De gros moyens sont mobilisés par les autorités locales sans pour autant parvenir à mettre fin à ce phénomène qui a pris des proportions alarmantes.
Pas moins de 2.560 palmiers dattiers ont été ravagés par les deux incendies qui se sont déclarés, mardi 6 octobre, sur le territoire de la wilaya déléguée d’In Salah, a-t-on appris, hier, auprès de la direction locale de la Protection civile. Le premier foyer d’incendie, dont la cause demeure inconnue selon notre source, a éclaté au village d’Ezzaouïa où 1.060 palmiers (940 productifs et 120 non productifs) ont été réduits en cendre. Le deuxième incendie qui, toujours selon la même source, aurait ravagé plus de 1.500 palmiers dattiers, a été enregistré le même jour, vers 15h, au village d’Iguesten sis à 20 km du chef-lieu de la commune d’In Salah.
Notons qu’en moins de 72 heures, les flammes ont dévoré 3.269 palmiers dont plus de 2.500 productifs.
Les palmeraies qui contrastent avec le désert impitoyable de Tidekelt, “risquent, à ce rythme, de disparaître”.
“Qu’attendons-nous pour intervenir ou encore prendre les mesures appropriées? Ce sont les mêmes scénarios qui se reproduisent chaque année, et rien de concret n’a été réalisé pour préserver notre patrimoine phoenicicole. Aujourd’hui, nous exigeons une enquête sécuritaire pour en finir avec ce feuilleton dramatique”, clame Cheikh, journaliste correspondant, habitant le village d’Iguesten.
En moins de trois jours, cette même localité, rappelle-t-il, a été la proie d’un incendie ravageur qui aura consumé 709 palmiers, dont 486 productifs. Certes, le manque d’entretien des palmeraies, ainsi que l’absence de pistes d’accès facilitant l’intervention des éléments de la Protection civile aux foyers d’incendie, ont été soulignés et mentionnés sur la liste des facteurs contribuant au déclenchement des feux de palmeraie dans cette région à vocation agricole.
Cependant, l’hypothèse d’une “origine criminelle” n’est pas à écarter eu égard à l’ampleur des dégâts occasionnés dans “des palmeraies préalablement ciblées”, dénonce un autre citoyen d’In Salah, privilégiant la piste des pyromanes obéissant à l’impulsion obsédante d’anéantir les palmeraies de Tidekelt.
“À chaque fois, ce sont les phœniciculteurs et les sapeurs-pompiers qui, malheureusement, en font les frais”, regrette-t-il.
De gros moyens sont mobilisés par les autorités locales sans pour autant parvenir à mettre fin à ce phénomène qui a pris des proportions alarmantes.
Photo: En moins de 72 heures, les flammes ont dévoré 3.269 palmiers dont plus de 2.500 productifs. © Liberté
RABAH KARECHE
Posté Le : 08/10/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : RABAH KARECHE
Source : liberte-algerie.com du jeudi 8 octobre 2020