Skikda - ENVIRONNEMENT

Skikda - RÉCUPÉRATION DES DÉCHETS: Après le plastique, le carton en perspective





L’opération «tri à la source» est entrée dans sa phase d’évaluation. Un mois après son lancement à partir de la cité des Fonctionnaires (Camus- Rossi Djedid), la directrice de Cleanski, entreprise de wilaya initiatrice de ce programme, Zahi Souhaila, parle d’une tonne de plastique récupérée (les camions faisaient deux rotations par semaine). Ce qui n’est pas rien, pour reprendre les termes de notre interlocutrice.

Au vu de l’«exploit» réalisé, on pense déjà à généraliser l’opération. Outre le quartier cité précédemment, trois autres, à savoir les Frères- Saker (Camus-Rossi Lakdim), les allées du 20-Août-1955 et les 700 Logements, ont été concernés.

A la cité des 700 logements, il y a eu une animation (la scène a fait un peu défaut au sketch des clowns), mais qui n’a pas été sanctionnée par une remise de cadeaux.

Au total, Cleanski a procédé à l’installation d’une trentaine de dévidoirs depuis maintenant un mois. Prochainement, ce sera au tour du 20-Août-55, les Oliviers et la Kobia, Aïssa-Boukerma (l’ex-Sicel) de bénéficier de l’opération en attendant que l’accent soit mis sur le centre-ville où une forte demande de la population, selon les dires de la directrice, a été enregistrée.

Après que le tour de toute la commune de Skikda ait été fait, une cérémonie, coïncidant selon toute vraisemblance avec la célébration de la Journée mondiale de l’environnement, prévue le 5 juin, sera organisée en l’honneur des cités, notamment celles ayant exécuté l’opération «tri à la source ».

Notre source parle aussi du tri sur site, qui a permis de récupérer quotidiennement entre 360 et 460 kg de plastique par jour, quantité qui n’a pas été jetée dans les dévidoirs installés pour la circonstance. Le chiffre a été jugé «énorme» par des Allemands mis au parfum lors d’une rencontre internationale.

Après le plastique, c’est le carton qui devra nécessiter la mobilisation des moyens matériels et humains appropriés.

«Un camion et deux travailleurs seront chargés de sillonner les endroits (supérettes, locaux commerciaux…) où on enregistre un entassement de cartons. Cela permettra de mieux nettoyer la ville et la récupération, le pressing et la commercialisation d’un produit demandé sur le marché local.

L’un de nos grands objectifs demeure, faut-il le préciser, l’augmentation de la durée de vie du casier. Un casier à rénover ou à jeter au bout d’une année d’opérabilité n’est pas une bonne affaire, notre vœu est qu’il soit utilisé en moyenne durant 5 ans», dira Zahi Souheila.

Il est trop tôt, peut-être, de crier victoire en matière de récupération des déchets plastiques et autres, selon les explications données par le directeur de l’environnement de la wilaya de Skikda, Belguidoum Khemissi.

«Nous n’avons atteint que 10% de ce que nous pouvons récupérer à l’échelle de la wilaya. Il faut noter que la filière plastique est scindée en deux: le polyéthylène, concernant le plastique des bouteilles d’eau minérale, qui a bien marché par l’apport de trois opérateurs privés agréés par le ministère de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de la Ville, et d’un opérateur public, Cleanski, qui a bien réussi son opération. Le deuxième volet concerne le plastique des bouteilles de shampoing, par exemple, ou la cadence voulue n’est pas encore atteinte.

En revanche, pour les autres matériaux, le bois et le verre, nous sommes très loin des taux avantageux», dira-t-il.


Z. Z.


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