Tamanrasset - Tin Hinan

Parures de Tin Hinan reine des Touaregs à Abalessa



Parures de Tin Hinan reine des Touaregs à Abalessa


L'énigme du tombeau de Tin Hinan bientôt élucidée Premier Colloque international sur la préhistoire maghrébine Karimène ToubbiyaPublié dans Le Midi Libre le 12 - 11 - 2007 A qui appartenait le squelette enseveli dans le monument funéraire d'Abalessa, capitale de l'Ahaggar ? L'énigme, rendue encore plus opaque par la récente analyse du squelette qui aurait appartenu à un homme alors que ses parures sont incontestablement féminines, est selon Mme Malika Hachid en voie d'être élucidée. L'analyse du squelette par Djillali Hadjouis paléonthologue du laboratoire du Val-de-Marne (France) et les tests ADN qui vont être bientôt effectués à partir d'une dent du célèbre squelette vont très bientôt confirmer ou infirmer l'identification que firent les archéologues français en 1926 lorsqu'ils ont découvert le caveau où étaient ensevelis les restes attribués à la reine mythique du Hoggar, Tin Hinan. Cette reine chantée depuis des siècles par les Touarègues, comme leur mère et leur chef et dont la littérature moderne s'est emparée au même titre que Néfertiti, Cléopâtre et la Kahina. Dans le caveau, entouré de quatorze autres tombes traditionnelles, situé dans un fortin composé de probables greniers, se trouvaient un squelette bien conservé et un mobilier très varié composé de bijoux, fragments de poterie, de cuir et de bois, statuette féminine, etc Aujourd'hui, le tout est exposé au musée du Bardo dans la salle Tin Hinan. Une maquette du tombeau a également été réalisée. Les archéologues de l'époque ont daté le tombeau du quatrième ou du cinquième siècle. Lors de la visite du tombeau effectuée par les participants au premier colloque international sur la préhistoire maghrébine un intéressant débat a eu lieu entre des chercheurs algériens spécialistes de la Préhistoire. Heddouche Abdelkader, Malika Hachid, Badi Dida et Slimane Hachi ont pris la parole pour présenter la célèbre reine des Touarègues qui a tant inspiré l'imaginaire collectif hors d'Algérie. Malika Hachid a fait part de sa découverte de gravures effectuées sur certaines pierres situées à la base des murs du tombeau et représentant des dromadaires. Selon elle, ces gravures seraient bien antérieures à la datation effectuée par les archéologues français. Elle a également annoncé que bientôt le sexe de la personne ensevelie dans le caveau serait connue avec précision grâce aux nouvelles techniques d'analyse de l'ADN. Sa remarque a fait réagir M. Hachi qui a souligné que cela n'avait pas d'importance et que le mythe de la reine fondatrice de la société touarègue était plus important au regard de l'anthropologie que la connaissance du sexe du squelette. Après des échanges assez vifs où chacun a fait valoir ses arguments, notamment M. Badi qui, d'origine targuie lui-même, a déclaré en balayant des mains le vaste paysage que la reine Tin Hinan était partout, les chercheurs sont arrivés à la même conclusion. A savoir qu'il est impératif de reprendre les fouilles à zéro et de ne plus se contenter de vérités qui datent. Ainsi parallèlement aux nouvelles informations que ne manquera pas d'amener une analyse du squelette, les futurs travaux pressentis par le CNRPAH ne manqueront pas de faire la lumière sur cette passionnante période de l'histoire du Hoggar et des populations targuies. Tin Hinan, étymologiquement, «celle qui vient de loin» ou «celle qui voyage» avait déjà été mentionnée par Ibn Khaldoun dans son ouvrage sur l'histoire des Berbères. La tradition orale la présente comme «Une femme irrésistiblement belle, grande, au visage sans défaut, au teint clair, aux yeux immenses et ardents, au nez fin, l'ensemble évoquant à la fois la beauté et l'autorité». Accompagnée de sa suivante Takama, Tin Hinan aurait fuit le Tafilalt dans le Sud marocain pour se réfugier dans l'Ahaggar et s'arrêter à