Skikda - HISTOIRE

skikda.....une histoire



skikda.....une histoire
L’édification de Russicade(Skikda) remonte à une époque très ancienne, probablement à la période phénicienne qui se situerait entre le 12 ème et le 8 ème siècle avant J.C.



On peut imaginer que les phéniciens l’eussent choisi pour y installer leur comptoir, à cause de son site qui surplombe la mer,. Et si nous en croyons la légende : chaque soir un feu était allumé, en guise de phare, sur le mont Bouabbaz, pour guider les navires à rentrer dans le port d’Astora(Stora) ; ce qui expliquerait la transcription de Rusicade qui devient «Rusicada» et par extension « Ras ouqada » traduit par (Cap de brasier) ou(Cap de feu).



En l’an 45 avant J.C et après sa colonisation par les romains, Rusicade fera partie de la confédération des quatre colonies romaines : Rusicade (Skikda), Chullu (Collo), Milev(Mila) , Cirta (Constantine), Concédée à l’aventurier Sittus, par jules César en Récompense des grands services qu’il lui rendit dans sa guerre contre Pompée. A cette époque là le port d’Astora était devenu le débouché céréalier de la confédération.



Au 5 ème siècle après J.C(439) et selon certains historiens, Rusicade fut détruite par les Vandales du roi Genséric qui ravagèrent la plupart des cotes Nord-Africaines.



Reconstruite, au moyen-âge Rusicade redevient une cité prospère et opulente grâce à son commerce de textile et surtout son marbre réputé sur les marchés riverains.



De nos jours on retrouve encore des vestiges de l’époque romaine, tel que le théâtre romain, admirablement conservé, défiant le temps, et ses statues en marbre qui ont échappé miraculeusement au pillaghe et autres actes de vandalisme. Un historien français affirme que le sous-sol de Rusicade cache tant de vestiges enfouis à jamais, et déclare qu’au mois de juin 1891, lors du creusement des fondations de l’hôtel des postes, on à découvert le piédestal d’une statue en marbre ayant 1,50 m de haut et portant ces inscriptions : hygide-aug-sacrum





La région de Skikda s’arabise aux premières heures de la pénétration islamique.



Les tribus de la région appartenaient à la confédération tribale des katane qui accueillit le chiite aheid Allah el-fatimi.



L’épopée des béni-Hilal et des Baní soleim, a part ce qu’en dit ibn khaldoun, n’est retenue dans la région que sous forme légendaire (chansons, poèmes).



Les almohades ont joue un grand rôle dans la fixation hilaliens, à l’ origine nomades.



L’histoire des turcs dans la région n’est pas bien connue. On sait cependant qu’ils s’étaient installes a el-qol(colo)les tribus swahlia (des plaines)devaient collaborer avec eux .



Les tribus des montagnes (ouled atia et beni nihenna) étaient fiers de leurs indépendance a l’image des 98% des tribus du territoire algérien.







Le site de l’antique rusicada est occupe en 1838 par les troupes coloniales regroupées auparavant au camp d’eddis (kendedis).



La ville coloniale porta d’abord le nom de « port de France » et quelques années plus tard celui de Philippe ville en hommage au roi de France louis Philippe.



Face a l’invasion coloniale, la population de skikda n’abdiqua nullement, la résistance s’organisa des les premiers instants de l’invasion autour de plusieurs héros a l’image de Bouguerra , si Zegudoud, Bousbaa, Mohamed ben Abdellah ben Yamina et d’autres tombes au champ d’honneur sans que la mémoire collective ne retienne leurs noms .



En 1910, et a l’occasion d’une grève et insurrection des travailleurs du port de Skikda, le drapeau algérien brandi pour la 1ere fois. Il était de couleur verte, un croissant et une étoile en son milieu. En1933 fut installe le premier bureau de l’étoile nord africain, depuis skikda devient progressivement le fief des nationalistes du p.p.a-mtld.







Au déclanchement de la révolution arme, 1954-1962, plusieurs actions furent menées par les moudjahidines au centre de Skikda et ses alentours immédiats, visant les forces coloniales et tout ce qui symbolisait le colonialisme. Le 20 aout 1955 et a midi le chahid zighoud Yousef mena une offensive a l’intérieur de la ville et dans ces alentours contre des casernes militaires, des postes de polices et de la gendarmerie.



La population skikdie arme de courage et de détermination et encadrée par les djounouds de l’a.l.n, participa activement a l’offensive. Ainsi et sous les youyous des femmes, des quartiers entiers étaient passes sous le contrôle des moudjahidines des heures durant.



Les forces coloniales organiseront plut tard des actions de représailles a grande échelle et c’est ainsi que 12.000 martyrs ont été exécutes au stade municipal (20 aout 1955) et dans d’autres endroits de la ville.



Ces offensives constituent selon un grand nombre d’historiens et d’acteurs de la révolution de novembre un tournant décisif dans la lutte armée en lui donnant sa dimension populaire et en déjouant toute velléité de l’occupant qui finira tout de même par admettre l’échec de son aventure coloniale en Algérie , un 5 juillet 1962.


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