Tamanrasset - Associations environnementales

In Salah (Tamanrasset) -: L’association Shams lance le débat sur la salinisation des sols



In Salah (Tamanrasset) -: L’association Shams lance le débat sur la salinisation des sols




Deux ans, jour pour jour, après sa première journée d’étude sur la construction durable dans les zones chaudes, techniques et normes appliquées pour une efficacité énergétique des bâtiments, isolation et confort thermique, l’association Shams pour la protection et la préservation de l’environnement, la promotion des énergies propres et le développement durable de In Salah, organise le 27 mars courant une nouvelle rencontre scientifique sur la salinisation des sols et les sebkhas.

Organisée en étroite collaboration avec une équipe d’experts de l’université de Ouargla.

Cette journée d’étude abordera trois thématiques principales, à savoir, les systèmes aquatiques de surface sebkhas et chotts, un patrimoine national en voie de dégradation, avec une étude du cas spécifique du Bas Sahara algérien. La seconde thématique concerne l’impact de la remontée des eaux phréatiques sur l’environnement agricole d’Oued Righ. La troisième disséquera les effets de la remontée de la nappe phréatique sur la dégradation de l’environnement phœnicicole de Ouargla.

Ces travaux en plénière seront organisés au centre islamique Abdelkrim El Maghili et ouvrirons un débat direct avec des acteurs locaux de tous les secteurs, notamment ceux de l’agriculture, du bâtiment, du logement et de l’environnement, les institutions publiques, les bureaux d’études et les élus locaux de la région.

Les conférences seront animées par trois professeurs de l’université Kasdi Merbah de Ouargla, à savoir le Pr Hacini Messaoud, doyen de la faculté des hydrocarbures et les Prs Saker Mohamed Salah et Daddi Bouhoun Mustapha.

Ces thématiques sont d’autant plus stratégiques que la relance de l’agriculture dans les régions sahariennes rentre dans la politique gouvernementale de diversification économique et d’autosuffisance alimentaire. L’activité agricole concerne plus de 42% de la population saharienne, elle est principalement axée sur la phœniciculture produisant la plus grande partie des dattes algériennes ainsi que les autres productions végétales maraîchères et fruitières.

Un constat encore d’actualité

La première journée d’études d’In Salah a fait le constat accablant d’une urbanisation et d’une construction pratiquées sans aucune mesure adéquate et même avec des mauvaises pratiques qui sont contraires aux conditions climatiques, sociales et culturelles de la région.

La pratique, la plus répandue est le mur en béton ou parpaing de ciment de 10 - 15 cm pour les murs extérieurs et enveloppe du bâtiment ainsi que l’étanchéité multicouche en asphalte (goudron noir) pour la terrasse, construction surélevée en R 1 et R 2, et plancher d’étage de hauteur relativement basse. Les chercheurs ont souligné le fait que la technique existe, qu’elle est maîtrisée, que les outils sont accessibles, ce qui manquait c’était la décision, la réglementation et la normalisation.

L’objectif est de construire des ouvrages, énergétiquement efficaces, du confort thermique et une gestion optimale des ressources et cycles des matériaux. L’autre objectif est de valoriser l’héritage culturel de la région, la construction et le cachet architectural souvent marginalisés et non documentés, ce qui explique qu’aucune prise en charge de la restauration et de la conservation ne soit projetée.

Recommandations

Pour les acteurs du secteur du bâtiment et l’urbanisme et aux élus du peuple, les chercheurs recommandent d’introduire le volet thermique dans tous les futurs projets, une réglementation d’isolation thermique à titre obligatoire et égale avec tous les aspects techniques en vigueur en matière d’études et de réalisations ainsi qu’une réglemention rigoureuse au même titre que celle relative aux normes parasismiques dans le nord du pays. Les experts escomptent que le CTC soit l’organisme de contrôle dans tout les projets du Sud algérien et que le Cnerib soit associé.

D’autres recommandations concernent le lancement d’un débat sur la scène institutionnelle pour une prise en charge législative, organisationnelle et budgétaire de ces volets. De communiquer avec les députés de la région, ceux du Grand Sud et le Sud algérien, mais aussi la mise à niveau des architectes et ingénieurs en construction durable en prenant en compte les aspects liés à la santé publique, au bien-être, l’énergie et le développement durable des régions sahariennes afin d’en améliorer les conditions et cadre de vie dans le Sud algérien.

Houria Alioua




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