Souk-Ahras - TOURISME

Souk Ahras, « C’est le fonds qui manque le plus »



Depuis le début du mois de juillet, tout le monde à Souk Ahras espèrent fuir la ville, ses miasmes et ses grandes chaleurs.

Fuir loin des puanteurs des vides sanitaires des cités dortoirs, de l’odeur du carburant, de la promiscuité des cafés maures bondés à craquer et des rues transformées en bazar grandeur nature avec tout leur lot de misère : vol à l’arraché, agressions, perturbation de la circulation routière, entrave au passage des piétons… Vœu partagé par tous les habitants de Souk Ahras mais malheureusement ne pouvant être exaucé que pour une minorité de nantis. La Tunisie, l’Egypte, la Grèce et autres destinations de rêve, où les séjours sont onéreux, sont chaque année programmés par un nombre restreint de familles convaincues que les vacances dans une ville côtière du pays sont souvent synonymes de tracas moraux et financiers. L’insalubrité, l’insécurité, la gestion approximative des sites touristiques et autres contraintes vacancières découragent cette catégorie de gens qui préfère jeter son dévolu là où le professionnalisme dans l’accueil et la prise en charge des estivants sont avérés. Les bourses moyennes se rabattent sur les côtés de la partie est du pays, essayant tant bien que mal de profiter de la saison estivale après une année de dur labeur. Les prix galopants des appartements et des bungalows découragent certains mais trouvent quand même preneurs, notamment à El Kala et Annaba où l’affluence est des plus fortes. Témoins constants de l’insalubrité de l’eau et des plages, de la course effrénée derrière le lucre de la part de pseudo promoteurs touristiques et d’arnaqueurs capables de revendre l’eau du robinet au prix de l’eau minérale, les amoureux de l’eau salée ne sont ni plus heureux ni plus malheureux qu’en ville. La présence de quelques malappris s’adonnant à des jeux dangereux et aux comportements condamnables, le manque d’eau et de commodités sont autant de points répertoriés lors de notre passage à travers quelques régions côtières. La grande majorité des habitants de Souk Ahras, ridée par la déliquescence du pouvoir d’achat et par une paupérisation rampante, ne parle plus des vacances et se limite à regarder s’égréner ces jours de canicule, radotant par ici et palabrant par là la prochaine hausse des salaires autour d’une moitié-moitié ou d’un double-six.


 




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