(Née en 1920). Brillante interprète du chant bédouin de l’Est. Née le 22 juin 1920 chez le Béni Barbar, dans les environs de Souk-Ahras, elle fut l’une des premières femmes à chanter pour les femmes et pour les hommes à la différence des chanteuses des villes d’avant l’indépendance qui possédaient des orchestres strictement féminins. Cette chanteuse qui fit les campagnes algériennes et les principales villes françaises avait eu un destin particulier dans le sens qu’elle était stérile et divorcée par deux fois. Mariée à un homme âgé sans son consentement à l’âge de douze ans, par sa mère, elle-même chanteuse, elle s’enfuit du foyer conjugal pour mener une vie aventureuse en animant les fêtes familiales jusqu’à ce qu’elle rencontre, à l’âge de 20 ans, l’homme qui allait bouleverser sa vie : Son flûtiste et son futur époux, Brahim Bendabèche (mort en 1988), qu’elle vit pour la première fois à la fin d’une fête de mariage près d’el Mechrouha. Baggar Hadda qui resta longtemps un mystère parce qu’elle refusa de voir sa photo sur les pochettes de ses disques, avait fait ses débuts avec les Guessabas de Boukebche. Parmi ses chansons les plus célèbres citons : Ya Djoundi Khouya (durant la guerre de libération nationale) et Djebel Boukhadra, un hommage à Annaba. Après une carrière de plus de 50 ans, ignorée par la presse et la télévision, jusqu’en 1990, elle s’installa définitivement à Annaba. Celle qui s’est imposée comme la continuatrice du grand Djarmouni fera une dernière apparition, en 1992, au cours de l’émission d’Abdelkrim Sekkar « Bonsoir Culture ».
Posté Le : 13/10/2011
Posté par : musiquealgerie
Ecrit par : Achour Cheurfi
Source : Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens.