Souk Ahras - Cherche un sachet de lait désespérément

Malgré les potentialités de la région, le problème du lait est devenu un vrai casse-tête. Chercher un sachet de lait à Souk Ahras, c’est chercher une aiguille dans une botte de foin. 

La wilaya de Souk Ahras, classée parmi les régions les plus importantes à l’échelle nationale en production laitière avec ses 84.000 vaches laitières, 90 millions de litres de lait qui sont collectés annuellement, en sus de l’existence de deux laiteries, l’une à Souk Ahras-Ville, qui assure, selon son gérant, une production journalière de 150.000 litres de lait «entre pasteurisé et cru» ; la seconde située dans la localité de Aïn Seynour et opérationnelle depuis 5 jours, fonctionne avec une capacité de production de 3.000 litres de lait de vache pasteurisée.

Il faut le dire, malgré les potentialités de la région, au demeurant pour une ville de 169.445 habitants, le problème du lait est devenu un vrai casse-tête. Chercher un sachet de lait à Souk Ahras, c’est chercher une aiguille dans une botte de foin. 

La pénurie du lait pasteurisé persiste dans la wilaya depuis pratiquement trois mois, la question que se pose tout citoyen est comment expliquer qu’en dépit de cela, on n’arrive pas à répondre aux besoins des citoyens ce qui revêt un caractère ridicule et cocasse à la fois.

Les pères de famille sont toujours en quête du fameux sachet de 25 DA, malgré les assurances du ministre de l’Agriculture quant à la disponibilité de ce produit. La crise perdure.

De longues files d’attente de citoyens faisant le pied de grue se forment dès 7h00 du matin devant les magasins d’alimentation générale pour pouvoir arracher, au prix de grandes bousculades, un sachet de lait.

Selon une source crédible, il s’avère que quelques livreurs de lait détournent le quota du chef-lieu de wilaya et virent vers les petites localités pour échapper aux contrôleurs de la DCP et le vendre à un prix exorbitant.

Des fonctionnaires de la daïra de Ouled Driss nous ont fait savoir qu’au niveau de cette localité, le sachet de lait est vendu à 35 DA, alors que les consommateurs et notamment ceux dont la bourse est limitée et qui constituent la majorité de la population, ne peuvent pas acheter le lait à 50 DA le sachet ni le lait de vache à 60 DA le litre.

Les magasins accusent les livreurs, ces derniers arguent que la livraison est limitée car il y a un manque de poudre de lait, et le quidam ne sait toujours pas qui tire les ficelles dans cette spéculation qui ne dit pas son nom.

Cette situation dénote l’absence de coordination entre les différents acteurs.

Barour Yacine