L’année scolaire 1955 - 56, c’était l’année où mon père, Guy Barrère, mit fin à l’école nomade, il devient alors sédentaire à partir d’octobre 1956 à Ideles, une petite oasis dans le Nord du massif de l’Ahaggar.
Pourquoi a-t-il choisi Ideles ? pour deux raisons, la première, c’était lors de son séjour dans le Tamesna au Nord du Niger, alors qu’il assistait, émerveillé à une danse (tazangharaht ou iswat) où les femmes, par dizaines, debout en un demi-cercle et chantant à tue-tête alors que les hommes en plus grand nombre dansent en rond serré et soulevant plein de poussière. Il se laissa dire que s’il aimait ce genre de chant et danse, il lui faudra se rendre à Ideles. Ce n’est que 5 ans plus tard qu’il arriva enfin dans cette oasis dont il attendu parler au Niger. Grand fut son étonnement quand il assista à une tazangharaht, il n’y avait que 7 ou 8 femmes qui chantaient et quelques 4 ou 5 hommes qui s’en donnaient à coeur joie à tournoyer en hurlent. L’explication qu’il reçut est qu’au Niger, les femmes ne chantent que des refrains avec deux ou trois vers d'une poésie oubliée, que la mémoire a partiellement effacer, alors qu’à Ideles, la poésie était encore la, parlant d’amour et souvent de l’histoire des caravaniers.
La deuxième raison était une poésie plutôt culinaire, le cuisinier qui lui était attribué venait d’Ideles.
Posté Le : 13/01/2021
Posté par : patrimoinealgerie
Photographié par : Daniel Barrère
Source : https://www.facebook.com/daniel.barrere