l'Oasis d'Abalessa. Elle et sa suivante auraient eu des filles qui sont à l'origine des peuples touarègues connus aujourd'hui. A qui appartenait le squelette enseveli dans le monument funéraire d'Abalessa, capitale de l'Ahaggar ? L'énigme, rendue encore plus opaque par la récente analyse du squelette qui aurait appartenu à un homme alors que ses parures sont incontestablement féminines, est selon Mme Malika Hachid en voie d'être élucidée. L'analyse du squelette par Djillali Hadjouis paléonthologue du laboratoire du Val-de-Marne (France) et les tests ADN qui vont être bientôt effectués à partir d'une dent du célèbre squelette vont très bientôt confirmer ou infirmer l'identification que firent les archéologues français en 1926 lorsqu'ils ont découvert le caveau où étaient ensevelis les restes attribués à la reine mythique du Hoggar, Tin Hinan. Cette reine chantée depuis des siècles par les Touarègues, comme leur mère et leur chef et dont la littérature moderne s'est emparée au même titre que Néfertiti, Cléopâtre et la Kahina. Dans le caveau, entouré de quatorze autres tombes traditionnelles, situé dans un fortin composé de probables greniers, se trouvaient un squelette bien conservé et un mobilier très varié composé de bijoux, fragments de poterie, de cuir et de bois, statuette féminine, etc Aujourd'hui, le tout est exposé au musée du Bardo dans la salle Tin Hinan. Une maquette du tombeau a également été réalisée. Les archéologues de l'époque ont daté le tombeau du quatrième ou du cinquième siècle. Lors de la visite du tombeau effectuée par les participants au premier colloque international sur la préhistoire maghrébine un intéressant débat a eu lieu entre des chercheurs algériens spécialistes de la Préhistoire. Heddouche Abdelkader, Malika Hachid, Badi Dida et Slimane Hachi ont pris la parole pour présenter la célèbre reine des Touarègues qui a tant inspiré l'imaginaire collectif hors d'Algérie. Malika Hachid a fait part de sa découverte de gravures effectuées sur certaines pierres situées à la base des murs du tombeau et représentant des dromadaires. Selon elle, ces gravures seraient bien antérieures à la datation effectuée par les archéologues français. Elle a également annoncé que bientôt le sexe de la personne ensevelie dans le caveau serait connue avec précision grâce aux nouvelles techniques d'analyse de l'ADN. Sa remarque a fait réagir M. Hachi qui a souligné que cela n'avait pas d'importance et que le mythe de la reine fondatrice de la société touarègue était plus important au regard de l'anthropologie que la connaissance du sexe du squelette. Après des échanges assez vifs où chacun a fait valoir ses arguments, notamment M. Badi qui, d'origine targuie lui-même, a déclaré en balayant des mains le vaste paysage que la reine Tin Hinan était partout, les chercheurs sont arrivés à la même conclusion. A savoir qu'il est impératif de reprendre les fouilles à zéro et de ne plus se contenter de vérités qui datent. Ainsi parallèlement aux nouvelles informations que ne manquera pas d'amener une analyse du squelette, les futurs travaux pressentis par le CNRPAH ne manqueront pas de faire la lumière sur cette passionnante période de l'histoire du Hoggar et des populations targuies. Tin Hinan, étymologiquement, «celle qui vient de loin» ou «celle qui voyage» avait déjà été mentionnée par Ibn Khaldoun dans son ouvrage sur l'histoire des Berbères. La tradition orale la présente comme «Une femme irrésistiblement belle, grande, au visage sans défaut, au teint clair, aux yeux immenses et ardents, au nez fin, l'ensemble évoquant à la fois la beauté et l'autorité». Accompagnée de sa suivante Takama, Tin Hinan aurait fuit le Tafilalt dans le Sud marocain pour se réfugier dans l'Ahaggar et s'arrêter à l'Oasis d'Abalessa. Elle et sa suivante auraient eu des filles qui sont à l'origine des peuples touarègues connus aujourd'hui.



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