Souk-Ahras - COMMUNES

La wilaya de Souk ahras



La wilaya de Souk ahras
Histoire ancienne
Ancienne Thagaste, ville natale de saint Augustin

De nombreuses ruines romaines vont apporter des précisions sur cette ancienne cité.

Placée sur la voie romaine qui mène d'Hippo-Régus, le plus grand marché d'Afrique, à Théveste ou Civitas Thevestinorum des Romains dont la fondation remonte à 72 avant J.-C. Ces inscriptions révèlent le don fait par Amullus, fils de Marcus à l'Illustre Corps Municipal de Thaeaste.

D'autres découvertes viendront confirmer que l'on se trouve bien sur les lieux de naissance de ce grand saint d'Afrique qu'était saint Augustin qui y naîtra le 13 novembre 354. Il était le fils de Patricius, Splendidissimus Ordo Thagastensis et de Monique (qui sera, elle aussi, béatifiée) dont les parents étaient Chrétiens Catholiques.

Présence turque
1515-1830

Un olivier majestueux se dresse tout près d'un Bordj, seule modeste construction en dur de l'endroit. Elle appartient au Cheik des Hanenchas qui est le chef de la tribu indigène.

Présence française
Centre de colonisation
Souk-Ahras creation de la commune.jpg


Les services du Génie érigent, en 1851-1852, un immeuble important qui recevra les assauts de tribus insurgées des environs.
Une annexe permanente dépendant de la Subdivision de Bône sera enfin créée en 1853.
C'est le colonel de Tourville qui établira le plan du futur centre qui deviendra bien vite une agglomération d'habitations avec l'arrivée de nombreuses familles d'agriculteurs et de commerçants.
Bâtie sur l'emplacement de l'ancienne Thagaste, patrie de saint Augustin. Le Centre de colonisation a été créé en 1861 dans le département de Constantine arrondissement de Guelma près des vastes fôrets à 13 km des sources de l'Hamman Zeïd.

Origine du nom
Souk-Ahras a été extraite d'un mot tamazight «AHARAS» qui signifie Lion. Il y avait à l'époque des forêts très denses qui abritaient de nombreux animaux sauvages et des lions . Plus tard on installa un marché (souk) à cet endroit d'où l’appellation SOUK-AHRAS qui signifie : « marché des lions ».

Administration civile
Le 1er Commandant Supérieur sera le Capitaine Fauvelle, qui décédera des suites d'un accident de cheval le 3 septembre 1856.

L'Etat Civil va fonctionner dès 1856 et le 1er officier, le capitaine Baumelle pourra enregistrer les naissances de cinq filles et quatre garçons dont la première sera Sophie Wendt fille d'un artisan maçon.

Déjà en 1853, l'autorité militaire avait enrigistré la naissance de Louis Flamencourt qui aura pour pseudonyme Souk - Ahras.

Les premières familles qui s'installent auront pour noms : Toussaint Clada, Fontenelle, Guelpa, Martel, Rouquette, Burgat, Arroué, Flamencourt, Guasco, Borie, Gibelli, Poutous... et bien d'autres.

Le centre urbain compte 2 142 habitants dont 1 120 Européens, 884 Musulmans et 138 Israélites.

Le 16 octobre 1858 le Commissaire Civil remplissant les fonctions d'Officier d'Etat Civil sera M. Fournier. II sera remplacé le 5 novembre 1859 par M. Seguy Villavaleix secrétaire de la Sous-Préfecture de Guelma qui verra la nomination officielle à ce poste de M. Cacault fin novembre de la même année.

Commune de plein exercice
Le 22 août 1861 un décret Impérial érige le centre en Commune de plein exercice avec pour Annexe Medjez-Sfa.

Deux sources abondantes sont découvertes sur les lieux. Aïn Zerga (la Fontaine Bleue) et Aïn Mallab Sioud source où dit-on « les Lions venaient jouer ». Cette dernière source sera détournée avec l'agrandissement de l'agglomération.

La fin des travaux de l'hôpital militaire en 1880 après quatre années. La construction du Marché aux légumes et de la Halle aux grains qui reçoit 200 000 quintaux de grains par an.

L'hôtel de Ville, le plus joli bâtiment de la région dont les travaux finiront en 1887.

Une église moderne va remplacer l'ancienne église dont les cloches avaient été offertes, pour être fondues, au gouvernement de la Défense Nationale en décembre 1870.
La Basilique de Saint Augustin, tel est le nom de l'Eglise, est inaugurée les 12 et 13 novembre 1930 par Mgr Leynaud archevêque d'Alger et M. Charles Pienelli, président du Comité d'Agrandissement. Le chanoine Garzia curé de la paroisse qui prit l'initiative du projet y repose pour l'éternité dans une crypte de cette Basilique (transformée en Mosquée en 1962).

La ville reçoit l'électricité en 1906.

Chemin de fer
Importance du chemin de fer

En 1877 le prolongement de la ligne de chemin de fer de Duvivier à Souk Ahras est attribuée à la Compagnie du Bône-Guelma.
Le 30 juin 1881 les premiers trains, à voie normale, arrivent à Souk Ahras. Un dépôt de locomotives à vapeur y est créé.
En 1920 le Dépôt comptait 20 machines Schneider 150 C (Décapod), suivi de 10 unités en 1921 principalement pour les trains de marchandises et de minerais.
Deux années plus tard 15 unités du Type 241 (Mountain) furent ajoutées pour les voyageurs et trains mixtes. La vitesse de ces dernières était de 80 km heure (tout comme en France Métropolitaine) pour 300 T de charge en rampe de 14 m/m par mètre. La totalité des décapods et des Mountains était affectuée à la section de ligne Duvivier-Oued-Kébérit soit 120 km. La section de Duvivier à Souk-Ahras, 52 km, comprenait cinq tunnels dont l'un de 756 mètres et s'élevait à 760 m d'altitude avec des rampes de 26 m/m par mètres. De Souk Ahras à Oued-Kébérit la ligne est moins accidentée mais comprend cependant des rampes de 20 m/m par mètre jusqu'à Montesquieu-M' Daourouch et des déclivités de 16 m/m jusqu'à Oued-Kébérit. Compte tenu de ces profils de ligne les trains de minerai de 720 T nécessitaient la double traction au départ de la gare des Tuileries jusqu'à Souk Ahras puis un renfort en queue de train de Souk Ahras au point culminant PK 99.
Malgré ces difficultés de profils de montagne il sera écoulé en 1928, 776 000 T de minerai de fer et 676 000 T de phosphates sur une ligne au trafic de voie unique.

Recherches généalogiques
Identifier les actes numérisés aux Archives d'Outre-Mer (C.A.O.M) : 1856-1904



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