(1903-1990). Auteur, compositeur et interprète. De son vrai nom Ammar Messaâdia, Bouragaa est né à Arch Ouled Dhia (Souk-Ahras). A travaillé près de vingt ans dans l’agriculture puis aux chemins de fer. N’a jamais été à l’école. Apprit des dizaines de sourate rien qu’en écoutant. Son père qui animait également des mariages et des circoncisions est mort alors qu’il n’avait pas deux ans. Enfant unique, son éducation a été confiée au mari de sa mère. En 1930, i se marie avec une femme originaire de Sidi Tlil (Souk-Ahras) qui meurt en 1983 en lui laissant trois enfants. Il se remarie avec une femme d’Ouled Dhia. Il commença à chanter très jeune, à l’âge de six ans, dans les fêtes, à l’occasion des mariages ou des baptêmes et son premier enregistrement date de 1949. A ses débuts, il imitera les géants de la chanson de l’époque et notamment Chekh el Afrit, Aissa el Djermouni et Saliha Tounssia. A travaillé longtemps avec Mohamed el Bayadh et Brahim Namouchi. Rencontra pour la première fois Aissa el Djermouni, dans les anées trente, dans une fête à M’Daourouch. Ce fut une nuit extraordinaire, dira-t-il, cinquante ans plus tard. Alors qu’Aissa el Djermouni et Ali el Khenchli représentaient les Aurès, lui, il se fera le chantre de Souk-Ahras, Annaba, Tébessa et Skikda. Sa première chanson, datant de 1930, s’intitulait Sagouh Erhal. Excelle dans le chant religieux, le Medh, comme dans le chant profane, le Ghazal, et à 86 ans, il donnait des galas à Marseille, à Grenoble, à Toulon, à Tunis. L’infatigable poète qui reste le représentant authentique de la chanson Souk-ahrassienne légèrement influencée par le folklore tunisien, se permettra une halte, en 1973, en faisant le pèlerinage à la Mecque. Il meurt le 14 aout 1990.
Posté Le : 20/10/2011
Posté par : musiquealgerie
Ecrit par : Achour Cheurfi
Source : Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens.