelettes d’hommes, de femmes et d’enfants de tous âges, tués par des militaires français, selon M. Abbès. Certains portent des traces de torture ; d’autres avec les mains et les pieds liés avec du fil de fer, selon ces images. – (AFP.) ».
Redouane - Juriste - Tébessa
12/10/2008 - 2004
Merci pour ce témoignage Emilio
Depuis que je voulais savoir
< ça fait très mal à lire >
mais on doit s'en obliger car c'est l'histoire
HONTE A CES CRIMINELS DE GUERRE
Sofiane avait raison, j'avais peine à croire
Je me sens beaucoup plus proche de toi
que de ces assassins
de l'infirmerie 6éme cuirs et 81éme BI
nous allions dans les maisons pour faire les piqures
nous donnions les soins à nos blessés, mais également à ceux de l'ALN
nous allions chercher les femmes qui avaient été brûlées par l'explosion de leur réchaud à pétrole
afin de soigner leurs plaies
Et le patron de l'époque
Le colonel Brière
Un homme de devoir et un humaniste
n'aurait pas permis que de semblables choses se fassent
Ce sont en effet < des martyrs >
car ce n'était pas des combattants
et l'on sait bien qu'à cette époque un berger n'avait pas d'autre solution que de devenir < un shouffe >
sous peine d'égorgement
Merci encore de ton intervention et des prochaines annoncées
ainsi que les amis qui voudraient nous rejoindre
de France comme d'Algérie
de Cheria en particulier
amitiés à tous
claude
claude fricot - retraité - Albert
08/10/2008 - 1986
Je voudrais insérer une dizaine de photos de Chéria mais ma maladresse ne m'aide pas. comment faire pour s'insrire et obtenir un mot de passe?
Merci d'avance;
calistri emilio - retraioté de l'Education Nationale - toulon
07/10/2008 - 1981
Me voilà de retour de voyage et je prends la plume pour relater quelques épisodes de mon séjour à Chéria durant l'année scoalire 1961-1962.
A propos du charnier découvert: autant que je me souvienne il a été découvert courant avril 1962 alors que les opérations militaires de l'armée française étaint stoppées grâce aux accords d'Evian. Le 3ème régiment de la Légion stationnait à ChériaL Déjà un de mes élèves m'avait dit que son grand frère n'était plus à la maison " parti avec la Légion". Déjà j'ai en un sombre pressentiment. Ensuite les élèves de Monsieur Colonna, classe du certificat d'études, lui ont dit que dans la campage, on avait retré une cinquantaine de corps d'un puit effondré. Nous prenions nos repas au mess des sous-officiers, nous avons relaté cette information. Un adjudant s'est exclamé en disant " On nous a vu malgré nos précautions". Calmement il nous a raconté comment les captifs avaient été poussés vivants dans le puits ,et qu'une charge d'explosif avait été placée à mi -hauteur du puits pour le faire effondrer. Sidérés, entre nous enseignants, nous n'arrivions pas à admettre que des gens avec qui nous partagions les repas, bons pères de famille pour certains, puissent commettre de telles actions.
Voilà certainement la triste vérité. J'en témoigne.
Par ailleurs, il ya trois ans j'ai lu dans le journal ,'El Wattan", que lors des travaux d'adduction d'eau entrepris à Chéria , un charnier de près de six cents squelettes a été mis à jour. Quelqu'un peut-il nous éclairer sur les investigations faites?
Dans mes prochains chapitres je vous relaterai quelques souvenirs à destination de nos anciens élèves.
A bientôt. Et ...l'Histoire reste l'Histoire.
calistri emilio - retraité Education Nationale - toulon
07/10/2008 - 1980
Je vais te répondre en plusieurs fois Khaldi car ton commentaire est très complet
Mes photos en noir et blanc ont été faite à l'époque avec un veil appareil qu'un ami m'a prété pour faire une bobine afin d'avoir des souvenirs
et je ne connaissais pas grand chose en photo
mais elles ont été développées à Paris, par des professionnels, dans les loboratoires
de < France Soir > un grand quotidien de l'époque
Pour l'accident, j'expliquerai plus complètement
mais la famille a été reçue et informée de la façon que ça s'est passé
Je connais le verger dont tu me parles
et la rivière
les cultures des légumes à cette époque
particulièrement les asperges
Le moulin dont tu me parles, je ne connais pas
Et j'essaye de faire le point pour ce charnier
qui a été découvert
à l'indépendance
J'ai quitté Chéria en fin 57 et ces choses sont de 62
Mais Emile l'instituteur dit qu'il est au courant, et va nous donner l'explication
Mais ça ne peut pas être de Kabyles qui passaient en Tunisie
Il n'y avait pas de Kabyles dans le secteur
ensuite les passages
se faisaient de la Tunisie vers l'Algérie pour les troupes de l'ALN
Je détaillerai toutes ces choses dans des prochains courriers
Mais je suis sidéré et content que Cheria, d'un village, est devenue une ville importante.
