Souk-Ahras - Drea

Dréa, petite présentation



Dréa est un petit village d'Algérie, situé à une trentaire de kilomètres au sud de Souk-Ahras.

Le village marque la fin des hautes montagnes boisées et des terres noires et arables s'étendant jusqu'à Taoura, à l'Est.

Dréa est à la limite des terres montagneuses et pluvieuses du nord algérien et des hautes plaines semi arides qui commencent dès la localité voisine de M'daourouch, le Madaurus (ou Madaure) romain.

À égale distance de Dréa et de M'daourouch, l'ancienne ville de Madaure fut un important centre politique, culturel et économique romain. Elle témoigne de la situation stratégique qu'occupe ce bout de territoire dans l'histoire de l'est algérien.


Le village est accessible par train ou par voiture.


Historique :
Ses premiers habitants sont probablement des pasteurs nomades venus de la région de Khenchela, dans les Aurès, région Chaoui qui se seraient sédentarisé à cet endroit du fait de la rivière qui y coule.

Pendant la guerre d'indépendance, l'armée française y installa une de ses pricipales bases militaires, avec héliport, chars de combat et artillerie lourde. La ligne Maurice (ligne de fil de fer barbelé électrifiée et entourée de mines de divers calibres) passait aux abords immédiats de ses quartiers, l'isolant des hameaux périphériques et des fermes coloniales construites en raz campagne. La ligne Maurice a fait plusieurs victimes parmi les bergers et les jeunes qui s'aventuraient dans ses abords minés.

Une des principale base de l'armée de libération nationale se trouvait à quelques encablures de là, à Ghardimaou, en Tunisie ; d'où, elle lançait des attaques contre la ligne Maurice pour faire passer hommes et matériels à l'intérieur du territoire algérien. Entourée de zones interdites, Dréa vit une partie de la population s'enfuir pour se réfugier en Tunisie. Le reste était sous contrôle de l'armée française. De son côté, les SAS (services administratifs spécialisés), appuyés par une centaine de goumiers placés sous le commandement du capitaine Lejeune, maintenait la population sous surveillance.


Économie :
La colonisation française, qui y développa une agriculture céréalière, soutenue par des vergers et des fermes.

À l'indépendance, Dréa a reçu les flots de réfugiés de retour de la Tunisie. Mais, depuis la fin de la guerre, la situation du village ne s'est pas améliorée au plan socio-économique. Le chômage y régnât plus que jamais. Les jeunes du village se sont mis à émigrer en France ou à Alger.



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)