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Le diagnostic écologique et géologique des experts, qui ont travaillé sur la biodiversité de la presqu'île de Collo, a permis de mettre au jour d'innombrables espèces animales et végétales rares, voire uniques en Afrique du Nord.L'étude du plan d'aménagement et de gestion de la futur aire protégée du cap Bougaroune-Oued Z'hor, dans le massif de Collo, confiée au bureau d'études Envi-Consult de Béjaïa, est arrivée à sa quatrième phase. C'est ce qui a été annoncé dans une communication présentée par le Pr Aïssa Moali, à l'occasion de la journée mondiale de la biodiversité, tenue jeudi dernier à la salle de cinéma Chullu de Collo. L'état d'avancement du projet a été présenté par le géologue Fouad Djaïz. Les précédentes phases ont été présentées respectivement par Baghdadi Mezdour et Mourad Ahmim. Le diagnostic écologique et géologique des experts, qui viennent de différentes université du pays et qui ont travaillé depuis 11 mois sur la biodiversité de la presqu'île de Collo, a permis de mettre au jour d'innombrables espèces animales et végétales rares, voire uniques en Afrique du Nord. Alors que le massif de Collo n'a pas encore révélé tous ses secrets, M. Ahmim, directeur du bureau d'études et enseignant à l'université de Béjaïa, s'est déjà montré émerveillé par l'importance des découvertes, particulièrement la découverte par lui-même de deux phoques moines sur un rocher à Tamanart. M. Ahmim nous révélera que le dernier phoque moine a été observé justement dans cette baie. En outre, des indices laissent supposer la présence du serval qui n'a pas été vu depuis les années 1970. Le conférencier, spécialiste aussi en chauves-souris, parlera de la découverte de 6 espèces, certaines rares comme le rhinolophe de Mehelyi, qu'on croyait disparu. Sur les 109 mammifères existant en Algérie, 35 ont été retrouvés dans le massif de Collo, et sur les 378 espèces d'oiseaux 106 y ont été trouvées. Pour la flore, 400 espèces végétales ont été recensées ainsi que la découverte d'un îlot de 20 ha de chênes Afarès, qui serait le plus grand massif de chênes Afares d'Algérie. "Vu que la presqu'île de Collo est la plus grande au nord de l'Algérie, plusieurs espèces végétales qui ont des affinités siciliennes ont été trouvées qui permettent de voir la transition de tout ce qui est afro-tropical et paléarctique", nous dira M. Ahmim. Outre une variété de plantes médicinales que les gens ne connaissent pas.L'équipe des experts a travaillé sans disposer de connaissances préalables concernant le massif de Collo. Et même la théorie jusque-là avancée par les historiens concernant l'origine de la truite découverte dans la rivière d'Oued Z'hor, qui serait introduite par des colons, est réfutée par notre interlocuteur, qui considère que c'est une truite autochtone qui a ses propres caractéristiques, et cela suite à une étude génétique. M. Ahmim dira que c'est le seul endroit en Afrique du Nord où la truite existe, et d'ajouter que c'est une espèce endémique et non introduite. Dans une cinquième phase, l'étude concernera une richesse de la région, à savoir les ressources hydriques et les multiples sources naturelles d'eau. L'autre richesse indéniable qui fait d'ailleurs la célébrité de cette région est son littoral et ses plages féeriques. En termes de paysages, outre ses forêts, ses montagnes et la mer, le massif de Collo abrite des villages rustiques qui ont une connotation traditionnelle. Concernant le développement de cette région, M. Ahmim nous dira brièvement que la notion d'interdits ne doit pas exister si on veut réussir un projet de développement durable avec bien sûr l'implication des riverains.A. BNomAdresse email




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