Surtout qu'il faut emprunter le col du ghagha pour les échanges commerciaux avec la vallée et Tebessa la ville sur la route de Constantine
qu'el changement
A la prochaine conversation
amitiés
claudeartiste
Je vous signale qu'il existe un site de < Cheria > qui est très bien
et vouspasserai le lien
claude fricot - Albert
06/10/2008 - 1976
Bonsoir Claude fricot
Ton histoire du gamin decédé accidentellement est boulversante, j'ai un parent qui est avocat à Cheria je vais lui faire part de cette triste histoire et lui il va sans doute retrouver la famille de cet enfant pour leur expliquer que ce drame c'etait veritablement un accident et que la rafale etait partie toute seule. Je te tiendrai au courant des suites de cette histoire regrettable.
J'ai regardé attentivement les photos N/B de Cheria elles sont trés belles felicitation pour le cadrage tu as su te mettre à la hauteur des enfants et rien à dire pour la profondeur de champs et pour la transition des gris au developpement, l'objectif c'est une focale fixe grand angle et sans doute un 35 MM.
Oui pour la description de l'emplacement du moulin. je me souviens qu'il y avait en face une fontaine public et les tentes du marché hebdomadaire.
Je reconnait la gendarmerie et au bout de la piste on etait proprietaire d'un trés grand verger des plusieurs hectares avec des arbres fruitiers des pommiers c'etait un trés beau grand verger avec puits et des motopompes, le plus beau et le plus entretenu de la région, mon oncle l'exploite encore toujours mais ce jardin va bientôt disparaitre gagné par la fievre de l'immobilier de l'expansion de ville de Cheria et du beton. le coût du mettre carré de terrain qui ne cesse d'augmenter ainsi que la population de cheria. Parmi cette population il y a de trés grands richards leur fortune faite en parti grace à l'elevage et aux commerces. il y a des trés belles villas equipées de climatiseurs et des tele derniers cris...Et les vehicules 4x4 et les mercedes sont trés nombreux dans les petites rues goudronées de Cheria.
J'ai un ami un jour il m'a dit que dans les environs de cheria ils ont trouvé un important charnier avec une cinquantes de cadavres mais d'aprés toujours cette ami qui s'interessé à l'histoire de la guerre il pense que ce ne sont pas des personnes de Cheria ou des environs sinon ça se serait su. Mais toujours d'aprés lui qu'il etait fort propable que c'etait un groupe de maquisards kabyle voulant passer en tunisie et qui ont été surpris....
Enfin encore merci beaucoup pour les photos
KHALDI ABDERRAHIM - MARCHAND D'OBJETS D'ART - PARIS
30/09/2008 - 1939
Merci pour ton intervention Khaldi
Je viens de mettre un plan de Chéria de 1957
le moulin que je connais était celui juste à la sortie de l'ECS 6ème cuirs ( marqué sur le plan )
( peut être y en avait d'autres dans Chéria, mais je ne sais pas )
On peut dire caserne, mais en fait c'était d'anciens batiments de stockage, probablement de céréales
C'est une rue qui descend en pente douce vers le centre du village ( la place qui est en photo, et que j'ai peinte )
elle est à côté de l'école coranique( de l'époque )
et c'est dans cette rue, qu'un gamin,qui jouait au ballon a été blessé mortèlement lors d'un accident
La sentinelle qui regardait jouer assise sur une pierre à la sortie du camp, a laissé partir une rafale de son arme
Nous n'avons pu sauver le garçon
malgé les soins dispensés à l'infirmerie
et son évacuation sur l'hôpital de Tebessa
cette rue doit donc être connue, car cet accident doit être en mémoire des anciens.
