Skikda - Urbanisme

SKIKDA : Le boulevard Front de mer en danger



L’état de délabrement avancé de la route située au-dessous du prestigieux boulevard Front de mer, le boulevard Hocine Gherafa, ex-Paul Cuttoli, ne semble apparemment pas suffisant pour susciter l’inquiétude des responsables locaux.

Ceci au vu des dangers aux quels est confronté ce bel ouvrage d’art. La situation a même empiré et s’est accélérée depuis l’achèvement sur ce tronçon, des travaux de réalisation de l’assainissement du littoral confiés à une entreprise chinoise. Les tranchées réalisées pour placer les tuyaux ont été comblées de manière sommaire, sans commune mesure avec la forte pression exercée par un flux intense de véhicules de gros tonnages qui transitent par là en direction du port.

 En l’absence de travaux, la chaussée a fini par rendre l’âme et des affaissements de plus en plus profonds sont apparus ici et là, entravant la circulation. Ces derniers jours, avec l’arrivée des pluies, au niveau de la gare ferroviaire la voie s’est transformée en «mare aux canards», impraticable aux gros véhicules. Quant aux véhicules légers, il y a longtemps que cette partie leur est interdite. Quant à la partie longeant les soubassements de l’hôtel de ville, un gros affaissement, en plein milieu de la chaussée, semble menacer sérieusement la stabilité du boulevard puisque les poteaux qui le supportent se trouvent tout près, de part et d’autre de la chaussée. Les conducteurs doivent slalomer pour éviter «ces pièges» en rasant les rangées de poteaux, en les raflant au besoin pour se frayer un passage, leur causant d’inestimables dégâts pouvant s’avérer à la longue irréversibles. Les opérateurs, qui rechignent à emprunter ce tronçon pour se rendre au port afin d’éviter le «massacre» de leur matériel roulant, n’ont pas d’autre alternative. Il est vrai cependant que l’entreprise portuaire a consenti à autoriser, à titre exceptionnel et par mesure de sécurité, la traversée du port pour certains camions, notamment les camions-citernes à hydrocarbures se rendant au centre Naftal. Néanmoins un effort qui s’avère préjudiciable à la fluidité de la circulation interne, déjà suffisamment dense et où le service d’ordre et la sécurité portuaire ont fort à faire pour maintenir la discipline. Cette pression, qui s’accentue de jour en jour, risque à terme de porter un coup sérieux aux performances de l’Entreprise portuaire.

 Contacté, le vice-président de l’APC de Skikda, chargé des travaux, M. Laouar Staïhi, a soutenu que la dégradation de la route n’est pas imputable à la municipalité puisque sa remise en état était du ressort de l’entreprise chinoise ayant effectué des travaux. Optimiste, il déclarera qu’un marché a été passé dernièrement avec une entreprise de travaux routiers pour un montant de près de 7 milliards de centiles et un délai de 40 jours. Les travaux ne se limiteront pas à la route inférieure mais concerneront également la partie supérieure du boulevard dont il reconnaît le piteux état dans lequel il se trouve. Cependant, il n’est pas certain que le démarrage des travaux soit pour demain car aucune date ne nous a été précisée. Et si le rythme de la dégradation se poursuit, des surprises ne sont pas à écarter d’ici au lancement des travaux.

 C’est pour cette raison qu’une intervention s’avère nécessaire pour y mettre un terme au moins par quelques actions qui permettront d’une part une circulation normale et de l’autre préserver le boulevard des agressions ininterrompues qu’il subit. Il y a même urgence en la demeure !




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