Yacine Boukadoum entame un troisième mandat successif à la tête d’une commune où tout manquait. En plus de l’image de propreté qu’il a donnée à sa ville natale, il a aussi résolu plusieurs soucis qui la minaient.
Du moins, il a essayé, tout en innovant et en apportant une certaine touche de modernité dans la gestion. Sa réussite, il la doit aussi à sa longue carrière dans l’administration communale. Il accumule une expérience de 25 années de service en tant qu’administrateur dans cette même commune, un fait qui lui a certainement permis de mieux cerner les manques et de proposer des solutions. Son approche reste pragmatique et simple.
«Je conçois que l’élu n’ait pas à attendre que l’Etat lui verse des subventions pour améliorer les conditions de vie de ses concitoyens. Le bien-être de ces derniers nécessite surtout des idées et des actions étudiées», dira-t-il.
Pour étayer sa thèse, M. Boukadoum préfère parler de choses concrètes.
«En 10 ans, on a réussi à économiser plus de 10 milliards de centimes que nous avons injectés dans des projets au profit de nos concitoyens», avance-t-il.
Le secret de cette économie pour le moins importante pour une commune de l’envergure de Sidi Mezghiche se résume, selon lui, dans la mise en service d’une régie commuable, ainsi que dans l’adoption d’une démarche de développement participatif. Il explique: «A notre arrivée, il y a dix ans, on a relevé l’existence d’un ensemble de conventions qui liaient la commune à plusieurs entreprises dans différents domaines. On a suspendu toutes ces conventions et on a mis en place les bases d’une régie communale. Aujourd’hui, notre régie dispose de 14 ateliers pouvant assurer des travaux de peinture, vitrerie, plomberie, ferronnerie… etc. Ces ateliers nous font économiser plus de 2,5 milliards de centimes par an.»
Comment ?
«A titre d’exemple, la peinture d’une seule école coûte plus de 45 millions chez le privé. Nous, on ne débourse que 8 millions de centimes en achetant uniquement la peinture et en faisant appel aux jeunes peintres de notre régie. Un autre exemple, une convention relative à la vitrerie revient à 80 millions de centimes. Là aussi notre commune ne débourse aujourd’hui que 10 millions de centimes pour l’achat des vitres et ce sont encore nos jeunes de la régie qui s’en occupent».
Le maire cite d’autres exemples similaires dans les domaines de l’entretien des routes, de l’éclairage public, etc. L’approche du développement participatif génère elle aussi beaucoup d’économies dans une commune dont le budget accordé par l’Etat ne dépasse jamais les trois milliards de centimes, c’est-à-dire une enveloppe juste suffisante pour bitumer deux kilomètres de routes.
Cette approche a permis à Sidi Mezghiche d’économiser 10 milliards de centimes durant ces huit dernières années. Le développement participatif implique et l’APC et le citoyen et les deux en sortent gagnants.
Ecoutons plutôt le maire: «Cette formule nous a permis de régler plusieurs problèmes. Elle consiste à assurer l’amenée des différents réseaux (électricité, gaz, AEP et assainissement) jusqu’au citoyen, notamment ceux habitant les 17 agglomérations, et c’est à ces citoyens ensuite d’assurer leur raccordement. Les citoyens ont massivement adhéré à cette formule et juste pour l’exemple, on a économisé 1,5 milliard sur un projet d’AEP ayant touché deux agglomérations, Sra-Draoui et El Hamri, où la commune a assuré l’amenée du réseau jusqu’à ces agglomérations et le citoyen s’est chargé de l’opération de raccordement. C’est une solution pratique et les citoyens en sont très demandeurs.»
Lorsqu’on lui demande ce qui reste encore à faire à Sidi Mezghiche, M. Boukadoum dira: «Les assises sont déjà là. Notre commune aura certainement à améliorer d’autres points, mais aura surtout à penser maintenant aux infrastructures sportives et culturelles et celles aussi des loisirs.»
Photo: Le PAPC de Sidi Mezghiche Boukadoum Yacine
Khider Ouahab
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Posté Le : 19/12/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Khider Ouahab
Source : elwatan.com du mardi 19 décembre 2017