Skikda - Parc et sites naturels, zone humides

Saison estivale à Collo: La carte postale de Tamanart



Saison estivale à Collo: La carte postale de Tamanart




En effet, dès le troisième jour de l’Aïd, qui coïncidait avec le deuxième week-end du mois d’août, les plages, aussi bien celles proches de la ville (Aïn Doula, Taleza) que celles dépendant des communes limitrophes, à l’image de Benzouit (Kerkera), Mers Ezzitoun (Khnak Mayoun) et surtout Tamanart (Chéraïa), furent prises d’assaut par une foule venant essentiellement de la région de Constantine et, tendance de plus en plus marquée ces dernières années, des familles du Sud (Biskra, Ouargla, El- Oued… ), et également de l’Algérois.

Selon certains, l’«effet entonnoir», dû à un positionnement du Ramadhan à cheval entre les mois de juillet et d’août, ne laissant que trois petites semaines à la masse des estivants pour passer leurs vacances, n’explique pas à lui seul l’afflux phénoménal enregistré.

Il s’agirait surtout d’une juste récompense pour les efforts déployés par les différents acteurs impliqués dans la chose touristique: aussi bien les autorités locales que les opérateurs publics et privés, chacun apportant sa pierre à l’édifice.

Plages, criques et forêt

Du côté de l’APC de Collo, qui a chapeauté sa première saison touristique, la volonté de réussir là où les Assemblées passées ont failli était plus que manifeste, et l’effort de propreté, carte de visite par excellence, était palpable: les opérations de nettoyage ont été assurées de manière régulière reléguant les images des plages jonchées d’immondices au rang de mauvais souvenirs.

Même chose pour d’autres municipalités, dont celle de Chéraïa, laquelle, avec la réouverture du site de Tamanart, fermé depuis une vingtaine d’années, aura marqué un grand coup dans le sens où le succès de la démarche a dépassé toutes les espérances, et les maisons louées par les habitants se sont avérées bien insuffisantes pour contenir le flot de touristes émerveillés par la beauté unique de ce site paradisiaque alliant plages de sable fin, criques sauvages et forêts majestueuses.

La ville de Collo a connu moins de problèmes concernant la capacité d’accueil. Le principal édifice, l’hôtel Bougaroune, fort de 75 chambres doubles, aura fait le plein durant cette période.

Le directeur, M. Hocine Bouguerba, explique: «Nous avons enregistré un taux d’occupation de près de 90%, ce qui est une grande satisfaction pour nous.»

La commune dispose aussi des hôtels privés Torche (Teleza), Errif et Beau-Séjour, en plus de la résidence Errachidi située à Aïn Doula.

Il faut également noter que l’ouverture des établissements scolaires aux estivants aura grandement contribué à la réussite de cette courte saison touristique.

Petit bémol, certains bénéficiaires de concession n’ont pas respecté la convention signée avec l’APC en ce qui concerne la disposition de tentes le long des plages, et ce à la place de parasols et de tables. Cet impair a grandement nui à l’esthétique des lieux, et malgré les opérations menées par les services de sécurité pour le démantèlement de ces dernières, les gérants des concessions sont revenus à chaque fois à la charge, invoquant le prétexte que la convention ne précise pas la nature du dispositif devant être installé (ce qui est vrai), et que la nature conservatrice des familles algériennes s’accommodait bien desdites tentes.

Ce point devrait être revu par les APC pour les prochaines saisons et toute ambigüité devra être levée, car en plus de leur incongruité, ces tentes pourraient abriter, le soir venu, des activités illicites et nuire à la sécurité des estivants.

I. B.



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