Né le 14 Février 1936 à Souk-Ahras. S'intéresse très tôt à la musique et s'inscrit au conservatoire de Constantine. Son père, tailleur de son état, voulais que son fils entame des études de médecine mais El Badi se passionne pour la musique universelle. En 1952, par ses propres moyens, il s'installe chez Mme Duchesne, au 15ème arrondissement, en compagnie d'ailleurs de son ami le cinéaste Ali Djenaoui. Entre-temps, il s'inscrit dans un conservatoire tout en prenant, par correspondance, des cours pratiques de piano à l'Ecole Universelle. Il assiste aux concerts, rencontre les artistes algériens en exil et produit énormément de la valse au boléro ( je revois ton image; Fête du printemps; Sérénade à Alger) et de la rumba à la java (Demain il fera beau ; Nuits bônoises et Ciel de la Casbah ) en passant par la marche au paso-doble ( La marche de l'espérance; Flor de Andaloucia). Son ascension est fulgurante et, à dix huit ans, il est membre de deux sociétés françaises de droit d'auteur, La Sacem et la Sdrm. De 1952 à 1958, il a produit 101 oeuvre musicale déclarées et reconnues. Très sensible, patriote, El Badi revient en Algérie pour participer au combat de son peuple pour l'indépendance. A Alger, il fréquente les milieux de la musique et particulièrement la radio ou sa renommée le précéda. Le 9 Octobre 1958, il réussit a obtenir un laissez-passer pour Souk-Ahras dans le but de voir sa famille et rejoindre par la suite le maquis. Le lendemain, à dix heure, il sera abattu par une patrouille militaire, non loin de l’hôtel Dauphiné où il avait toujours résidé.
Posté Le : 30/05/2011
Posté par : musiquealgerie
Ecrit par : Achour Cheurfi
Source : Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens.