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Un convoi de 20 camions neutralisé par la gendarmerie de Ben Azzouz



Un convoi de 20 camions neutralisé par la gendarmerie de Ben Azzouz
En dépit de son classement sur la liste RAMSAR, cette aire subit des massacres quotidiens.C'est un véritable coup de pied dans les fourmilières des pilleurs du sable qui écument les zones humides de la wilaya de Skikda. L'opération en question a été menée de main de maître en début de soirée de mardi à mercredi par la brigade de Ben Azzouz, à quelque 50 km à l'Ouest du chef-lieu de la wilaya de Skikda, précise-t-on. En effet, un convoi clandestin, fort de vingt camions de différentes marques et poids, rempli de sables, a été interpellé en flagrant délit alors qu'il tentait de quitter la zone humide de Guerbes-Sanhadja, en fin de journée de mardi.Les pilleurs seraient des spécialistes en la matière. Les moyens de transport étaient camouflés au niveau de cette zone marécageuse, depuis plusieurs jours. Ils attendaient le feu vert pour quitter les lieux sans se faire remarquer. Mais, malheureusement pour eux, ils sont tombés nez à nez avec les agents du Darak El-Watani qui agissaient sur renseignement et qui les attendaient de pied ferme. Selon toujours la même source, plus de 400 mètres cubes de sable, d'une valeur dépassant un milliard de centimes, ont été saisis lors de cette opération. Un engin, avec lequel les pilleurs procédaient aux chargements des camions, a été aussi saisi sur les lieux.Le sable de ces zones humides est un produit de construction qualifié de qualité, qui au fil du jour devient rare. Il est la cible de filières bien structurées, notamment au niveau de la zone humide de Ben Azzouz, dont sa sablière est l'une des plus répétées dans le pays, avec celle d'Erighia à El Tarf.Selon nos sources, le sable objet de pillage est destiné à l'alimentation des différents projets de construction pris en charge par des entreprises privées. Ce produit est utilisé, laisse-t-on entendre, dans les projets de logements, entre autres, de la cité Kalitoussa de Berrahal (prés de 7 300 unités) et de certaines communes des wilayas de Guelma et Skikda. Aujourd'hui, à Ben Azzouz, le mal s'appelle le pillage du sable à partir des zones protégées. Il est vrai cependant, estiment des enquêteurs, que la protection des zones humides au niveau de cette contrée demeure une mission très difficile, relevant même du domaine de l'utopie. D'ailleurs, force est de constater qu'incontestablement l'exploitation sauvage -clandestine est non-stop depuis des années et qui continue malheureusement toujours- du sable de la zone humide de la plaine de Guerbes-Sanhadja, risque d'engendrer une véritable catastrophe naturelle.Bien que cette zone humide, qui comporte 14 sous-zones humides, d'où l'appellation de complexe, ait été classée en 2001, sur la liste RAMSAR des zones humides d'importance internationale, le massacre continue de plus bel grâce aux agissements néfastes de filières spécialisées. D'une superficie totale de 42 100 ha, dont plus de 28.000 ha marécageux, ce lieux présente une valeur particulière pour le maintien de la diversité biologique en raison de la richesse et de la diversité de sa faune et sa flore, selon des zoologistes.Le site en question est une grande plaine littorale totalement sablonneuse bordée à l'ouest par les collines côtières de Skikda et à l'est par le massif forestier côtier de Chetaibi ; il est l'objet désormais d'une surexploitation de son sable, engendrée par des «affairistes» connus dans la région et qui semblent bien introduits dans le système mafieux de l'administration. D'ailleurs pour certains experts, devant l'ampleur du pillage du sable, cette zone a perdu déjà son rôle de carrefour bioclimatique, devant entraîner une richesse élevée de la biodiversité, dans la mesure où le massif dunaire continental de la plaine a pratiquement disparu. et




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