reporte toi à la photo, noir et blanc
je suis sur un cheval devant la meunerie
et c'est un villageois qui m'avait prété le cheval, pour une photo, et pas pour faire des courses
c'est celui du reste qui le tient
Je n'ai pas connu ce genre de courses
mais ce ne pouvait être à l'endroit que je décris
Il n'y en avait pas la place
et l'escadron était commandé par le chef de corps, un colonel
qui ne montait pas à cheval
Il y avait un capitaine au premier escadron du 6ème cuirs, du côté de la gendarmerie
et un capitaine au bordj ( à la SAS )
le GMPR était commandé par un lieutenant
donc je n'ai pas connaissance de ces courses de chevaux ni que ces officiers montaient à cheval
le régiment du reste n'en possédait pas
D'un match de foot ball entre les jeunes de Chéria et les militaires, oui
mais les chevaux, j'ignore totalement
enfin je parle de 1956/1957
Mais l'évocation de ces souvenirs est très interessante
et je t'en remercie
Amicalement
claude Fricot
claude fricot - Albert
29/09/2008 - 1936
Bonjour Claudeartiste,
Mon pére possedait le moulin au centre de Cheria, limitrophe de la caserne militaire, il y avait quelques fois des courses de chevaux dans un terrain clôturé de fil de barbelé ce terrain de "Course" était trés proche de notre moulin et donc derriere les fils de barbelé sur le haut de mon métre trente environ car je n'avait que six ans, j'assistais furtivement à l'inssu de mon pere à ce spectacle fabuleux, je voyais de loin le vainqueur etait felicité par le capitaine en personne! et recevait en prime un sac de blé en échange ou plutôt contraint de donner en "Cadeau" son cheval vainqueur à cette officier, mon pére me disait de ne pas trop regarder car c'etait interdit et qu'il risquerai d'avoir des histoires.
mais moi je desobeissait car j'etais emerveillé par les dynamisme du galop des chevaux passant à coté de moi derriere la clôture de barbelé dans un gros nuage de poussiere.(IMAGE DYNAMIQUE). Aprés leur bref passage Je contituais à regarder ce nuage se dissiper jusqu'à sa disparition ... Je regagné discrétement le moulin, tout les adultes dans le moulin commentaient la course bien que personne n'a assisté, ni vue mais il savait ce qui se passait.... Et j'ai compris qu'ils connaissaient physiquement les chevaux gagnant car il nommait entre eux leur propriaitaire.
A chaque course il repetait la même chose, le capitaine est entrain d'emmener tous les bons chevaux gagnants en France. Il disait cela avec un air résigné ( la peur).
Et c'est ainsi que je finis cette premier etape de ma jeunesse à Cheria.
KHALDI ABDERRAHIM - MARCHAND D'OBJETS D'ART - PARIS
28/09/2008 - 1934
Bonjour
C'était un village
paisible à cette époque, on ne peut pas le dire vraiment
Mais tout tes souvenirs sont réels
tu dois reconnaître, sur les photos en noir et blanc
celles en couleurs sont de maintenant
que des amis m'ont passé
mais qui ne donnent plus signe de vie
ce qui est bien dommage
Mais je les en remercie encore très sincèrements
C'est étonnant que des internautes de Chéria, ne participent pas
mais on ne peut forcer personne
pourtant la mémoire, le passé et l'expantion d'aujord'hui sont de première importance
Amitiés
claudeartiste
claude fricot - Albert
20/09/2008 - 1883
Je me souviens de Cheria en 1956 c'etait un village paysible, je me souviens du marché hebdomadaire il y avait plein d'animaux et aussi des Chameaux avec leur parrures multicolors et de beaux chevaux arabes un veritable spectacle ... les couleur etait magnifiques car elles etaient faite de pigments naturelles. j'ai presque 60 ans j'ai beaucoup voyagé mais J'ai toujours de belles images dans les yeux de mon enfance à cheria elles m'ont bien marqué agréablement.
Je pense retourner sur ce lieu qui m'a marqué. Lieu de mes ailleuls.
KHALDI ABDERRAHIM - MARCHAND D'OBJET D'ART - PARIS
16/09/2008 - 1866
Posté Le : 21/06/2008
Posté par : claudeartiste
Ecrit par : claudeartiste