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Skikda - Maison de jeunes de Salah Bouchaour: L’unique échappatoire d’une jeunesse désabusée



Skikda - Maison de jeunes de Salah Bouchaour:  L’unique échappatoire d’une jeunesse désabusée




Devant le grand vide culturel que vit la jeunesse de Salah Bouchaour, une commune rurale située à moins de 40 km au Sud de Skikda, la maison de jeunes a fini par se suppléer à tant d’autres infrastructures culturelles et sportives.

Elle est même devenue l’unique lieu qui attire les jeunes, leur évitant ainsi d’aller gonfler le nombre de délinquants ou de porteurs au marché des fruits et légumes.

Sur les 30.000 habitants de Salah Bouchaour, on dénombre un grand taux d’analphabètes. Selon le dernier recensement de la population et de l’habitat, le taux d’analphabètes dans cette commune dépasse les 26 %. Les filles sont les plus touchées par ce fléau, avec un taux qui avoisine les 34%.

L’oisiveté, dans ces lieux n’est pas un vain mot. C’est une réalité qu’on décèle au quotidien dans une commune où le taux des connectés au réseau Internet n’est que de 01,1 % et où les foyers disposant d’un micro-ordinateur ne représente que 08,60 %.

«On essaye de nous adapter aux réalités sociales des jeunes de la région. On dispense même des cours de rattrapage aux élèves devant présenter le BAC et le BEM. Rien que pour cette année, on a ouvert 5 classes. On essaye de répondre, du mieux qu’on peut, aux besoins des jeunes», dira Rabah Boufloura, directeur de la maison de jeunes.

Les lieux sont très bien entretenus et proposent aux jeunes plusieurs activités de loisirs. Des tables de billards, de ping-pong et des échiquiers sont mis à la disposition des jeunes.

En plus d’une bibliothèque, des ateliers de formation rudimentaires sont également ouverts pour initier les jeunes aux arts-plastiques, à l’informatique, à l’astronomie et à l’environnement.

Selon M. Boufloura, la maison compte plus de 1.100 adhérents permanents entre inscrits dans le volet culturel et d’autres dans la pratique sportive.

«Nous venons en soutien également aux associations sérieuses et présentant de véritables projets. A ce jour, elle sont six associations sportives et cinq culturelles à disposer d’un espace qui leur est réservé à titre d’aide», rajoute le directeur.

Mais ce dernier évoque, comme une fierté, la création d’un Club de citoyenneté dans la maison de jeunes de Salah Bouchaour.

«C’est un club initié pour mener à bien des projets à caractère culturel surtout. Ce groupe de jeunes a déjà réalisé une belle exposition relative à la monnaie algérienne à travers les âges, allant des pièces de monnaie de l’ère de Jugurtha à nos jours».

La maison de jeune de Bouchaour représente réellement la seule halte culturelle de la ville. Un seul hic cependant ; les lieux ne sont gérés que par un seul permanent ; le directeur. Le reste des animateurs est composé de bénévoles ou de recrutés DAIP. Il serait intéressant d’encourager les efforts des uns et des autres en pourvoyant cette maison d’animateurs spécialisés pour optimiser ces mêmes efforts.

Khider Ouahab



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