Située dans le massif de l’Ahaggar à l’extrême sud du Sahara algérien, la ville de Tamanrasset est le chef-lieu de la wilaya qui en porte le nom. Elle comprend sept daïras, dont celle de In Salah. Mais qu’on y prenne garde : il y a, entre le chef-lieu, Tamanrasset, et In-Salah, plus de sept cents kilomètres !
tam ain salah
Le climat est, on le sait, aride dans la région ; à In Salah la température peut atteindre 50° à l’ombre. Et à Tamanrasset, être fréquemment au dessus de 40°. Par ailleurs, comme on le sait, la pluie y est rare, la pluviométrie ne dépassant presque jamais 100 mm annuellement.
Tout cela dit assez l’ampleur de la réalisation projetée, ses diverses incidences sur le milieu naturel, et plus encore sur l’existence et les conditions de vie alentour.
Le projet In Salah/Tamanrasset est représentatif, à plus d’un titre, de la politique résolument volontariste menée pour satisfaire à l’un des objectifs du Millénaire des Nations Unies : la satisfaction des besoins en eau potable.
Sa réalisation rend possible par ailleurs la création d’une saline au niveau
du futur exutoire des effluents de la station de déminéralisation pour répondre à la forte demande en sel à usage pétrolier. t1
Mais les incidences du projet sont déjà lisibles dans sa nature même : développement, tout d’abord, du trafic transsaharien de la route nationale 1, qui relie la capitale à Tamanrasset.
Et, par voie de conséquence, création de stations service, de centres d’entretien routier, etc., induisant des créations d’emplois par milliers ; disponibilité de l’eau notamment pour l’abreuvement des troupeaux et la mise en place d’une culture vivrière et fourragère irriguée ; développement des centres de vie de Arak, Meniet, Moulay Hassan (Tesnou), In Ecker… ; promotion du tourisme saharien, Tamanrasset ayant été retenue pour la création d’une ZET (Zone d’Équipement Touristique) pourvue de deux hôtels de 150 et 300 lits, ainsi que de deux villages de tourisme.
Ainsi peut-on escompter de ces nouvelles infrastructures une multiplication du nombre de touristes qui pourrait atteindre rapidement quelques dizaines de milliers.
Le transfert de l’eau depuis In-Salah vers Tamanrasset, c’est de la vie qui s’ajoute à la vie : les petites localités existant déjà sont, ainsi qu’il va de soi, des points de départ pour le développement de services au profit, tout d’abord, des personnels chargés d’assurer le fonctionnement et la maintenance des diverses infrastructures mises en place mais aussi au profit de toutes les personnes en déplacement drainées par le projet.
Mais la mise en œuvre de ce projet, déjà, a des conséquences avantageuses pour la population des régions concernées puisqu’il requiert pour sa réalisation une main-d’œuvre pouvant prétendre au statut de salarié et qui se trouve, par là même, assurée d’un revenu stable dans des zones où l’emploi ne pouvait que rester extrêmement rare.
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Posté Le : 13/12/2013
Posté par : patrimoinealgerie
Source : http://www.ade.dz/